SPORTS-
DISCIPLINE – FOOTBALL- SALAIRES JOUEURS PROFESSIONNELS LIGUE 1
Le président de la
Ligue de football professionnel (LFP), Abdelkrim Medouar,
a dressé un bilan de la première moitié de la saison et la phase aller du
championnat de Ligue 1 sur le site de la FAF, la chaîne FAF-TV ( mardi 28/1/2020)
Il
est revenu dans une longue interview sur le fameux
derby MCA-USMA, qui ne s’est pas joué durant la phase aller du championnat.
“L’histoire du derby a fait couler beaucoup d’encre, alors qu’elle ne méritait
pas tout ce tapage médiatique. Je m’explique : l’USMA n’a pas voulu disputer
son match face au MCA. Les règlements sont clairs là-dessus. D’ailleurs, comme
vous avez pu le constater, ni la commission de discipline, ni la commission de
recours, ou encore le TAS algérien n’ont donné gain de cause à l’USMA. Les
dernières déclarations de Dziri Bilel,
qui est un ami à moi, m’ont étonné lorsqu’il a affirmé que dans sa tête son
club a 27 points. Je pense qu’il fallait jouer ce derby et le gagner pour
parler de ce nombre de points. Les personnes qui ont fauté dans cette affaire
doivent l’avouer.
Ce n’est pas la LFP qui a obligé l’USMA de déclarer forfait,
mais c’est plutôt une histoire interne qui concerne le club usmiste”,
explique le président de la LFP. Le premier responsable de la LFP a communiqué
des statistiques ayant référence aux changements opérés au niveau des barres
techniques des clubs de L1 et de L2. “Sept équipes ont changé leur entraîneur.
En Ligue 2, il y a plusieurs clubs qui ont changé aussi leur entraîneur durant
la phase aller. Sans parler des entraîneurs adjoints
et des autres membres du staff technique. Pour dire que la moitié des équipes
de L1 et de L2 ont changé leur entraîneur. Il y a même des équipes qui ont
consommé trois entraîneurs durant la première moitié de saison.
C’est un phénomène qui se répète chaque saison en Algérie”,
fait savoir Medouar. En outre, le président de la
LFP a avancé des chiffres concernant la moyenne des salaires des joueurs des
championnats de L1 et de L2. En effet, selon Medouar,
9% des joueurs touchent 3 millions de dinars et plus, “165 joueurs touchent
moins de 40 000 DA, 40% des joueurs de L1 touchent moins d’un million de
dinars, 9% touchent environ 300 millions de centimes bruts. Cela veut dire que
le joueur touchera entre 180 millions et 200 millions de centimes nets et non
pas cette somme astronomique de 3 millions de dinars. Il y a 82% de joueurs qui
touchent moins de 200 millions de centimes. Pour vous dire que c’est des
montants bruts, le net des salaires empochés est nettement inférieur à cela”,
persiste et signe l’ex-président de l’ASO. Medouar a
évoqué également le mercato hivernal : “Le NAHD et
l’USMBA sont les seuls clubs interdits de recrutement durant le mercato hivernal. En L2, il y a douze équipes.
C’est en fonction des rapports de la CNRL qu’on applique les
règlements concernant l’octroi des licences. Pour ce qui est du recrutement,
nous avons enregistré la venue de plusieurs joueurs étrangers, dont la filière
tunisienne et libyenne. Il y a par contre plusieurs joueurs libérés, une
cinquantaine environ, pour dire qu’on va se retrouver avec plusieurs joueurs au
chômage cette saison.”
Enfin, le premier responsable de la LFP a tiré la sonnette d’alarme sur le
chapitre “droits TV”, dans la mesure où l’EPTV doit à la LFP 72 milliards de
centimes. “Les dettes issues des droits TV sont estimées à hauteur de 72
milliards de centimes. Nous n’avons perçu aucun sou depuis la saison dernière.
Cette année, nous n’avons même pas signé la convention avec l’EPTV. Je respecte
la télévision publique qui est un symbole de l’Algérie. Notre pays a traversé
une période difficile. Maintenant les choses vont pour le mieux. J’espère que
tout rentrera dans l’ordre. Figurez-vous qu’on était obligé d’avancer 50% des
droits TV à partir des fonds de la LFP pour permettre aux clubs de respirer et
de diminuer la crise financière que traversent pratiquement tous les clubs de
L1 et de L2”, a-t-il souligné.