TRANSPORTS- MER- PORTS ALGERIENS-
TRAFIC 2019
Les
dix entreprises portuaires relevant du Groupe Serport
ont enregistré une légère progression du trafic global de marchandises de 1% en
2019, pour atteindre 120 millions de tonnes contre 119 millions de tonnes en
2018, a indiqué mercredi 29 janvier 2020, Serport
dans un communiqué.
Le volume de
marchandises exportées depuis les dix ports commerciaux algériens s’est élevé à
75,6 millions de tonnes d’exportation équivalant, soit 63 % du trafic global
traité en 2019, selon la même source.
Serport a relevé dans son bilan des activités des évolutions
"significatives" en matière de trafic global au niveau du Port de DjenDjen (+32%), Port d’Oran (+10%), Port d’Annaba (+ 5%),
et le Port d’Alger (+2%).
Concernant les
hydrocarbures, le bilan souligne que ce segment principalement traité au niveau
des Ports d’Arzew, Skikda et Bejaia, représente toujours une part prépondérante
du trafic national global avec 75,1 millions de tonnes en 2019 soit le même
niveau que 2018.
Le port pétrolier
d’Arzew a traité à lui seul 39,7 millions de tonnes d’hydrocarbures contre 21
millions de tonnes pour le port de Skikda, 8,7 millions de tonnes pour le
port de Bejaia et 5 millions de tonnes à Alger.
Quant aux
marchandises hors hydrocarbures, elles ont enregistré une croissance de 4%,
avec 44,8 millions de tonnes en 2019, contre 43 millions de tonnes en 2018.
Le bilan précise
que la catégorie de "marchandises générales" a enregistré une
croissance de 8% en 2019 passant de 18,5 millions de tonnes en 2018 à 20
millions de tonnes en 2019, dont presque 3 millions de tonnes de produits hors
hydrocarbures exportés (produits agricoles et manufacturiers, matériaux de
construction, ciment et clinker ).
Evoquant les
mesures ayant contribué à la croissance des exportations, Serport
a cité notamment les réductions de 50% accordées par les ports, la mise en
place de couloir vert visant à donner la priorité aux exportateurs,
principalement pour les produits et denrées alimentaires, ainsi que la création
de zones d’exportation, équipées de prises électriques pour les conteneurs
frigorifiques "REEFER".
Par contre le
trafic des produits céréaliers (blés, soja, mais), ils ont enregistré une
baisse de 9 % (13.014.040 tonnes en 2019 contre 14.296.090
tonnes en 2018) en raison de l’accroissement des
récoltes nationales, durant 2017 et 2018.
D’après le même
bilan, le trafic conteneurs, import-export, a enregistré une légère baisse, de
l’ordre de 5%, passant de 2.286.959 millions TEU (Twenty
feet Equivalent Unit) à 2.181.411 millions TEU.
L’Entreprise
portuaire d’Alger (EPA) a enregistré une croissance de 15 % par rapport à 2018.
Elle a traité à elle seule 444.621 TEU soit 20,40 % du trafic conteneurs
national, contre 278.342 TEU traités au port d’Oran, 243.506 TEU au port de
Bejaia et 180.200 TEU au port d’Annaba.
S’agissant
du trafic des voyageurs, il a augmenté de 2 % par rapport à 2018 passant de
761.869 voyageurs en à 775.416 voyageurs en 2019, ce qui représente une
évolution de 35 % par rapport à 2015 (504.200 voyageurs).
"L’augmentation
du nombre de voyageur via les sept gares maritimes constitue un indicateur
positif des efforts consentis visant à simplifier les mesures et à faciliter
l'accueil et le transit pour les passagers, et ce, en collaboration avec les
services de Douanes et de la Police des frontières", note Seport dans son bilan.
En outre, cette
hausse a été également tirée par la mise en service des nouvelles gares
maritimes d’Alger dotée d’une capacité de 1 million de voyageurs et 500.000
voitures /an , de Bejaia avec une capacité de 1
millions de voyageurs et 500.000 voiture/an.
Ces capacités
seront renforcées prochainement par la réception durant le deuxième semestre
2020 de la nouvelle gare maritime d’Annaba, d’une capacité de 700.000 voyageurs
et 350.000 voitures /an, selon le bilan.
Toutefois, le
trafic des voyageurs actuel reste en dessous des capacités d’accueil nationales
en particulier au niveau des gares maritimes d’Alger, de Bejaia et autre port
nationaux, constate Serport.
Cela résulte de
"la faiblesse des moyens des compagnies de transports des voyageurs
activant actuellement en Algérie, à répondre à la demande croissante du marché,
d’où la nécessité d’envisager l’ouverture de nouvelles lignes maritimes et de
revoir à la hausse le nombre des dissertes actuelles", souligne-t-il.
Pour les séjours
moyens en rade, les navires marchands ont connu une baisse durant 2019,
en dépit de l’augmentation du volume de trafic de marchandises. La durée
d’attente moyenne globale en rade des navires s’est améliorée passant à titre
d’exemple pour le port d’Arzew de 2,29 à 2,10 jours, pour le port d’Oran de 5 à
4 jours, pour le port de Ghazaouet de 0,70 à 0,50
jours.
Par
ailleurs, le groupe Serport a mis en exergue le rôle
"important", que devront jouer les bases et les plateformes
logistiques relevant du portefeuille, en terme d’optimisation et de
maitrise des coûts logistiques, mais aussi pour la protection et la sauvegarde
de l’environnement, à l’exemple de la base logistique de Texter, dans la wilaya de Bordj Bou Arreridj, d’une
superficie de 50 hectares, dotée d’une connexion ferroviaire (transport
écologique),et les bases logistiques "SIL et SCS" dans les wilayas de
Skikda et de Annaba, dotées aussi d’une connexion ferroviaire, d’une superficie
de plus de 30 hectares, et au niveau d’Alger "ACS et AILC".
Ces plateformes
logistiques relevant du portefeuille du groupe ont pour mission d’assurer la
logistique et le transport multimodal des marchandises transitant par les ports
d’Alger, Skikda, DjenDjen , Annaba et Bejaia ,et ce, pour une meilleure maitrise des
coûts logistiques et des délais de transit.
"Serport, en adéquation avec sa politique de modernisation,
ainsi que dans sa prospective des efforts à envisager dans le cadre du
développement des activités maritimes et portuaires, se doit d’aboutir à la
réduction impérieuse du temps de passage des marchandises et des conteneurs, et
qui par conséquent doit être stimuler par des approches modernes en terme de
gestion et de management, marqués par la digitalisation des formalités et des
pratiques, associé à la nécessité d’adhésion de l’ensemble des acteurs de la
communauté", est-il indiqué dans le communiqué.