ADMINISTRATION
- INSTITUTIONS - CONSEIL DE LA NATION - BENSALAH ABDELKADER
Date de première création: 11-05-2008 12:34
Dernière mise à jour: 13-01-2013 04:07
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Juriste
de formation, journaliste de profession (un des premiers directeurs du
quotidien Ech Châab dans
les années 70), Abdelkader Bensalah, 64 ans (en 2005)
est président du Conseil de la nation , depuis le 2
juillet 2002, en remplacement de Mohamed-Chérif Messadia,
décédé. Il avait été nommé , le 25 juin , membre du
Conseil de la nation au titre du tiers présidentiel, alors qu'il était déjà
président de l'Apn (il y avait été élu en tant que
député Rnd de la circonscription d'Oran).
Abdelkader Bensalah a été rapporteur et porte-parole
officiel de la Commission du dialogue national (Cdn)
et de la conférence de l'entente nationale en janvier 1994.
En mai 1994, il avait été élu président du Conseil national de transition.
A.Bensalah
, qui a rejoint très jeune les rangs de l'Aln
, a été décoré de la Médaille de l'Aln et de celle du
Mérite national.
Il a été également directeur de la Communication au ministère des Affaires
étrangères, et ambassadeur d'Algérie en Arabie Saoudite.
NOTES : - Jeudi 11 janvier
2007, il est reconduit dans ses fonctions à l’unanimité ,
le Président de la République l’ayant reconduit dans la liste du tiers
présidentiel.
-
En mai 2011, il est désigné par le Président de la République pour diriger les consultaions nationales (avec les partis politiques et les
personnalités nationales) sur les réformes politiques, avec pour adjoints
Mohamed Touati et Mohamed - Salah Boughazi,
conseillers de A. Bouteflika.
-Mercredi
9 janvier 2013, il est reconduit , pour un troisième
mandat, président du Conseil de la nation
- © Le Soir d’Algérie,
dimlanche 5 janvier 2020
Abdelkader Bensalah veut visiblement se réserver une sortie honorable,
au bout d’un long parcours dont une grande partie exclusivement dédiée au
sérail qu’il a servi avec dévouement.
L’homme qui traite les séquelles d'une tumeur cancéreuse, alternant entre bonne
humeur et très mauvaise allure, comme ce fut le cas lors de son discours du 4
juin dernier quand il est apparu sans ses cheveux perdus des suites de séances
de chimiothérapie, voudrait rentrer chez lui. Il l’a, en tout cas, clairement
signifié, en demandant au président de la République, via une missive datée de
fin décembre 2019, de mettre fin à son mandat de président du Conseil de la
Nation qu’il assure depuis près de 18 ans. Une sollicitation à laquelle
Abdelmadjid Tebboune semble réserver une réponse
favorable, si l’on se fie au communiqué de la présidence de la République rendu
public hier samedi 4 janvier 2020.
«Mon cher frère, vous m’informez, par votre correspondance du 29 décembre 2019,
de votre volonté de mettre fin à votre mandat à la tête du Sénat. Je vous
remercie de m’avoir donné la priorité d’être informé de votre décision. Et je
profite de cette occasion de vous renouveler ma profonde reconnaissance et ma
gratitude, pour votre dévouement au service de l’institution parlementaire, de
l’État et du peuple. L’histoire témoignera que vous avez toujours été l’homme
de la situation chaque fois que votre pays a eu besoin de vous», a écrit le
président de la République à l’endroit de Abdelkader Bensalah, dont le dernier poste occupé était celui de chef
d’Etat intérimaire depuis le 9 avril dernier, des suites de la démission de
l’ex-président de la République, Abdelaziz Bouteflika, une semaine auparavant,
le 2 avril dernier.
Un intérim qu’il a assuré, après avoir gelé, quelques jours auparavant, ses
activités au RND, en dépit de l’opposition du mouvement populaire qui réclamait
sa tête au même titre que celles de bien d‘autres symboles de l’ancien régime,
notamment ceux de l’ère du président déchu, et ce, jusqu’au 19 décembre dernier
quand il avait transmis le flambeau à Abdelmadjid Tebboune,
élu président de la République à l’issue du scrutin tenu une semaine
auparavant.
Né le 24 novembre 1941 à Fellaoucène, dans la wilaya
de Tlemcen, Abdelkader Bensalah a rejoint l’ALN
(Armée de libération nationale) à l’âge de 18 ans. Au recouvrement par le pays
de son indépendance nationale, il obtient une licence en droit à l’université
de Damas, en Syrie, avant d’exercer, une fois de retour en Algérie, comme
journaliste, et intégrer par la suite, en 1967, le quotidien « Ech Chaâb » dont il deviendra,
en 1974, directeur général, et ce, durant trois ans (note : il sera
remplacé par Mohand Belaid Oussaid, alors proche du nouveau ministre de l’Inforamtione t de la Culture, Ahmed Taleb El Ibrahimi ) Avant, il
a assuré, quatre ans durant, de 1970 à 1974, la charge de directeur du Centre
algérien de l’information et de la culture à Beyrouth, la capitale libanaise.
Quelques années après, il entamera une carrière de diplomate puisqu’il sera
ambassadeur en Arabie Saoudite et auprès de l’Organisation de la conférence
islamique, de 1989 à 1993, avant d’assurer les charges de directeur de
l’information et porte-parole du ministère des Affaires étrangères de 1993 à
1994.
Et depuis cette date, l’homme verra son parcours balancer complètement
puisqu’il entamera une très longue carrière politique avec, d’abord, le poste
de président du Conseil national de transition (CNT), instance mise en place
pour dépasser l’épisode de l’interruption du processus électoral de décembre
1991 qui avait été suivi d’une déferlante terroriste islamiste, et ce, jusqu’à
1997, date à laquelle il fondera, aux côtés d’autres, le RND dont il sera, à
deux reprises, secrétaire général. Sous la casquette de ce parti allié
stratégique de l’ex-parti unique, le FLN, Bensalah,
alors élu député à Oran à l’issue des élections législatives de la même année,
sera également élu président de l’Assemblée populaire nationale. Poste qu’il
quittera en 2002 suite à la défaite du RND aux élections législatives de cette
année pour se retrouver peu après, en juillet, président du Conseil de la
Nation à la faveur de son choix parmi le tiers présidentiel par le président de
la République déchu, Abdelaziz Bouteflika. Un poste qu’il ne quittera que le 2
avril dernier, contraint à assurer l’intérim du chef de l’Etat suite à la
démission de l’ex-président de la République, et ce, jusqu’au 19 décembre
dernier quand il avait transmis le témoin au président élu, une semaine
auparavant, Abdelmadjid Tebboune, qu’il vient
d’informer de sa volonté de quitter la tête du Sénat qu’il a rejoint tout
récemment