Selon la légende aurassienne, Tazougagheth Fatma est née aux environs de 1530 et est morte en 1605.
A Ticherchiouine, localité située dans la commune de Taxlent, dans la daira de Merouana, à 80 kilomètres de la capitale des Aurès , Batna, son petit fort , aujourd'hui délabré, subsiste encore.
La reine possédait des refuges en pleine montagne et aurait vécu aux alentours de la fameuse grotte Ouchtouh. Elle a donné son nom à la tribu des Ouled Fatma. Descendante d'Imouren, un noble général ayant servi dans l'armée de Tarek Ibn Ziad, cette femme aurait possédé , entre autres, un lion, un cheval blanc et un loup blanc.
Prêtresse, guerrière (elle a remporté une victoire sur le roi marocain Dordj H'Mam et son nom est mentionné dans les poèmes du poète marocain El Majdoub), poétesse, elle aurait initiée la danse chaouie . La chanteuse aurasienne Lala Zeka Zikouna (Khoukha Boudjenit), née en 1880 et décédée en 1963, a loué dans une de ses chansons berbères, Fatma Tazougaghet ("Jadis, il y avait une femme, elle s'appelait Fatma Tazougaghet, son cheval était blanc, elle tissait un burnous pour son fils…" " Zik Thela Tamethouth, Ismeness Fatma Fatma Tazougagheth, Netath Chemali is amelal, Thela naalaou nimemiss Oudani Tazridh Amokrane Theroual Outhbaadas").
Mère de 17 enfants, récitant le Coran par cœur, elle savait aussi guérir les maladies par l'usage des herbes sauvages dont elle reçut le secret de sa mère.