TRANSPORTS- ETRANGER- UTILITE VOITURE-
ETUDE OBSERVATOIRE CETELEM 2019
Pour
12%, la voiture est un plaisir en soi qui ne saurait être boudé, surtout par
les Américains et les Sud-Africains (22%).
Sur 10 000
individus de quinze pays touchés par une récente étude réalisée par
l’Observatoire Cetelem, 39% des personnes interrogées
estiment qu’“une voiture est avant tout indispensable pour se déplacer, surtout
pour les ruraux (47%) et les seniors (44%). Une caractéristique
particulièrement mise en avant en Italie, en Belgique et au Japon, beaucoup
moins en Allemagne”.
Selon cette
étude, la voiture n’est pas seulement un objet pratique, elle reste aussi
porteuse de rêve. Pour 17% des automobilistes, c’est un moyen de liberté
incomparable. Cet avis est également partagé, quelle que soit la génération,
notamment par les Espagnols et les Allemands (40% et 31%). À l’opposé, les
Japonais sont seulement 5% à associer automobile et liberté. Pour 12%, la
voiture est un plaisir en soi qui ne saurait être boudé, surtout par les
Américains et les Sud-Africains (22%).
Seulement 5%
des Portugais se demandent où il y a du plaisir à conduire. À ce sujet, les
milléniaux, sans doute parce qu’ils projettent ou découvrent le potentiel
plaisir de l’automobile, se montrent plus enthousiastes que leurs aînés qui,
avec le temps, semblent avoir fait le tour de la question (15% vs 9%). Enfin,
11% jugent ensuite que la voiture est une contrainte économique. 9% estiment
qu’elle est de moins en moins utile comparée aux offres de transports de plus
en plus nombreuses (transports en commun, auto-partage, covoiturage,
etc.).
Ces résultats
sont également le fruit de 3000 interviews réalisées en France et 500 dans
chacun des autres pays, notamment l’Afrique du Sud, l’Allemagne, la Belgique,
le Brésil, la Chine, l’Espagne, les États-Unis, la France, l’Italie, le Japon,
les Pays-Bas, la Pologne, le Portugal, le Royaume-Uni et la Turquie. Aussi, 8
personnes sur 10 se déclarent attachées au véhicule qu’elles possèdent.
L’Italie, la Pologne et l’Espagne rassemblent les plus enthousiastes (9/10),
tandis que la Belgique et la Chine tempèrent légèrement cet unanimisme (7/10).
La France se
situe dans la moyenne, alors que les États-Unis, pays de l’auto-reine,
affichent une ferveur légèrement moindre. Pour cet observatoire, la bonne
nouvelle pour les constructeurs, ce sont les milléniaux, vivier de futurs
clients, plus enclins que leurs aînés à déclarer leur attachement. “Une
différence générationnelle qui constitue certainement la plus importante
fracture mise en évidence par l’enquête. En Chine, les millennials
sont même deux fois plus nombreux que les seniors à revendiquer cet
attachement.
Le
développement massif et récent de l’automobile explique pour beaucoup cet
écart”, explique l’étude. Ainsi, et pour les plus jeunes, l’automobile fait
depuis toujours partie de leur vie. Ce n’est pas le cas des seniors qui ont
longtemps vécu sans automobile.
Parce que les
millennials habitent plus naturellement en ville,
c’est dans les agglomérations de plus de 1 million d’habitants que l’affection
pour l’automobile est le plus revendiquée. Une nouvelle fracture qui amène à
considérer différemment la “voiture des villes” et la “voiture des champs”.
“S’il fallait une preuve de l’engouement suscité par l’automobile, les chiffres
du taux de motorisation en seraient l’une des plus évidentes.
Ces dernières
années, ils n’ont cessé de croître dans les pays de l’Observatoire Cetelem, à deux réserves près. Les grands centres urbains
occidentaux affichent une décrue de l’équipement. La Chine, où les ventes
reculent actuellement, continue de voir son taux de motorisation augmenter”, a
révélé l’étude. En revanche, elle enregistre encore le plus faible score de ce
classement suivie de près par l’Afrique du Sud, la Turquie et le Brésil.
Il faut dire
que l’automobile recueille les louanges d’admirateurs béats tout comme elle
subit les foudres de contempteurs acharnés. Car s’il est une vérité bien
établie depuis la création en 1769 par Joseph Cugnot du premier véhicule
automobile, c’est que la voiture ne laisse pas indifférent. En 2017,
l’Observatoire Cetelem intitulé “Ma voiture bien
aimée” soulignait que 9 automobilistes sur 10 en avaient une bonne, voire une
très bonne opinion. Et pour 8 sur 10, il était hors de question de s’en passer.