SANTE- MALADIE- DIABÈTE- PRÉVISIONS
ATLAS/FID
Les
données épidémiologiques de l’Algérie sont incluses dans le chapitre Mena
(Middle East and North Africa)
où la prévalence du diabète augmente de manière exponentielle.
Les derniers
chiffres de la Fédération internationale du diabète sur la progression du
diabète dans le monde (décembre 2019) , mais aussi en
Algérie font froid dans le dos. La Fédération internationale du diabète (FID)
le déclare comme une pathologie pandémique qui menace la santé mondiale. Tous
les indicateurs sont au rouge. Dans sa dernière livraison, l’Atlas de la FID
mentionne que la prévalence de cette maladie chronique dans le monde est passée
à 9,3%, soit 463 millions de diabétiques en 2019. Le taux est passé du
simple au double par rapport à l’an 2000 qui était de l’ordre de 4,9% soit 151
millions de patients.
En 2045, le
monde comptera 700 millions de diabétiques. Les données épidémiologiques de
l’Algérie sont incluses dans le chapitre Mena (Middle East and North Africa) où la prévalence du
diabète augmente de manière exponentielle. Ce constat alarmant a été dressé
hier par des diabétologues et des internistes présents à la rencontre consacrée
à la présentation des résultats des enquêtes menées par les experts de la FID
sur le diabète.
Organisé à
l’hôtel El-Djazaïr par le groupe pharmaceutique Novo Nordisk, le rendez-vous de samedi 7/12/2019 avec la presse a
permis de s’imprégner de l’évolution de cette maladie insidieuse en Algérie et
de son impact sur les organes dits nobles (cœur, reins et vaisseaux). Les
animateurs de cette rencontre ont lancé un nouvel appel de détresse sur ce
fléau qui menace la société algérienne.
Ils ont
rappelé, à cet effet, les résultats de l’enquête du ministère de la Santé menée
selon l’approche de l’OMS, dite “STEPwise”. La
prévalence de l’hyperglycémie en Algérie à jeun égale ou supérieure à 1,26 g/l
est estimée à 14,4%, soit au total plus de 4,5 millions de diabétiques. Si l’on
tient compte de la marge de progression annoncée par la FID et qui est de 96%,
ce taux risque de passer du simple au double en 2045.
Il y
aura près de 9 millions de diabétiques d’ici à 20 ans. L’Algérie a alors
enregistré, de 2003 à 2017, une augmentation de 80%, alors que la prévalence
était de 8,9% de la population ciblée. Au-delà de la situation épidémiologique
présentée qui renseigne sur les impacts et de cette pathologie en Algérie, de
gros efforts doivent être encore déployés pour améliorer la prévention, les
diagnostics et la qualité des soins pour prévenir les graves complications du
diabète qui risquent d’être fatales.
Selon les
statistiques de la FID, 4,2 millions de personnes diabétiques sont décédées en
2019. C’est le Pr Nouri qui plantera le décor en
intervenant sur les complications mortelles du diabète. “La pathologie cardiovasculaire
en est la principale complication. Les prévisions liées à l’évolution de cette
maladie confirment que le diabète tue. Beaucoup de cas d’infarctus du myocarde
sont signalés ces derniers temps, l’on découvre en définitive qu’ils sont
pré-diabétiques. Les diabétiques sous-traités ou mal traités ou qui refusent de
se soigner sont exposés à un risque mortel. Le risque de mortalité augmente à
partir de 50 ans.”
Pour sa part,
le Pr Samia Zekri Samia de l’EPH de Birtraria mettra l’accent sur la lutte contre les facteurs
de risque qui ont une plus grande répercussion sur la mortalité et la morbidité
dues aux maladies chroniques.“Il va falloir s’attaquer à l’obésité, puisque le
risque commence avec le surpoids”, précisera l’interniste de Birtraria qui présentera également une étude sur la prise
en charge des diabétiques, menée à travers 23 wilayas et qui a touché un
échantillon de 14 609 patients. L’objectif de l’enquête baromètre est de
comparer la qualité de soins prodigués aux malades.