ADMINISTRATION-
CONSEIL DES MINISTRES- CM MARDI 26 /11/2019 (I/II)
Le Conseil des ministres a adopté mardi
25 novembre 2019, lors d’une réunion,
présidée par le chef de l’Etat, Abdelkader Bensalah,
un projet de loi visant à ériger les dix (10) circonscriptions administratives
créées dans le sud algérien, et réparties sur huit (8) wilayas, en wilayas
dotées de pleines prérogatives, a indiqué le Conseil dans un communiqué. Le
Conseil des ministres a entamé ses t bès, In Salah,
In Guezzam, Touggourt, Djanet, El-Meghaier
et El-Menia.ravaux par l’adoption d’un projet de loi
modifiant et complétant la loi 84-09 du 4 février 1984 relative à
l’organisation territoriale du pays, présenté par le ministre de l’Intérieur,
des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, précise le
communiqué. Ce projet de loi «vise à ériger les dix (10) circonscriptions
administratives créées dans le sud algérien, et réparties sur huit (8) wilayas,
en wilayas dotées de pleines prérogatives, quatre (4) ans après leur création,
et ce, au regard de la maturité de leur cadre institutionnel et opérationnel
qui leur permet d’accomplir pleinement leurs missions, en toute autonomie»,
selon le même communiqué.
Ce découpage vise «à renforcer la décentralisation, à assurer une répartition
équilibrée du territoire, à améliorer son attractivité de manière à répondre
aux exigences du développement socio-économique au profit des citoyens,
notamment dans les régions frontalières, et à rapprocher les services publics
de ces régions». Il vise également «à faire des wilayas du Sud, qui passeront
de 9 wilayas actuellement à 19 wilayas, un catalyseur du développement
national, capable de prendre en charge les citoyens et de créer la dynamique
économique escomptée qui érigera cette région en pôle régional par excellence».
A ce titre, le texte de loi prévoit la création de dix (10) nouvelles wilayas
au sud du pays, à savoir : Timimoun, Bordj Badji Mokhtar, Ouled Djellal, Beni Ab
Le territoire national comptera ainsi 58 wilayas alors que le nombre de commune
demeurera inchangé, soit 1.541 communes. Après l’adoption de ce projet de loi,
le chef de l’Etat a souligné que cette décision vient «couronner le processus
de développement de l’organisation territoriale du pays en accord avec les
mutations socio-économiques enregistrées au cours des dernières décennies et
vise à assurer la meilleure prise en charge possible des besoins de ces
régions, à renforcer leur participation à la gestion de leurs affaires et à
optimiser l’accompagnement des pouvoirs publics de la dynamique de
développement local, de même qu’elle traduit l’intérêt accordé par l’Etat à la
promotion du Sud, notamment les régions frontalières, pour permettre à nos
concitoyens là-bas de bénéficier des mêmes niveaux de développement et de
prospérité». En vue «d’accélérer l’application des dispositions de cette loi»,
le chef de l’Etat a chargé le gouvernement «de la mise en place d’un mécanisme
spécial pour superviser toutes les parties concernées par l’ajustement des aspects
techniques relatifs à la création des nouvelles wilayas et au recensement des
structures devant abriter les directions de wilayas et organiser leurs services
administratifs, ainsi que des aspects financiers et de ceux relatifs à la
ressource humaine et au transfert des compétences». Le chef de l’Etat a chargé
également les walis des wilayas mères «d’accompagner le processus de création
de ces nouvelles wilayas jusqu’à la réunion de toutes les conditions
matérielles, humaines et juridiques, pour permettre à ces wilayas de
s’acquitter convenablement de leurs missions sans entraver le bon déroulement
des services de l’Etat et pour la prise en charge des besoins du citoyen». Dans
le même sillage, le Conseil des ministres a approuvé un projet de décret présidentiel
portant création de circonscriptions administratives dans la région des Hauts
Plateaux et définition des règles y afférentes.
Rapprochement de l’Administration
du citoyen
«Les nouvelles circonscriptions administratives au niveau des Hauts
Plateaux ont été proposées sur la base de critères objectifs répondant au
principe de décentralisation, à travers le rapprochement de l’administration du
citoyen, ainsi qu’aux exigences du développement durable escompté au profit du
citoyen et en réponse à ses aspirations exprimées, car étant la clé de voûte du
développement national, ce qui les habilitera à réaliser un véritable décollage
en matière de développement et renforcera leur attractivité dans tous les
domaines pour créer, ainsi, une dynamique au niveau de la bande des Hauts
Plateaux et contribuer à relier entre les régions du Sud et celles du Nord,
conformément aux objectifs du Schéma national de l’aménagement du territoire
(SNAT) pour 2030», ajoute le communiqué. Ainsi, le projet de décret présidentiel
prévoit la création de quarante-quatre (44) nouvelles circonscriptions
administratives réparties sur dix-neuf (19) wilayas, à savoir : Laghouat
(Aflou), Oum El Bouaghi (Ain Beida et Ain Mlila), Batna (Barika, Arris et Merouana),
Bouira (Sour El Ghozlane et
Ain Bessem), Tébessa (Bir
El Ater, Chéria et Ouenza),
Tlemcen (Maghnia et Sebdou),
Tiaret (Frenda et Ksar Chellala), Djelfa (Messâd et Ain Oussara), Setif (El Eulma, Bougaa et Ain Oulmène), Sidi Bel-Abbès (Télagh, Sfisef, Ben Badis et Ras El Ma), Médéa (Ksar El Boukhari,
Berrouaghia, Beni Slimane
et Tablat), M’Sila (Bousaâda, Magra et Sidi Aissa), El Bayadh (El Abiodh Sidi Cheikh), Bordj Bou-Arréridj
(Ras El Oued), Tissemsilt (Theniet
El Had), Khenchela (Chechar, Kaïs et Ouled Rechache), Souk Ahras (Sédrata et Taoura), Mila (Fardjiouan, Chelghoum Laïd et Tadjenanet) et Naâma (Mecheria et Ain Sefra).
Accompagnement de l’opération de création
des circonscriptions administratives
Après l’adoption du projet du décret présidentiel, le chef de l’Etat a chargé le
chef du gouvernement de suivre «une méthodologie rationnelle en matière
d’accompagnement de l’opération de création de ces nouvelles circonscriptions
administratives, en tirant profit de l’expérience de création des
circonscriptions administratives du sud du pays, et d’œuvrer à la mobilisation
de toutes les ressources humaines et matérielles nécessaires, à condition de
traduire cette mesure, étape par étape, sur le terrain en vue d’impulser une
forte dynamique au développement local, dans ces régions, et hisser le niveau
des services publics prodigués aux citoyens. Il a chargé le chef du
gouvernement «de préparer la prochaine étape de l’organisation administrative
au niveau des wilayas du Sud, en créant des circonscriptions administratives à
leur niveau et poursuivre le processus de renforcement de l’efficacité de cette
organisation en vue d’atteindre les objectifs escomptés.
Le rejet de l’ingérence étrangère, un
principe ancré dans la culture politique de l’Algérie
Le chef de l’Etat, Abdelkader Bensalah, a réitéré que
«le rejet de l’ingérence étrangère est un principe ancré dans la culture
politique de l’Algérie, peuple et institutions», affirmant que «toute velléité
dans ce sens est vouée à l’échec». «Je voudrais, à partir de cette tribune,
réitérer que l’Algérie demeure profondément attachée à son rejet de principe de
toute ingérence étrangère dans ses affaires internes, quelles que soient les
parties qui pourraient en être les instigatrices et quelles qu’en soient leurs
intentions, déguisées souvent, pour ne pas dire toujours, sous le couvert des
droits de l’homme, diaboliquement politisés dans la plupart du temps», a
déclaré M. Bensalah à l’ouverture de la réunion du
Conseil des ministres. «Que tout un chacun comprenne que le rejet de
l’ingérence étrangère est un principe ancré dans la culture politique de
l’Algérie, peuple et institutions, et que toute velléité dans ce sens est vouée
à l’échec», a-t-il souligné. Et d’ajouter : «par conséquent, il est attendu de
nos partenaires de faire montre de respect à l’égard de l’Algérie et de ses
institutions, car c’est au peuple algérien, et à lui seul, que revient le choix
— en toute souveraineté et avec toutes les garanties de transparence — du
candidat auquel il souhaite donner la légitimité nécessaire pour la conduite du
pays durant l’étape à venir». Il a précisé, à ce propos, que le moyen d’y
parvenir sera «la volonté populaire exprimée à travers les urnes, vers
lesquelles notre peuple s’apprête à aller massivement dans les jours à venir,
uni et unifié, en faveur d’une Algérie tournée vers un avenir, que construiront
ses filles et ses fils avec l’accompagnement de l’Armée nationale populaire
(ANP), digne héritière de l’Armée de libération nationale (ALN) sous la
conduite de son Commandement clairvoyant». «Une Armée qui a veillé à la
protection de la patrie, puisant ses sacrifices dans sa loyauté aux valeureux Chouhada et Moudjahidine, et qui est attachée à la
satisfaction des revendications légitimes du peuple algérien et de son droit à
l’édification d’un Etat démocratique et moderne.
Un État fort de son passé et de ses
potentialités
Un Etat fort de son passé et de ses potentialités, et serein quant à l’avenir
de ses générations montantes, conscientes des missions et responsabilités qui
les attendent dans une Algérie conduite par des compétences nationales
crédibles», a-t-il ajouté. M. Bensalah a tenu, à
cette occasion, à louer «les efforts énormes» et «le travail intense» fournis
par les corps de sécurité en coordination avec les institutions de l’Etat pour
garantir le bon déroulement de l’opération électorale afin de permettre aux
candidats de présenter leurs programmes aux citoyens à travers l’ensemble du
territoire national.
Pour sa part, le Premier ministre, Noureddine Bedoui, a présenté au Conseil des ministres le bilan de
l’activité du Gouvernement depuis la tenue de la dernière réunion du Conseil,
le 13 octobre 2019. Dans ce sens, le Premier ministre a mis en avant les
développements «positifs» enregistrés aux plans politique, économique et social
«en dépit de la conjoncture que nous vivons, et qui ne nous a pas empêchés de
prendre toutes les décisions indispensables, d’ouvrir des chantiers et d’œuvrer
à rendre justice à de larges pans de la société, partant du sens des
responsabilités de l’Etat à l’égard des citoyens et en consécration de l’Etat
de droit». Affirmant que ce travail «est réalisé dans le cadre d’une action
gouvernementale intégrée et coordonnée, et avec l’appui du chef de l’Etat», M. Bedoui a précisé que le Gouvernement «s’est attelé à la concrétisation
sur le terrain de tous les projets et qui ont eu un impact positif sur le
quotidien de nos concitoyens et sur les grands équilibres de l’économie
nationale».
«Il s’agit de réalisations concrétisées dans un climat empreint de quiétude et
de sécurité grâce à la vigilance élevée de notre Armée nationale populaire
(ANP), digne héritière de l’Armée de libération nationale (ALN), qui en
fidélité à son engagement et sa promesse depuis le début du mouvement
populaire, a veillé à prémunir les enfants de la même patrie contre l’effusion
du sang et à préserver les fondements de l’Etat, son intégrité territoriale et
l’unité de ses symboles novembristes», a indiqué M. Bedoui. «Motif de fierté et d’orgueil de par ses sacrifices
et sa loyauté dans leurs plus éloquentes manifestations, notre Armée a su
barrer la route aux sceptiques et aux comploteurs, poursuivant sereinement sa
mission constitutionnelle de protection des intérêts suprêmes du pays et
l’unité de la nation, et comment aurait-il été autrement alors qu’elle est sous
la conduite d’un Moudjahid qui a placé l’intérêt suprême de l’Algérie au-dessus
de toutes considérations personnelles ?», a-t-il ajouté.
«A la veille d’un rendez-vous décisif, notre pays vit une parfaite synergie
populaire exprimée par nos concitoyens en donnant un bel exemple de l’amour de
la patrie, d’une manière civilisée qui a fascinée le monde, notamment par leur
adhésion autour de notre Armée. Une Armée qui, à son tour, a donné un exemple
dans le respect des valeurs humanitaires et civilisationnelles
par sa fusion avec son peuple, se plaçant toujours aux premiers rangs du côté
des citoyens pour les accompagner et leur prêter main forte, notamment aux
populations de notre Grand Sud et de nos zones frontalières, montagneuses et
enclavées», a poursuivi le Premier ministre. Affirmant que «la place qu’occupe
notre institution militaire en a fait le bouclier du peuple dans toutes les
circonstances et durant toutes les crises, où elle est la soupape de sécurité»,
M. Bedoui a tenu à mettre en avant «le devoir de
reconnaissance et de considération que nous lui devons, ainsi qu’à son
Commandement, pour son dévouement au pays en lui permettant de se consacrer
sereinement à la construction d’un avenir meilleur avec la contribution de tous
ses loyaux enfants, qui le place au-dessus de toutes les considérations partant
de la fidélité au serment des Chouhada. Un serment à
la fidélité duquel veillent encore aujourd’hui de valeureux Moudjahidine, à
leur tête le Moudjahid général de corps d’Armée, chef d’état-major de l’ANP,
vice-ministre de la Défense nationale».