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Entrepreneuriat féminin- Indice mastercard , Miwe 2019

Date de création: 25-11-2019 18:00
Dernière mise à jour: 25-11-2019 18:00
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ECONOMIE- ENTREPRISE- ENTREPREUNARIAT FÉMININ- INDICE MASTERCARD, MIWE 2019

En dépit des efforts déployés par les pouvoirs publics pour donner aux femmes l’opportunité d’accéder au monde des affaires à travers la création de leurs propres entreprises, les chiffres montrent que le nombre de femmes managers reste en deçà de la norme, même s’il a enregistré « une évolution positive « de 25% durant les cinq dernières années, selon les statistiques de l’association des femmes chefs d’entreprise Savoir et vouloir entreprendre (SEVE). Selon ces dernières, notre pays comptait, en 2018, quelques 150 000 femmes chefs d’entreprises (hors professions libérales et activités agricoles), sur un total de plus de 1,96 million de chefs d’entreprises, soit 7,6% de la population d’affaires. Cette faiblesse dans les performances vient d’être mise en avant dans les récents indicateurs de l’Indice Mastercard de l’entreprenariat féminin (MIWE) 2019 qui précisent que « seulement 7,3% du total des entreprises en Algérie sont détenues par des femmes. Les données publiées mercredi, soulignent que le taux de femmes propriétaires d’entreprises, dans notre pays, est considéré parmi les plus faibles dans le monde, bien que devançant des pays comme l’Iran, l’Egypte le ou encore l’Arabie saoudite. Selon le classement, l’Algérie intervient derrière l’Inde (7,4%), les Emirats Arabes Unis (7,7%), la Turquie (9,2%) et la Tunisie (10,9%). En fait, plusieurs contraintes et blocages auxquels font face les femmes sont à l’origine de ce résultat qui est loin de refléter le potentiel intellectuel féminin ou encore ses capacités en matière de management d’entreprises. Outre les difficultés inhérentes essentiellement aux procédures administratives, au manque de formation dans les procédures managériales, et à la problématique d’accès au financement, il est également question de considérations sociales qui font que la femme rencontre des obstacles à son épanouissement économique. D’autres enquêtes réalisées sur l’entrepreneuriat féminin en Algérie, notamment par la Fondation des femmes de l’Euro-méditerranée, ressortent une multitude de facteurs qui limitent les possibilités des femmes algériennes à entreprendre. «Les plus grands défis auxquels font face les femmes désirant créer une entreprise sont la peur de se lancer lié à l’image négative des femmes entrepreneures dans la société, les faibles moyens financiers et le manque de soutien de l’entourage. Outre le contexte social et culturel qui, en général, n’encourage pas l’autonomisation des femmes, il y a un manque de formation en gestion d’entreprise qui conduit à des difficultés pour fidéliser la clientèle», relève l’analyse publiée le 25 janvier 2019. Dans le même contexte, le Centre de recherche en économie appliquée pour le développement (Cread) a publié récemment un document consacré à «l’entrepreneuriat féminin en Algérie», dans lequel il souligne que l’analyse de cette question «soulève des questions contradictoires». L’analyse qui se base sur des enquêtes menées par le Cread, ainsi que des données de l’Office national des statistiques (ONS) et de celles du Global Entrepreneur Monitor (GEM) indique que les femmes représentaient 17,8% de la population occupée totale, mais leur poids dans le chômage est de 32,4% (ONS 2018). «Rapporté au nombre global d’entrepreneurs du pays, l’entrepreneuriat féminin a représenté le taux de 13,4% en 2003 pour atteindre 20,1% en 2004 et retomber de manière irrégulière au taux de 11,4% en 2018», relève le Cread. Aussi, l’année 2018 a enregistré le taux le plus faible en matière d’entrepreneuriat féminin au cours des deux dernières décennies». Il s’agira par conséquent, de développer la recherche sur l’entrepreneuriat féminin, faciliter l’accès des femmes entrepreneures aux sources de financement, encourager les femmes d’affaires à développer leurs activités, consolider les dispositifs d’accompagnements pour favoriser l’émergence de ces femmes dans le monde des affaires et la sphère économique en général, et enfin faire de sorte que l’accompagnement de ces femmes entrepreneures se fasse en amont et en aval du projet.