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POLITIQUE- DOCUMENTS POLITIQUES- ELECTION PRESIDENTIELLE 12 DECEMBRE 2019-
APPEL ARAV
L’Autorité
de régulation de l'audiovisuel (ARAV) a appelé (mercredi 13 novembre 2019)l'ensemble des médias audiovisuels et électroniques, à la
veille du lancement de la campagne électorale pour la présidentielle du 12
décembre prochain, prévu dimanche prochain, à la contribution «efficace
et responsable» à la consécration du principe «d'égalité», à travers la
facilitation de l'accès des candidats, via leurs chaînes, au grand public.
L’ARAV qui participe, avec ses moyens et son
plein engagement, aux efforts consentis pour la réussite de cette échéance
nationale, exhorte l'ensemble des médias audiovisuels et électroniques à la
contribution efficace et responsable en consécration des obligations du service
public, qui leur incombent en vertu de la loi, pour éclairer les citoyens à
travers leurs différents programmes et émissions, et faciliter l'accès des
candidats, via leurs chaînes, au grand public conformément au principe
d'égalité, en accordant le même temps de parole aux candidats dans les médias
audiovisuels et électroniques », indique l'Autorité dans un communiqué.
Les médias audiovisuels et électroniques sont tenus, pour mener à bien la
mission du service public en lien avec la campagne électorale, «au respect des
règles prévus dans la Constitution et des différents textes juridiques,
notamment ceux liés directement à l'activité audiovisuelle en matière
d'exigences en rapport avec l'échéance présidentielle du 12 décembre 2019»,
rappelle l'ARAV. Partant de ce principe, précise la même source, chaque
candidat s'emploiera à convaincre les électeurs de son programme électoral où
du programme de son parti politique par les différents moyens prévus par la
loi, y compris l'expression directe via les chaînes de télévision publiques, et
indirecte via les autres médias audiovisuels et la presse électronique. Pour
l'ARAV «le respect des différentes lois y afférentes, particulièrement les
règles et les principes par l'ensemble des candidats et des acteurs du secteur
de l'information «contribuera à la réussite de la campagne électorale attendue
et à convaincre l'électeur de la réunion du climat favorable à choisir le
programme électorale à même de faire participer le citoyen au scrutin pour
élire un président de la République, jalon essentiel à l'édification d'une
Algérie nouvelle, l'Algérie des institutions, des droits et des libertés».
Après avoir rappelé que la campagne électorale durera 25 jours, l'ARAV a mis en
avant nombre de règles et de principes inspirés d'articles ou d'alinéas tant de
la Constitution que de la loi organique relative à l'information, le code
électoral et la loi relative à l'activité audiovisuelle. Elle cite, dans ce
cadre, les articles 7 et 8 de la Constitution qui disposent que le peuple est
la source de tout pouvoir, la souveraineté nationale appartient exclusivement
au peuple, le pouvoir constituant appartient au peuple, le peuple exerce sa
souveraineté par l'intermédiaire des institutions qu'il se donne, par voie de
référendum et par l'intermédiaire de ses représentants élus et que le président
de la République peut directement recourir à l'expression de la volonté du peuple.
L'ARAV a aussi mis en avant l'article 9 de la Constitution qui stipule que le
peuple se donne des institutions ayant pour finalité la sauvegarde et la
consolidation de la souveraineté et de l'indépendance nationales, la protection
des libertés fondamentales du citoyen et l'épanouissement social et culturel de
la nation, la promotion de la justice sociale, l'élimination des disparités
régionales en matière de développement, l'encouragement de la construction
d'une économie diversifiée mettant en valeur toutes les potentialités
naturelles, humaines et scientifiques du pays, la protection de l'économie
nationale contre toute forme de malversation ou de détournement, de corruption,
de trafic illicite, d'abus, d'accaparement ou de confiscation illégitime. Elle
a également invoqué l'article 50 de la loi fondamentale qui dispose que la
liberté de la presse écrite, audiovisuelle et sur les réseaux d'information est
garantie et qu'elle n'est restreinte par aucune forme de censure préalable. La
diffusion des informations, des idées, des images et des opinions en toute
liberté est garantie dans le cadre de la loi et du respect des constantes et
des valeurs religieuses, morales et culturelles de la Nation, selon le même
article qui insiste sur le fait que cette liberté ne peut être utilisée pour
attenter à la dignité, aux libertés et aux droits d'autrui.
L'ARAV a, par ailleurs, évoqué la loi organique relative à l'information dont
l'article 2 stipule que l'information est une activité librement exercée dans
le cadre des dispositions de la présente loi organique, de la législation et de
la réglementation en vigueur et dans le respect de la Constitution et des lois
de la République, de la religion musulmane et des autres religions, de
l'identité nationale et des valeurs culturelles de la société, de la
souveraineté nationale et de l'unité nationale, des exigences de la sécurité et
de la défense nationale, des exigences de l'ordre public, des intérêts
économiques du pays, des missions et obligations de service public, du droit du
citoyen à être informé d'une manière complète et objective, du secret de
l'instruction judiciaire, du caractère pluraliste des courants de pensées et
d'opinions et de la dignité de la personne humaine et des libertés
individuelles et collectives. Le Code de l'information a régi le droit de
réponse et de rectification dans les articles de 100 à 115 et fait obligation
concernant l'activité audiovisuelle et électronique, au directeur du service de
communication audiovisuelle ou au directeur de l'organe de presse électronique,
de «publier ou de diffuser gratuitement toute rectification qui leur sera
adressée par toute personne physique ou morale au sujet de faits ou opinions
qui auront été rapportés de façon inexacte par ledit organe d'information, ajoute
la même source.
Dans le même contexte, l'ARAV a évoqué les articles contenus dans la loi sur le
régime électoral, dont l'article 176 qui stipule que «Sauf le cas prévu à
l'article 103 (alinéa 3) de la Constitution, la campagne électorale est déclarée
ouverte, vingt-cinq (25) jours avant la date du scrutin.
Elle s'achève trois (3) jours avant la date du scrutin. Lorsqu'un second tour
du scrutin est organisé, la campagne électorale des candidats au deuxième tour
est ouverte douze (12) jours avant la date du scrutin et s'achève deux (2) jour
avant la date du scrutin».
Rappelant également l'article 178 qui stipule que «Les médias audiovisuels
nationaux autorisés à exercer en application de la législation et de la
réglementation en vigueur, participant à la couverture de la campagne
électorale, sont tenus de garantir la répartition équitable du temps d'antenne
entre les candidats», l'ARAV a relevé que la campagne électorale ne peut être
menée en dehors de la période prévue, par quiconque quel qu'il soit, quel que
soit le moyen». En ce qui concerne l'activité audiovisuelle, l'ARAV a rappelé
l'article 47 qui stipule qu'un cahier des charges générales pris par décret,
après avis de l'Autorité de régulation de l'audiovisuel, «fixe les règles
générales imposables à tout service de diffusion télévisuelle ou de diffusion
sonore», précisant que le cahiers des charges énonce dans son article 48,
notamment les prescriptions permettant de «respecter les exigences de l'unité
nationale, de la sécurité et de la défense nationale, de respecter les intérêts
économiques et diplomatiques du pays, de se conformer à la référence religieuse
nationale, de respecter les autres références religieuses et de ne pas porter
atteinte aux autres croyances et religions, de respecter les constantes et les
valeurs de la société, de respecter les valeurs nationales et les symboles de
l'Etat tels que définis par le Constitution». Le cahier des charges énonce
également «de promouvoir la citoyenneté et le dialogue, de respecter le
pluralisme partisan et le pluralisme des courants de pensée et d'opinions dans
les programmes de diffusion sonore et télévisuelle, de respecter les règles
professionnelles, d'éthique et de déontologie dans l'exercice de l'activité
audiovisuelle quels qu'en soient la nature, le support et le mode de diffusion,
de ne pas diffuser des programmes ou des publicités trompeurs, de ne pas vendre
des espaces publicitaires pour la campagne électorale, outre de se conformer
aux règles et aux obligations de production et de diffusion des émissions
relatives aux campagnes électorales, en application de la législation et de la
réglementation en vigueur».
Le cahier des charges stipule également d'autres prescriptions, notamment «de
maintenir l'impartialité et l'objectivité et de ne pas servir l'intérêt et la
cause des groupes d'intérêts politiques, ethniques, économiques, financiers et
religieux ou idéologiques et de ne pas porter atteinte à la vie privée, à
l'honneur et à la réputation des personnes et à la vie privée des personnalités
publiques».