ECONOMIE- ETUDES ET ANALYSES- BANQUE
MONDIALE- DOING BUSINESS 2019
Synthese Liberté (Extraits) :
Le rapport “Doing Business” 2020 publié, jeudi, par
le Groupe de la Banque mondiale. La 17e édition de l’étude Doing
Business revient sur les réformes mises en œuvre dans dix domaines d’activité
économique et dans 190 pays du monde, sur une période de 12 mois se terminant
le 1er mai 2019. L’étude sur l’environnement des affaires classe l’Algérie à la
157e place. Le climat des affaires en Algérie n’a quasiment pas évolué par
rapport à l’édition 2019.
Doing Business évalue les avancées dans dix domaines : création
d’entreprise, obtention de permis de construire, accès à l’électricité,
enregistrement des biens fonciers, obtention de crédit, protection des
investisseurs minoritaires, paiement des impôts, commerce transfrontalier,
exécution des contrats et règlement des faillites.
L’Algérie pointe à la 16e place dans la région, loin
derrière notamment le Maroc, la Tunisie, l’Égypte, l’Iran. Et ne devance que
l’Irak, la Syrie, la Libye et le Yémen. Au-delà de ce mauvais classement,
le rapport de la BM révèle l’emprise de la bureaucratie sur l’économie
algérienne. Notre pays est classé au 150e rang en matière de “création d’entreprise”.
Dans le détail, pour créer une entreprise, il faut compter 12 procédures
distinctes et une durée de 12 jours en dépensant 11,3% du revenu moyen par
habitant.
L’Algérie ne fait pas mieux concernant l’obtention d’un
permis de construire où elle arrive à la 121e place. Le rapport a comptabilisé
19 procédures, 131 jours et un coût représentant 6,5% du revenu par habitant
pour la construction d’un entrepôt. Notre pays se positionne à la 181e place
concernant l’obtention de prêts, au 179e rang sur le plan de la protection des
investisseurs minoritaires. Concernant la pression fiscale, notre pays est
classé au 158e rang.
Les données à retenir sont qu’une entreprise algérienne
doit s’acquitter de 27 différents impôts et taxes, y compris les cotisations
obligatoires, un processus qui nécessite 265 heures de travail par an. Dans le
domaine du commerce transfrontalier, l’Algérie reste mal classée, se
positionnant à la 172e place. La grande leçon que devraient tirer les pouvoirs
publics de ce classement, est celle de l’urgence de la mise en œuvre effective
de nombreuses réformes plusieurs fois annoncées.
Les économies qui se sont le plus améliorées pour Doing Business 2020 sont l’Arabie saoudite, la Jordanie, le
Togo, Bahreïn, le Tadjikistan, le Pakistan, la Chine, l’Inde et le Nigeria. En
2018-2019, ces économies ont réalisé un cinquième de l’ensemble des réformes
enregistrées au niveau mondial. Les dix économies qui obtiennent la meilleure
note dans le classement sur la facilité de faire des affaires sont la
Nouvelle-Zélande, Singapour, la RAS de Hongkong en Chine, le Danemark, la
République de Corée, les États-Unis, la Géorgie, le Royaume-Uni, la Norvège et
la Suède.
Synthèse Banque mondiale.Extraits :
• À la 11 e place du classement général Doing Business, les Émirats arabes unis (EAU) sont les
mieux classés des pays de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA),
devant le Maroc (60 e ) et Bahreïn (62 e )
. • Aux prises avec une instabilité politique
persistante, la Syrie (179 e ), la Libye (186 e ) et
le Yémen (187 e ) sont au contraire les moins bien classés.
• Parmi
les autres poids lourds économiques de la région, l’Algérie ressort au 157e
rang, derrière l’Égypte (120 e ), l’Iran (128 e ),
l’Arabie saoudite (92e ) et la Tunisie (80 e ).+
• La région obtient ses meilleurs résultats
dans les quatre domaines suivants : paiement des taxes et impôts (82 e ), obtention des permis de construire (98 e ), transfert
de propriété (90e ) et raccordement à l’électricité (94e ). Il faut, par
exemple, 30 jours en moyenne pour enregistrer un transfert de propriété dans
cette région, contre 48 jours en moyenne dans le monde
• Elle
affiche en revanche des contreperformances pour l’obtention des prêts (126e
rang), le règlement de l’insolvabilité (121 e ) et le
commerce transfrontalier (121e ). En cas de faillite, par exemple, le taux de
recouvrement moyen s’établit à 26,3 cents pour un dollar, contre 70,5 cents
dans les économies à revenu élevé de l’OCDE. Le point sur les réformes
•
Quelque 70 % des pays ont introduit des réformes dans au moins un des domaines
couverts par Doing Business. Au total, ce sont 43
réformes facilitant les affaires qui ont été mises en œuvre dans 14 des 20 pays
de la région l’an dernier, contre 29 réformes dans 13 pays l’année précédente.
• C’est dans les domaines de la création
d’entreprise et de la protection des investisseurs minoritaires que l’on
dénombre le plus de réformes (sept pour chacun).
• Djibouti figure dans la liste des 10 pays les
plus réformateurs au monde pour la deuxième année consécutive. Au cours des 12
derniers mois, ce pays a engagé un total de six réformes et progressé de plus
de 50 places dans le classement mondial. Djibouti figure également en tête du
classement régional pour le nombre de réformes mises en œuvre.
• L’Égypte et l’Arabie saoudite figurent elles
aussi parmi les pays les plus réformateurs avec respectivement cinq et quatre
réformes à leur actif chacune.
• À titre d’exemple : - Djibouti a facilité la
création d’entreprise en instaurant un guichet unique, ce qui a éliminé deux
procédures. Cette réforme a également fait reculer de 17 % du revenu par
habitant le coût de création d’une entreprise. - L’Égypte a facilité le
règlement de l’insolvabilité en introduisant une procédure de redressement
judiciaire, en permettant aux débiteurs d’engager cette procédure et aux
créanciers de participer davantage. - L’Arabie saoudite a facilité
l’exportation et l’importation en introduisant un nouveau guichet électronique
unique et en allongeant les horaires des services douaniers au port de Djeddah.
- Les Émirats arabes unis ont facilité l’accès à l’électricité en supprimant
l’intégralité des coûts pour les raccordements commerciaux et industriels
jusqu’à 150 kilovolt-ampères (kVA). Grâce à cette
réforme, ce pays atteint le maximum de 100 pour toutes les composantes du
raccordement à l’électricité. Les faits saillants :
• Parmi les changements introduits cette année,
on note que l’indicateur « distance de la frontière » a été renommé « facilité de
faire des affaires », afin de mieux refléter son objectif principal qui est de
mesurer les progrès enregistrés en valeur absolue en direction des meilleures
pratiques (sans que le calcul ne soit modifié).
2 •
Aucun changement n’a été introduit cette année ni dans la méthodologie ni dans
le calcul de la note de la facilité de faire des affaires, qui sous-tend le
classement Doing Business.
• Cette année, le rapport présente quatre
études de cas qui soulignent les avantages : o De la formation annuelle obligatoire
des agents de la fonction publique et des utilisateurs des registres du
commerce et des registres fonciers ; o De la formation des agents de
dédouanement et des commissionnaires en douane ; o Du cadre réglementaire
robuste du secteur de l’électricité et de la certification de la profession
d’électricien ; o De la formation et de la spécialisation des juges.
Classement de quelques économies du Moyen-Orient et d’Afrique du
Nord (rang mondial)
Algérie 157
Égypte
(République arabe d’) 120
Iran (République islamique d’) 128
Libye 186
Maroc 60
Qatar 83
Tunisie 80
Émirats arabes unis 11
Cisjordanie et bande de Gaza 116
Yémen (République du) 187
Note : Les classements sont établis en fonction
des notes moyennes pour la « facilité de faire des affaires » de chacun des
pays pour les dix thématiques prises en compte dans le classement 2019.
+ L’Algérie a amélioré son score en gagnant neuf
places dans le classement Doing Business 2019 de la
Banque Mondiale, signale le nouveau rapport de l'institution financière
internationale, publié mercredi à Washington.
Avec un
score de 49,65 points sur cent, l’économie Algérienne s’est ainsi hissée
à la 157ème place cette année, après avoir occupé la 166ème en 2017.Le rapport
de la BM évaluant le cadre réglementaire s’appliquant aux PME dans 190
économies, examine les conditions dans lesquelles les entreprises sont
susceptibles de lancer leurs activités, après avoir accédé à l’électricité, au
crédit ou payé leurs impôts.
L’amélioration
du classement de l’Algérie s’explique en particulier par les deux réformes
menées en matière de commerce transfrontalier et d’accès à l’électricité.
A noter
que l’’économie Algérienne a également figuré à la 76ème place dans le domaine
du règlement de l’insolvabilité, à la 112ème en matière d’exécution des
contrats, à la 129ème pour l’obtention de permis de construire et à la 150ème
en matière de création d’entreprises.