HISTOIRE- GUERRE DE LIBERATION NATIONALE- HEROS DE GUERRE- ALI LA POINTE(ALI AMMAR)
La commune
de Miliana (Aïn Defla) a
commémoré récemment le 62e anniversaire de la mort du chahid
Ali Ammar, dit Ali la Pointe, tombé au champ d’honneur le 8 octobre 1957.
Ali la
Pointe a, dès son très jeune âge, été influencé par son grand-père paternel,
lequel a été déporté vers Cayenne (Guyane du Nord) en raison de son activité anti-coloniale.
Sur son
image de «petit malfrat multirécidiviste» d’avant la guerre de Libération, les
autorités coloniales d’alors avaient «grandement exagéré» sur le sujet,
imputant certains comportements jugés «violents» d’Ali la Pointe au fait qu’il
a pratiqué la boxe pendant un certain temps. Les contacts du martyr avec les militants
du FLN durant les années 54 et 55 l’ont influencé à plus d’un titre, renforçant
en lui la justesse de la cause pour laquelle se battent ses concitoyens. Alors
qu’il était en route pour la prison de Damiette (Médéa), il a réussi à prendre
la fuite à hauteur de Blida, , nouant des relations
avec un groupe dit de l’Algérie libre (Zone autonome d’Alger), lequel l’a mis
en contact avec Yacef Saâdi.
Combattant
au courage et à l’audace exemplaires de la lutte de Libération nationale, Ali
Ammar (1930-1957) est principalement connu pour sa participation à « la
Bataille d’Alger » aux côtés de Hassiba Ben
Bouali, Zohra Drif, Omar Yacef
(dit petit Omar) et Yacef Saâdi,
alors chef de la Zone autonome d’Alger (ZAA). En 1952, Ali Ammar, alors âgé de
22 ans, est incarcéré à la prison de Damiette (Médéa). Trois années plus tard,
le 2 avril 1955, il s’évade en compagnie de l’un de ses compagnons de cellule.
Il prit,
dans un premier temps, la direction de Blida puis réussit à rallier Alger où il
entra en clandestinité. Après plusieurs tests et mises à l’épreuve qui
consistaient à mener des missions périlleuses dans la capitale, quadrillée
alors par les parachutistes du général Massu, notamment des attentats contre
des gendarmes, Ali la pointe constitua avec un groupe de fidayîn, dont font
partie Hassiba Ben Bouali et Abderrahmane Taleb, un
commando de choc qui alla porter le combat au cœur même de l’état-major
français.
Après
trois années de lutte armée (avril 1955 -octobre 1957), Ali Ammar est repéré le
8 octobre 1957 par les forces armées coloniales dans un immeuble de La Casbah.
Il est tombé en martyr avec Mahmoud Bouhamidi, Hassiba Ben Bouali et Omar Yacef
après que les parachutistes du 3e Régiment (REP), commandé par le colonel
Bigeard, eurent dynamité la maison où ils s’étaient réfugiés.