COMMUNICATION – ETRANGER- MARCHÉ
PUBLICITAIRE FRANCE
“Le
redressement du marché, observé depuis 2016, devrait s'infléchir légèrement en
2019” pour s'établir à +1,5%, prévoit l'Institut de
recherches et d'études publicitaires, France Pub et Kantar
Media.
La croissance des recettes
publicitaires des médias français au premier semestre a diminué de 3,2 points
sur un an et bénéficie essentiellement aux médias numériques, selon le
baromètre unifié du marché publicitaire (Bump) publié
lundi, qui prévoit un ralentissement du marché cette année. Le gâteau
publicitaire global s'est élevé à 6,7 milliards d'euros sur la période, en
hausse de 3,8%, alors que la croissance des recettes était encore de 7% un an
plus tôt au premier semestre 2018, selon les chiffres publiés par l'Institut de
recherches et d'études publicitaires (Irep), France
Pub et Kantar Media (groupe WPP). Le secteur de la
distribution, plus gros contributeur du marché, a marqué un “coup d'arrêt” avec
un repli de 1,8%, expliqué notamment par la loi Alimentation qui interdit
depuis le 1er janvier les méga-promotions excédant 34% du prix de vente au
consommateur. La mesure a eu pour effet de réduire le budget publicitaire des
annonceurs, expliquent les auteurs du baromètre. Côté médias historiques, la
presse dans son ensemble (nationale, régionale, hebdomadaire, magazine et
gratuite) voit ses recettes chuter de 5% et la télévision se maintient tout
juste. Seule la radio connaît un certain dynamisme (+1,3%), a ajouté la même
source.
“Le redressement du marché, observé
depuis 2016, devrait s'infléchir légèrement en 2019” pour s'établir à +1,5%, prévoient les auteurs dans un communiqué. Sur le
premier semestre 2019, les plus fortes hausses sectorielles sont enregistrées
par les services (+11,5%), le tourisme et la restauration (+6,9%) et la banque
et les assurances (+6,8%) qui “renforcent leur présence” sur les espaces
numériques, détaillent les auteurs de l'étude. Selon les résultats des
recherches, tous les secteurs de la publicité numérique progressent, que ce
soit l'affichage sur les sites (+12,7%), les réseaux sociaux (+20,3%), les
moteurs de recherche (+10,4%) ou les affiliations, campagnes email ou offres comparateurs
(+7,2%).
La publicité extérieure progresse
quant à elle de 4,7%, portée par les écrans numériques (+29,2%) mais également
ses autres composantes dans les lieux de transport, le mobilier urbain et les
espaces commerciaux, à l'exception de l'affichage extérieur. Le courrier
publicitaire (-8,6%) et les imprimés sans adresse (ISA) distribués dans les
boîtes aux lettres
(-4,3%) sont à la peine, en raison du désengagement de certains annonceurs
comme les 3 Suisses, Carrefour ou Auchan. Selon les auteurs de l'étude, ces
investissements seraient transférés progressivement vers le marketing numérique
et la mise à disposition de catalogues et prospectus en boutique. Le cinéma,
petit marché avec 46 millions d'euros, est “en bonne forme” et affiche une progression
de 10%, principalement portée par le secteur de la culture et des loisirs.
Évoquant la perspective sur l'ensemble de l'année 2019, les auteurs du
baromètre soulignent que les marques ne réduisent pas pour autant leurs
dépenses de communication. La part consacrée aux médias numériques dits
“propriétaires” (applications mobiles des marques, sites web et investissement
en données de ciblage par exemple) devrait augmenter de 14,5% en 2019, signe
d'un transfert des dépenses publicitaires vers un marketing “en direct” sur les
canaux numériques.