RELATIONS INTERNATIONALES- BIBLIOTHEQUE D’ALMANACH- ESSAI
SAMIR AMIN –« LE MONDE ARABE..... »
Le Monde Arabe
dans la longue durée. Un printemps des peuples ?
Essai de Samir Amin. Editions Apic, collection Disonances, , Alger 2011, 255
pages, 750 dinars
L’impérialisme n’est pas mort. Il est toujours là , aux abois, toujours aussi violent bien que plus
pernicieux . « Il ne veut ni le progès social,
ni la démocratie » …dans les pays du Sud (pays arabes y compris) . « Les laquais qu’il remplace au
pouvoir quand il gagne la bataille resteront les ennemis de la
démocratie ». Les Etats –Unis et l’Europe ,
veulent « tout changer pour que rien ne change ! ».
« Il y a une duplicité permanente dans le langage des dirigeants de la
triade impérialiste (Etats-Unis, Europe occidentale, Japon) »….Un langage
que l’on croyait disparu des ouvrages et des réflexions scientifiques…mais
qui perdure, grâce (pas « à cause »,
comprenez-moi bien !) à des universitaires et chercheurs
, toujours sur les barricades, comme Samir Amine, indécrottable « révolutionaire » des amphis. Un « animal
politique » , comme il se définit lui-même et
c’est tout à son honneur, chez qui il est difficile de séparer la réflexion
intellectuelle de ses combats et de ses options politiques. Qui (se) pose
beaucoup de (bonnes ) questions sur l’avenir du monde
arabe, sur ses « printemps » passés , actuels et à venir, presque
tous ratés, selon lui. Qui s’inquiète , à juste titre
d’ailleurs , aujourd’hui, de la récupération des luttes des peuples, par l’Islam politique , par les
« dictatures conservatrices « (« favorisées par
Washington ») et/ou par
« l’internationale de l’obscurantisme » qui ne veut pas se libérer de la « vision
passéiste ». Mais , peu de réponses ! En
attendant, la « désorientation mentale » (René Naba), du monde arabo-islamique continue
Avis : Un « has beeen ? » du succès qui revient en force avec les
derniers soulèvements des « peuples » arabes .
A lire, bien que difficile à comprendre par le large public qui a une autre
vision du monde moderne …et , par une partie des
citoyens, de la place de la religion dans la démocratie moderne . Hélas !
Dommage !