CULTURE- BIBLIOTHEQUE D’ALMANACH-CHRONIQUES DJAMAL AMRANI- « LE DERNIER CHANT DU
ROSSIGNOL »
Le dernier chant du rossignol. Les chroniques d’El Watan de Djamal Amrani, réunies et
présentées par Djilali Khellas. Enag
Editions/Alpha. Alger 2011. 329 pages, 550 dinars
Il fut un militant de la cause nationale qui a
énormément souffert de l’oppression coloniale et des tortionnaires. Il fut
un des premiers journalistes de
l’Indépendance, dans la presse écrite et à la radio qui fut sa dernière halte. Une
sensiblité exacerbée, une connaissance abyssale , une mémoire surprenate……un fouineur exigeant, et , surtout, un poète
hors du commun
Grâce à lui et à ses émissions radiophoniques, en
compagnie de partenaires , tous « puisatiers
dévoués à la beauté » (Leila Boutaleb, Azzezdine Medjoubi, Zahia Yahi..) il a su faire
connaître, et faire aimer la poésie et les belles-lettres. Il a su faire
connaître au grand public, grâce à une voix rocailleuse, des œuvres et des écrivains, algériens et
étrangers, parfois connus, souvent
oubliés ou marginalisés.
Pris dans ses rimes , on
avait presque oublié que ce poète fut d’abord un grand journaliste. Grâce à son
ami et admirateur Djilali Khellas, un autre fou du
vers et de la prose , ses articles parus dans le
quotidien El Watan , entre août 1998 et janvier 2001,
ont été regroupés, remettant ainsi à l’ordre du jour de la culture la nécessité
et l’importance de la littérature , algérienne et universelle , et du bel
écrit. Plus de 110 chroniques.Un voyage dans le temps
et l’espace, avec des portraits (Asselah, Medjoubi, Derrais, Merahi, Baya hocine…) , des
interviews (Zahra N’Summer…….), et toujours des découvertes (une
Rhodésienne, Doris Lessing…qui se
convertit au soufisme) ou des re-découvertes ( Gunter Grass, Soljenitsyne, Pasolini, Hemingway,Voltaire,
Mohand Abouda, Koestler, lorca…….) avec bien souvent des haltes réflexives sur la
Révolution algérienne (La grève des huit jours,….), la poésie et la guerre de
libération , l’expression littéraire et la société, le cinéma ….
Avis : A chaque jour suffit sa peine. Une véritable encyclopédie culturelle et littéraire . 114 textes, 114 moments de lecture et de
beauté.
Phrases à méditer : « Je
suis toujours prêt à mourir pour toi, mon unique vie ne me suffit pas, j’en
aurais voulu mille et une aussi pour les sacrifier à toi, ma patrie »
(p.9. Extrait d’un poème inédit de Djamal Amrani) et « La poésie a été traditionnellement
l’expression littéraire instinctive de notre pays… » (p.171),