SANTE- MALADIE- MALADIES
INFLAMMATOIRES ET CHRONIQUES DE L’INTESTIN (MICI)
Parmi les maladies inflammatoires
chroniques de l'intestin (MICI) figurent notamment la rectocolite hémorragique
(RCH), la maladie de Crohn (MC) et les colites
inclassables (CCI). Il n’existe pas de traitement curatif mais les médicaments
permettent un contrôle durable et une qualité de vie satisfaisante en dehors
des poussées. Les personnes atteintes de MICI souffrent des contraintes de ce
contrôle médical rigoureux. Pour mieux les aider à connaître leur maladie et
les gestes pour y faire face, une journée d’éducation patients à été organisée,
samedi 28 septembre 2019, à l’hôtel Sofitel d’Alger.
L’initiative des laboratoires Jansen a
permis à des professeurs de répondre aux questions des malades. A travers des vidéos , des anonymes ont exprimé leur désir et
volonté de gérer la maladie mais n’ont pas caché leur détresse.
Bien que ne disposant pas de chiffres
surs, l'incidence annuelle moyenne (pour 100 000 habitants) est estimée à 6.21
pour la maladie de Crohn et 3,33 pour la rectocolite
hémorragique.
Toutefois, une étude épidémiologique
réalisée au niveau d’Alger entre 1981-2016 révèle que l’incidence est de 3. 54
pour 100 000 habitants chez les hommes et de 3. 27 chez les femmes.
D’après le Pr. M’hamed Nakmouch,
chef de service à l’hôpital Lamine Debaghine (ex
Maillot) de Bab El Oued « l’incidence s’est
multipliée par trois ces dix dernières années ». Selon lui « la
maladie n’est pas héréditaire bien que le terrain génétique soit
prédisposé ». Il a évoqué aussi les « facteurs liés à la dégradation
de l’environnement et le rôle néfaste et confirmé du tabac ».
« 50 % des malades développent la
maladie de Crohn 10 ans le premier diagnostic de
l’inflammation intestinale », a précisé le praticien. « La morbidité
est importante, 50 % de récidive après un an de maladie, alors que la mortalité
est faible » a-t-il relevé.
Face à cette pathologie, depuis 2019 les
traitements à base de biothérapie ont donné des résultats. Toutefois, le Pr Nakmouch a souligné la nécessité « de créer des centres de prise
en charge d’excellence des MICI et assurer un niveau conséquent de prise en
charge des patients MICI ».
Il y a lieu de rappeler que Les MICI se
manifestent par des douleurs, des suintements, des diarrhées sanguinolentes et
des fistules. « Dès qu’elles trouvent un chemin apparaissent. On y trouve
sur la fesse et même sur la jambe », affirme Pr Hamada du CHU Constantine.
Les patients dans leur combat sont
épaulés par trois associations (Constantine, Sidi Bel Abbés et Oran) .A Oran, 900 patients sont pris en charge. Tout les
deux mois, l’association organise une rencontre entre malades et médecins. Cela
sans compter la distribution de médicaments et des poches pour les stomisés offerts gratuitement par les opérateurs dans la
région de l’Oranie.
Les professeurs ont enfin lancé un
appel pour un dépistage précoce de la maladie