ENERGIE- CARBURANT- CONSOMMATION 1er
SEMESTRE 2019
Au 30 juin 2019, la consommation globale de
carburants, hors GPL-c, a atteint 7 millions de tonnes, soit une hausse de 3,9%
par rapport à la même période de l’année 2018. Le dernier bilan de l’Autorité
de régulation des hydrocarbures (ARH) précise que la consommation des essences
a atteint 1,91 million de tonne, soit une hausse de 1,3%, et celle du gas-oil,
5,16 millions de tonnes, représentent une hausse de 4,9% alors que la
consommation du GPL-c s’est chiffrée à 394.375 tonnes, soit une hausse de 36%
par rapport à la même période de l’année 2018. Au 1er trimestre 2019, la
consommation globale de carburants, hors GPL-c, a atteint 3,5 millions de
tonnes, soit une hausse de 5% par rapport à la même période de l’année 2018. A
la même période, la consommation du GPL-c a atteint 184.666 tonnes, soit une
hausse de 36% par rapport à la même période de l’année 2018. Des indicateurs
qui ressortent cette tendance à la hausse du niveau de consommation des
carburants par rapport à l’expansion du parc automobile national et, par
conséquent, ce besoin pressant de densifier les investissements dans ce segment
qui a pesé très lourd sur la facture des importations du pays. Une option
d’ailleurs retenue dans la stratégie de Sonatrach qui
fait de la réduction des importations de carburants un objectif prioritaire, à
travers le développement de l’industrie du raffinage. Aussi, les actions
engagées à ce niveau ont contribué au recul des importations sous ce chapitre.
Les statistiques douanières indiquent que la facture d’importation de
carburants a chuté de 72,31% durant le 1er trimestre 2019, par rapport à la même
période de l’année dernière, pour s’établir à 133,31 millions de dollars durant
cette période, contre 481,36 millions de dollars pour la même période de
l’année passée.
Les importations des carburants continuent ainsi leur cadence à la baisse
durant deux années consécutives sachant qu’au premier trimestre de l’année
2018, la facture d’importation du carburant a enregistré une baisse de 73%, par
rapport à la même période de 2017. En début d’année, le ministre de l’Energie
avait déclaré que les raffineries existantes à l’échelle nationale étaient
«suffisantes pour couvrir la demande estimée à 15 millions de tonnes». Mohamed Arkab avait également souligné dans un entretien à l'APS
que «Depuis fin 2018, nous n’avons effectué aucune importation de carburant, et
toute la production disponible sur le marché est algérienne».
Dans ses déclarations, il avait aussi affirmé : «Nous n'allons plus
importer de carburant car nous avons une production qui permet à l'Algérie une
autosuffisance» et que «d'importants volumes de GPLc
(énergie propre) sont venus remplacer l'essence importé». Mohamed Arkab a rappelé, à ce propos, que la consommation de GPLc qui a stagné pendant une longue période autour de
300.000 tonnes jusqu'en 2015, a connu une «croissance très forte» ces dernières
années, pour atteindre 650.000 tonnes en 2018. Aussi, les capacités disponibles
sont censées consolider les capacités de raffinage du pays, pour mettre fin aux
importations de produits raffinés, et ouvrir la voie à l’exportation dès 2021.