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Consommation ménages 2015/2018

Date de création: 01-09-2019 19:33
Dernière mise à jour: 01-09-2019 19:33
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ÉCONOMIE- ÉTUDES ET ANALYSES- CONSOMMATION MÉNAGES 2015/2018

Les ménages ont réduit leur consommation en 2018. C’est ce que relève l’Office national des statistiques (ONS) dans sa récente publication ( Fin août 2019) consacrée aux comptes économiques en volume de la période 2015 à 2018. “Les ménages ont réduit effectivement leur consommation en 2018 et sont de plus en plus confrontés à des problèmes d’arbitrage entre l’investissement, notamment en logement, et la consommation finale”, constate l’ONS. 

En d’autres termes, les ménages consacrent de plus en plus une partie de leurs revenus à l’acquisition de logement au détriment de la consommation. Il faut peut-être attendre l’enquête sur les dépenses de consommation des ménages pour connaître les nouvelles structures de dépense de consommation vu les mutations très profondes du paysage économique et social de l’Algérie durant la dernière décennie. Mais au-delà de la structure des dépenses, la hausse des prix a aussi freiné les dépenses de consommation des ménages.

“De plus, la reprise de l’inflation explique, également, la baisse des taux de croissance en volume de la consommation finale”, souligne l’ONS. Au-delà de la croissance globale réalisée par l’économie algérienne en 2018, estimée à 1,4%, la publication de l’ONS donne un aperçu sur le produit intérieur brut (PIB), à travers 6 grands secteurs d’activité économique.

“Après la forte reprise d’activité de 2016 (7,7%), le secteur des hydrocarbures a connu une baisse d’activité dès 2017, encore plus marquée en 2018, soit respectivement -2,4% et -6,4%”, relève l’ONS.

L’observation des évolutions du secteur des hydrocarbures, estime l’Office des statistiques, permet d’avoir la mesure des chocs extérieurs auxquels il est confronté et, par extension, l’économie globale du fait de la part importante qu’il représente dans le PIB. Après une croissance de la valeur ajoutée de l’agriculture de 1,8% en 2016 et de 1% en 2017, l’année 2018 renoue avec un taux de croissance supérieur évalué à 5%.

La croissance du secteur de l’agriculture en 2018 est due à une production de céréales largement plus importante que celle de l’année 2017, soit 61 millions de quintaux en 2018 contre 34,8 millions de quintaux en 2017. La valeur ajoutée industrielle a été évaluée à 1 128 milliards de dinars en 2018 contre 1 044,9 milliards de dinars en 2017, soit un accroissement en termes nominaux de 8%. 

En volume, la croissance industrielle a été de l’ordre de 4,1% en 2018 contre 4,7% en 2017, soit un léger ralentissement. Le secteur du BTPH semble se stabiliser après une forte croissance durant une décennie adossée à un investissement public important. Évoquant le secteur des services marchands, l’ONS indique que dans les périodes de croissance, notamment la période 2007-2014, le secteur des services marchands a pu réaliser un taux de croissance moyen annuel de 8%. 

Cette forte croissance a commencé à s’infléchir dès 2015 avec une progression en volume de 5,4% du fait du ralentissement du rythme de croissance de certains secteurs d’activité et de la baisse des importations de marchandises. Cette tendance à la baisse d’activité s’est accentuée en 2016, puisque le secteur n’enregistre que 2,8% de croissance. 

En 2017, le secteur semble renouer de nouveau avec une croissance plus importante de 3,7% qui s’est répétée en 2018, relève l’ONS. Les “services non marchands”, constitués pour l’essentiel par les services des administrations publiques, ont évolué à un taux de croissance de 2,7% en 2018 contre 0,2% en 2017 et 1,6% en 2016.

“Il semble évident que cette croissance modérée des services des administrations publiques est consécutive à la baisse des recettes de l’État constituées en grande partie de la fiscalité sur les hydrocarbures (fiscalité pétrolière) ; ce qui n’a pas été sans conséquence sur la situation de l’emploi dans certains secteurs de la Fonction publique”, explique l’ONS.

Par ailleurs, les impératifs d’ajustement budgétaire ont conduit à une baisse des dépenses publiques et donc une baisse de l’activité des administrations publiques, même si en 2018, la croissance a été plus importante.