EDUCATION-
UNIVERSITE- CLASSEMENT MONDIAL 2019- WORLD UNIVERSITY RANKING
Parmi les 15 meilleurs établissements
d’enseignement supérieur africains figurent la Tunisie, l’Égypte, l’Afrique du
Sud et le Nigeria, mais pas l’Algérie, selon le classement mondial 2019 du
World University Ranking
(WUR).
Lorsque la seule et unique préoccupation des pouvoirs publics réside
dans la gestion des flux d'étudiants, il est clair que les conséquences ne
peuvent être que négatives sur l’apport scientifique de l’université. C’est le
moins que l’on puisse dire lorsque l’on relève l’absence totale, et ce depuis
de longues années, de l’Algérie dans les différents classements internationaux
concernant les meilleures universités dans le monde et sur le continent
africain y compris pour l’année 2019. C’est d’ailleurs sans surprise que le
classement mondial 2019 du World University Ranking (WUR) ne mentionne nullement l’Algérie dans son
listing. Pis encore, notre pays ne figure pas, non plus, dans le classement des
meilleures universités d’Afrique où l’on retrouve pourtant la Tunisie,
l’Égypte, l’Afrique du Sud et même le Nigeria. Le cabinet indépendant Shanghai Ranking Consultancy qui a procédé
à ce classement depuis 2003 se base sur six critères, dont le nombre de Nobel
et médailles parmi les étudiants diplômés et professeurs, le nombre de
chercheurs les plus cités dans leur discipline, ou encore le nombre de
publications dans les revues Science et Nature. C’est dire le déclin de
l’université algérienne qui ne répond à aucun de ces critères et se retrouve
même en proie à une crise profonde qui trouve déjà ses racines à la période post-indépendance. Les spécialistes algériens soutiennent
que “le modèle de développement adopté après l’indépendance a relégué au second
plan le développement culturel et scientifique de la nation, en substituant à
l’essor qualitatif vital pour l’activité universitaire une expansion
quantitative”. À ne pas perdre de vue non plus “l’affectation de l’essentiel
des moyens disponibles à la satisfaction de besoins matériels urgents (places
pédagogiques, hébergement...)”, et ce, au détriment de la situation matérielle
des enseignants eux-mêmes. Or, tous les spécialistes du monde s’accordent à
dire que “l’aisance matérielle des enseignants et la liberté de pensée et
d’action sont les conditions de l’essor de l’université”. En attendant de
trouver la voie pour que l’université algérienne puisse jouer véritablement son
rôle dans la société, les autres pays marquent une avancée spectaculaire dans
la connaissance et le savoir. Dans son dernier rapport, Shanghai Ranking Consultancy note que
l’Afrique du Sud se distingue par huit universités et domine ainsi le continent
africain. C’est l’université du Cap, classée dans le top 300 mondial qui est la
première du pays et d’Afrique, suivie de l’université de Witwatersrand (Wits University) à Johannesburg,
les universités de Stellenbosch, du KwaZulu-Natal, de
Pretoria. Viennent, ensuite, le pays des Pharaons représenté par cinq
établissements dont le premier de la liste est celui du Caire, talonné par les
universités de Shams, d'Alexandrie, de Mansoura et de
Zagazig. La Tunisie est représentée, quant à elle, par l’université de Tunis
El-Manar et l’université d’Ibadan pour le Nigeria. Dans le classement global,
les 23 premières places reviennent aux universités anglo-saxonnes qui dominent
le podium. Les Américains occupent les premières places avec 19 prestigieux
établissements avec à leur tête les universités d’Harvard et de Standford. Ils sont talonnés par les Britanniques qui
occupent la troisième place avec la prestigieuse Cambridge, la septième
place avec Oxford et la 23e avec Imperial Collège London. Important aussi de
relever une autre européenne, suisse cette fois-ci, qui occupe la 19e place
avec la Swiss Federal
Institute of Technology Zurich.