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Essai Faouzia Bendjelid- "Le roman algérien de langue française"

Date de création: 08-08-2019 17:37
Dernière mise à jour: 08-08-2019 17:37
Lu: 1037 fois


CULTURE- BIBLIOTHÈQUE D’ALMANACH- ESSAI FAOUZIA BENDJELID- « LE ROMAN ALGÉRIEN DE LANGUE FRANÇAISE »

Le roman algérien de langue française. Essai de Faouzia Bendjelid . Chihab Editions , 196 pages, 700 dinars, Alger 2012

 

La littérature romanesque algérienne de langue française a son histoire. Eh , oui ! 
On a eu la littérature de « l’assimilation », la littérature de « pré-combat » puis la littérature de « combat »…..ceci pour l’ère coloniale et ceci selon la catégorisation de F. Fanon.
L’ère post-coloniale va subir « l’effet Kateb ». Le roman Nedjma (1956) subit « les influences du courant universel de la modernité du texte qui se construit dans les disparités, les ruptures narratologiques et le collage tout en restant enraciné dans le terroir et le patrimoine culturel national » : Mémoire collective, Histoire, mythologie et légende puisées dans l’imaginaire collectif et la parole ancestrale et populaire….La « poétique du fragment » ! Le « je » qui s’impose. L’écriture (plurielle) iconoclaste va naître et s’imposer. Par la suite, on aura de tout :surtout de la « littérature de résistance » . Cette fois-ci, non contre le colonialisme…mais contre tout ce qui ne permet pas ou ne veut pas permettre l’émancipation au sens large du terme.
L’exemple le plus visible de la littérature de contestation et de résistance est bel et bien celle produite par les femmes .Une véritable bataille pour la promotion de la condition féminine. Avec des parcours exceptionnels. Avec ,aussi, une participation active, aux côtés des hommes, à « l’écriture d’urgence » imposée par la dénonciation de la violence terroriste des années 90, cet « espace tragique » de la vie du pays .
L’écriture de l’ « après –urgence » est une toute autre histoire : un » nouveau souffle « du roman algérien » , avec le renouveau de l’esthétique et du sens. La littérature de langue française est loin de s’estomper. Elle prospère et foisonne et , avec son discours encore inépuisable et inépuisé, elle s’émancipe même .Phénomène curieux ! Bien réel. 


L’Auteure : Faouzia Bendjelid est , entre autres, professeur, enseignante de français à l’Université d’Oran et chercheuse au Crasc d’Oran.Sa thèse de doctorat avait porté sur Rachid Mimouni


Avis :Destiné aux étudiants …et aussi aux « critiques » littéraires, surtout ceux de la presse spécialisée. Déconseillé à Othmane Saâdi et aux contempteurs de la langue française. 


Extraits : « Ecrire dans la modernité, c’est rejeter un modèle autoritaire et un discours d’allégeance au pouvoir politique en place » (p 11), « Le roman algérien de langue française n’a pas encore dit son dernier mot, et tous ses maux ! » (p 160)