VIE POLITIQUE- PERSONNALITES- BOUTEFLIKA
ABDELAZIZ- DATES CLES PRESIDENCE 1999/2019
Date de création: 20-01-2019 10:01
Dernière mise à jour: 20-01-2019 10:01
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Le
15 avril 1999, A. Bouteflika, adoubé par l’armée, est élu à la Présidence
(73,79%) en pleine guerre civile. Son élection est contestée par ses
six adversaires qui s’étaient retirés la veille du scrutin en affirmant que les
«jeux étaient faits». Le 16 septembre, il obtient un «oui» massif au
référendum sur l’amnistie des islamistes n’ayant pas commis de crime de sang et
de viol et se soumettant à l’autorité de l’Etat.
Après sa réélection en 2004, un nouveau référendum, en
septembre 2005, permet l’adoption d’une «charte pour la paix et la
réconciliation», offrant le «pardon» aux islamistes encore dans le maquis en
échange de leur reddition. Le terrorisme islamiste a fait 200 000 morts
depuis 1992 (officiel). Près de 15 000 islamistes ont déposé les armes
depuis 1999.
Le
11 avril 2007, deux attentats quasi simultanés à Alger, dont l’un visant le
palais du gouvernement, sont revendiqués par Al Qaîda au Maghreb islamique (Aqmi), ex-Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC)
algérien. Le 6 septembre, le cortège de Bouteflika est la cible d’un
attentat-suicide, et le 11 décembre deux attaques visent le siège du Conseil
constitutionnel et deux sièges d’agences de l’ONU, également revendiquées
par Aqmi. En janvier
2013, une prise d’otages spectaculaire sur le site gazier d’In Amenas (1300 km
au sud-est d’Alger) est menée par un commando islamiste. Elle prend fin après
un assaut des forces spéciales : 40 salariés et 29 assaillants tués.
Le
9 avril 2009, A. Bouteflika est élu (90,24%) pour un 3e mandat. En 2008, le
Parlement avait adopté une révision de la Constitution supprimant la limitation
à deux le nombre de mandats présidentiels. En janvier 2011, des émeutes contre
le coût de la vie font cinq morts et plus de 800 blessés, dans le sillage de la
révolte populaire en Tunisie voisine. Pour contenir le mouvement, A. Bouteflika
annonce des réformes, jugées cependant insuffisantes par l’opposition. Le 10
mai 2012 puis en mai 2017, l’alliance soutenant A. Bouteflika, composée du
Front de libération nationale (FLN, ex-parti unique) et du Rassemblement pour
la démocratie (RND), conserve la majorité absolue au Parlement.
En
avril-juillet 2013, après un accident vasculaire cérébral (AVC), A.Bouteflika est
hospitalisé durant 80 jours à Paris, où il avait déjà été hospitalisé en 2005
pour un ulcère hémorragique à l’estomac. L’AVC le laisse affaibli et souffrant
d’importantes séquelles. En septembre, il marque pourtant son autorité avec un
important remaniement ministériel et réduit l’influence des services secrets.
Le 17 avril 2014, il est réélu (81,49%) pour un 4e mandat. Il prête serment en
fauteuil roulant et sera de nouveau hospitalisé à plusieurs reprises en Europe.
Le
30 janvier 2016, la Présidence s’affirme comme centre du pouvoir avec la
dissolution du DRS (Département du renseignement et de la sécurité), considéré
comme un «Etat dans l’Etat» et dont le patron, le général Mohamed Mediene, dit «Toufik», avait été
écarté en septembre. Le 15 août 2017, le Premier ministre
Abdelmadjid Tebboune est
limogé, trois mois à peine après sa nomination, sur fond de sourdes luttes de
clans à la tête de l’Etat. Il est remplacé par Ahmed Ouyahia, jusqu’ici chef de cabinet du chef de l’Etat
et déjà chef de gouvernement à trois reprises auparavant. Début novembre 2018,
plusieurs journaux ont fait état de la mise en liberté de cinq généraux, en
détention préventive depuis mi-octobre dans le cadre d’une enquête sur de présumées
malversations. Ces généraux avaient été mis à la retraite durant l’été dans le
cadre d’une vague de limogeages dans la haute hiérarchie militaire.
Le
28 octobre 2018, le secrétaire général du FLN, Djamel Ould Abbès, affirme que le président Bouteflika sera le
candidat de ce parti à la présidentielle prévue en avril 2019. Le chef de
l’Etat est pressé depuis six mois par son camp de briguer un 5e mandat mais il
garde le silence sur ses intentions, suscitant toutes sortes de spéculations.
L’élection présidentielle aura lieu le 18 avril 2019, selon la présidence de la
République.
Le
16 février 2019 : Manifestations populaires et « chahut »
des meetings politiques en faveur du 5è mandat de Bouteflika dans plusieurs
villes : Kherrata, Bordj Bou Arréridj,
Jijel, Sidi Bel Abbès.......A Khenchela,
le 20, le portrait géant de A. Boutfelika est arraché
du fronton de l’Apc par la foule .
Le
22 février 2019, nombreuses et larges manifestations populaires pacifiques
à travers le pays. Slogan : « Ni Bouteflika, ni Said... ».
Tentative, à Alger , par le foule de rejoindre le
palais présidentiel d’El Mouradia. Le portrait du porésident est arraché et piétiné ou brûlé...et la mouhafadha Fln de Annaba est saccagée
. Le 3 mars 2019, , alors qu’il venait à peine de
fêter son 82è anniversaire....sur un lit d’hôpital en Suisse (parti d’Algérie
le 24 février) , il fait déposer, par son directeur de campagne, Abdelghani Zâalane,un ancien
ministre ayant remplacé Abdelmalek Sellal, son dossier
de candidature pour un 5è mandat...ne tenant pas compte des manifestations populaires
(contre le 5è mandat...et le « système » ) qui avaient commencé le 22
février 2019 à travers toutes les villes du pays (et à l’étranger) et ayant
regroupé des centaines de millliers de personnes
Le
10 mars 2019, le président A. Bouteflika est de retour au pays....et le 11 , il annonce le « report de l’élection présidentielle prévue en avril 2019 et sa
décision de ne pas briguer un 5ème mandat ». Il nomme N.Bedoui
premier ministre en remplacement de A. Ouyahia
15
mars 2019 : Marches pacifiques à travers le pays de millions de
personnes contre les décisions de A. Bouteflika
Le
1er avril 2019 ,
par le biais d’un communiqué, la présidence de la République annonce que le
président de la République « démissionnera avant le 28 avril
prochain.....mais il devrait prendre d’importantes mesures pour assurer la
continuité du fonctionnement des institutions de l’Etat durant la période de
transition »
Le
2 avril 2019, le président notifie au Conseil constitutionnel sa démission
et le 3, le Conseil constitutionnel constate la vacance définitive de la Présidence
de la République.... .Bouteflika au peuple : « Je vous demande
pardon pour tout manquement »
Le
5 mai 2019, Athmane Tartag,
Mohamed Mediène (Toufik), anciens chefs du Drs/Anp et Said Bouteflika (ils
auraient eu l’intention de –selon Khaled Nezzar- décreter une « état de siège ») sont placés en
détention provisoire « pour atteinte à l’autorité de l’armée et complot
contre l’autorité de l’Etat »...et le
9 , Louisa Hanoune
du PT les rejoint