TOURISME-
REGION- ANNABA- NUITS D’ETE- REPORTAGE
(c) L’Expression/Wahida
Bahri, 31 juillet 2019
En
somme, Annaba by night, c’est le bruit et la fureur d’une corniche qui ne ferme
l’œil qu’au petit matin. Théâtre d’un drôle de chassé-croisé, façon
juillettistes et aoûtiens à forte valeur ajoutée. Se côtoient toutes les
couches sociales sans distinction aucune. Riches, pauvres, jeunes et moins
jeunes, femmes et hommes, tous ont envahi les plages, places, placette,
restaurants et salons de thé, entre autres lieux.
Ce sont là, les moments les plus incontournables de l’été, de la perle de
l’Est, Annaba, où tous les commerces confondus scintillent, de leurs lumières
colorées, tels de vraies perles. L’ambiance ne peut être décrite en quelques
mots. Elle mérite plutôt d’être vécue. Si Annaba est une ville touristique par
excellence, c’est parce qu’elle a une côte accessible à pied. Annaba est la
ville qui a les pieds dans l’eau et la tête dans l’air, avec un relief
montagneux, érigé telle une couronne royale.
Plaisir d’une ville conviviale
Ville cosmopolite de renommée internationale, la ville de saint Augustin attire
chaque année, des visiteurs des quatre coins du pays et du monde.
Ressortissants nationaux et internationaux y viennent chaque année pour vivre
le plaisir des nuits déchaînées. Du Vidro à
Saint-Cloud et Chapuis, en passant par la promenade des Anglais, la mythique
cité cosmopolite s’ouvre à ses visiteurs, jusqu’au cap de Garde (Fnar Ras El Hamra).
Les vues panoramiques nocturnes attirent des milliers de visiteurs, qui
s’adonnent au plaisir d’immortaliser leurs vacances, avec les photographes, des
portables et des tabloïds qui font partie du décor et des bagages. Si la
journée est réservée pour certains au shopping, pour d’autres, la nuit quant à
elle, est réservée à la grande évasion nocturne. C’est l’intérieur-nuit qui se
précise à 20 heures, où Annaba se transforme en une boîte de nuit grandeur
nature. Outre, le Cours de la révolution, cette place emblématique de Annaba où, placettes et crémeries se confondent aux
couleurs d’un décor unique.
Ce cœur battant de Annaba, offre à une frange de
vacanciers, le plaisir de déguster glaces, gâteaux et boissons aux divers
arômes, sous le chant du malouf annabi. Le cours de la Révolution («ex-Bertagna») s’amorce depuis l’avant-port pour s’allonger
jusqu’à l’ancien tribunal, avant de céder la place au grand boulevard du
1er-Novembre qui s’étire jusqu’à Chapuis. Appelé aussi, le «Boulevard», ce
chemin est parsemé de part et d’autre de villas et maisons et d’immeubles
huppés, mais surtout de commerces, aussi VIP les uns que les autres.
Et c’est là, l’autre avantage de la ville des Jujubes, qui permet à ses
visiteurs de faire le lèche-vitrine, pour se retrouver nez à nez avec le Front
de mer.
La Corniche, un atout majeur
Très fréquentée, courue et prisée des estivants. Une côte d’or ayant la cote
touristiquement parlant. La Corniche annabie ne
désemplit pas ou plutôt décuple. Une transhumance de légions d’estivants en
quête de détente et autre farniente nocturne. Il est plus de 1h du matin et la
côte annabie est bondée de monde et obstruée par des
véhicules dans un concert de klaxons et autres cacophonies aux allures de
cortège nuptial et de juke-box ambulant ! l’ambiance
qui règne sur les plages de Annaba est une vraie «fiesta».
À Annaba les restaurants, les pizzerias, cafés, salons de thé ou encore les
palais de glaces n’observent pas de «trêve des confiseurs». Au contraire, une
glace au parfum chocolat liégeois le dispute au poulet à la braise. Le bord de
mer offre le même décor. Il suffit de descendre quelques marches, pour se
retrouver sur le sable, où les tables et chaises sont prises d’assaut par les
vacanciers nocturnes.
Les mille senteurs...
Ce n’est pas le Ramadhan, c’est l’été sur la côte annabie
où, les mille et une senteurs se mêlent et s’entremêlent à rendre ivres les
plus nantis des odeurs.
Du chiche kebab, aux panini, pizza et snanos en
passant par toutes sortes de grillades, les odeurs nous emportent le temps
d’une consommation en Turquie ou en Syrie, pays d’origine de cette
restauration, très en vogue à Annaba.
Les senteurs culinaires se confondent avec les arômes des narguilés, implantés
ici et là, et des vendeurs de thé et autres amuse-gueules. Pour d’autres nantis
des soirées estivales, c’est le plaisir de la baignade de minuit.
Les jeunes quant à eux, tels des grappes de raisins, autour d’une table,
sirotent un thé à la menthe en fumant le narguilé. D’autres jouent des airs musiqaux ou s’adonnent à leurs jeux de cartes. Il est
bientôt 2h du matin, le trafic est de plus en plus intense, tant dans le
centre-ville que sur la côte. Toutes les générations se confondent sur le bord
de mer, il est minuit, le DJ s’époumone encore au micro, d’une plage payante,
qu’on entend résonner. Cependant, l’autre attraction nocturne sur la Corniche
demeure celle des mythiques boîtes de nuit. Quand elles ouvrent, elles sont
déjà complètes. Ce monde des nuitées en dentelles, travaille en permanence
jusqu’à 5 heures du matin. Quelles que soient les modes ou les époques, les
boîtes de nuit sont l’endroit où il ne faut pas être en famille. C’est pour
dire que, l’été reste la saison des sept péchés capitaux à Annaba. Cette ville
où, il n’y a pas de lassitude. Partout où on va, le cash coule à flots
l’évasion est incontrôlée, le temps d’une saison estivale. Ce privilège est
synonyme de vacances, où se croisent toutes les folies défiant tous les
standards.