VIE POLITIQUE- DOCUMENTS POLITIQUE-A.GAID SALAH 17 JUIN 2019,
BECHAR
Dans le cadre des visites d'inspection aux
différentes Régions militaires et des contacts directs avec les personnels à
travers toutes les unités, le Général de Corps d'Armée, Ahmed Gaïd Salah,
vice-ministre de la Défense nationale, Chef d'état-major de l'Armée nationale
populaire, effectueune visite de travail et d'inspection aux unités de la 3e
Région militaire à Béchar.
À l'issue
de la cérémonie d'accueil au Secteur Opérationnel Sud de Tindouf, le Général de
corps d'Armée, accompagné du général major Mustapha Smaali, Commandant de la 3e
Région militaire, a entamé sa visite par la tenue d'une rencontre d'orientation
en présence des cadres et des personnels dudit Secteur Opérationnel, où il a
prononcé une allocution suivie par l'ensemble des personnels des unités de la
Région via visioconférence, et à l'entame de laquelle il a affirmé que la
solution pour sortir de la crise que traverse notre pays actuellement repose
sur la nécessité de s'attacher au respect des dispositions de la Constitution,
d'emprunter la voie du dialogue sincère entre toutes les parties et d'accélérer
l'organisation de l’élection présidentielle dans les délais possibles
constitutionnellement.
«Une des lignes de conduite que l'Armée nationale populaire veille à respecter
est l'attachement résolu aux solutions légales et constitutionnelles pour
résoudre la crise que traverse l'Algérie. Il s'agit de principes auquel on ne
peut déroger et dont nous ne nous lasserons jamais de réitérer en toute
confiance et avec détermination. Et je sais pertinemment que la grande majorité
du peuple algérien adopte ces mêmes valeurs, qui sont nobles et judicieuses», a
indiqué M. Gaïd Salah.
«Nous avons affirmé à maintes reprises que les clés de sortie de cette crise se
trouvent entre les mains de ceux qui nourrissent en eux-mêmes la vertu de
l'altruisme, soit le rejet de tout égoïsme, qu'il soit centré sur une personne,
un parti ou autre, en faisant prévaloir l'intérêt de l'Algérie au-dessus de
tout autre intérêt. Et il est évident que la clé la plus importante est
précisément la voie du dialogue entre tous les acteurs sérieux et sincère»,
a-t-il ajouté.
«Nous ne nous lasserons jamais de dire que la priorité aujourd'hui consiste à
accélérer l'élection d'un Président de la République dans les délais possibles constitutionnellement
et acceptables dans le temps. Ces délais ont atteint aujourd'hui leur limite et
il appartient aux Algériens fidèles à leur patrie de trouver, maintenant, la
voie la plus efficace pour y aboutir. Je rappellerai encore une fois que trouver
ces voies qui mèneraient aux présidentielles ne peut se faire qu'à travers le
dialogue dont les résultats pourront satisfaire la majorité du peuple algérien,
soit des résultats consensuels pour aboutir à une solution consensuelle au
service de l'Algérie et de ses intérêts», a mentionné M. Gaïd Salah.
Un scrutin transparent et
crédible
Selon lui, «l'organisation des élections présidentielles dans les brefs délais
et dans les meilleures conditions de transparence et de crédibilité constitue
un élément fondamental que requiert la véritable démocratie à laquelle ne
croient pas, malheureusement, certains adeptes de la surenchère politique et
idéologique qui considèrent les élections comme un choix plutôt qu'une
nécessité. C'est là le summum du paradoxe intellectuel et politique, car il n'y
a guère de démocratie sans élections libres et intègres, sauf si la démocratie
signifie s'enliser dans le bourbier de la cooptation».
Le Général de corps d'Armée a attiré l'attention sur la nécessité d'œuvrer à
réunir toutes les conditions nécessaires pour tenir l'échéance des élections
présidentielles, précédées par des discussions constructives et un dialogue
serein et calme permettant au citoyen d'accorder sa voix à celui qu'il
considère apte à conduire le pays sur la voie de la prospérité et du progrès.
«Aussi et pour rejoindre la rive d'une démocratie réelle dans toute sa mesure
et sa dimension, il serait plus judicieux de dire qu'il y a lieu de réunir
toutes les conditions nécessaires pour tenir des élections pluralistes,
précédées par des discussions constructives et un dialogue serein et calme
permettant au citoyen d'accorder sa voix à celui qu'il considère apte à
conduire le pays sur la voie de la prospérité et du progrès. Tel est l'axe
principal autour duquel devront se fédérer toutes les énergies, avec
détermination et résolution, voire avec abnégation, de façon à ne pas décevoir
les attentes du peuple algérien», est-il indiqué.
M. Gaïd Salah poursuit en disant que «ce digne peuple à qui il appartient de
faire attention et prendre ses gardes de certaines personnes et entités qui
continuent à faire montre d'une opposition fondée uniquement sur le dénigrement
d'autrui ou la formulation de nouvelles revendications et de propositions qui
ne sont guère adéquates, voire pas du tout objectives, qui s'inscrivent dans le
cadre des pratiques non constructives tendant sciemment à faire perdurer la
crise que nous confrontons, oubliant que c'est au nouveau Président seul que
revient la tâche de traduire concrètement sur le terrain le programme détaillé
et précis des réformes, sur lequel il aurait fondé sa candidature et que le
peuple algérien élirait suivant le contenu de son programme».
Il mentionne que ceci «requiert nécessairement d'avancer et en toute diligence
vers un dialogue inclusif, afin de permettre la concrétisation de cette
échéance électorale capitale. Un dialogue qui réunit la classe politique, la
société civile et les personnalités nationales, et qui sera l'unique voie vers
une rupture effective, à laquelle ne cesse d'appeler le peuple algérien, avec
tout ce qui est préjudiciable et néfaste, grâce à laquelle nous pourrons éviter
tout ce qui va à l'encontre de l'intérêt suprême du pays, et adopter une
approche nationale par son contenu et moderne par ses moyens et sa pertinence,
pouvant être appliquée à la politique et à l'économie, voire à la vie sociale
et culturelle».
S'agissant des dossiers de corruption pris en charge par la Justice algérienne,
le Général de corps d'Armée a souligné la détermination du Commandement de
l'Armée nationale populaire à continuer d'accompagner les instances de la
justice, avec une ferme conviction et un sens élevé du devoir, afin de leur
permettre de traiter les dossiers lourds de corruption et d'exécuter, au mieux,
leurs missions.
À cet effet, il affirme encore une fois «la détermination de l'institution
militaire à accompagner la justice, avec une ferme conviction et un sens élevé
du devoir, ainsi que de la protéger de façon à lui permettre d'exécuter
convenablement ses missions et de s'acquitter judicieusement de son rôle de
moralisateur, en déterrant tous les dossiers et en les traitant en toute équité
quelles que soient les circonstances, de façon à faire comparaître devant la
justice tous les corrompus quels que soient leur fonction ou leur rang social».
Partant du fait que la lutte contre la corruption n'admet aucune limite et
qu'aucune exception ne sera faite à quiconque, il souligne que cette «voie sera
celle que l'institution militaire qui veillera à entreprendre avec
détermination, posant ainsi les jalons de l'affranchissement de l'Algérie du
vice de la corruption et des corrupteurs avant la tenue des prochaines
élections présidentielles».
Permettre à la justice de traiter les lourds dossiers de corruption et mener
ses missions à terme sont un devoir national dont l'institution militaire
ressent, devant Allah, l'histoire et le peuple, l'impératif d'accomplir,
quelles qu’en soient les circonstances. Il apparaît clair aujourd'hui au peuple
algérien, à travers tous ces dossiers présentés devant la justice, qu'il a été
procédé par le passé et de manière délibérée, à la mise en place des conditions
propices à la pratique de la corruption. Il apparaît également à travers cela
que ce qu'on appelait à l'époque réforme de la justice n'était malheureusement
que des paroles en l'air et des réformes creuses qui, bien au contraire, ont
encouragé les corrompus à persister dans leurs méfaits et ont été parrainés
pour empiéter les droits du peuple et enfreindre les lois délibérément sans
crainte et sans aucune conscience, constate M. Gaïd Salah.
Il ajoute que «l’heure des comptes est arrivée et le temps d'assainir notre
pays de toute personne malhonnête qui s'est laissée tenter de troubler la vie
quotidienne du peuple algérien par de telles pratiques et de tout ce qui a
obstrué les horizons face aux Algériens et semé la peur, voire le désespoir en
l'avenir».
le Général de corps d'Armée a souligné que «tous les indices confirment que la
crise économique que traverse notre pays est due, en premier lieu, à la
mauvaise gestion de la part de quelques responsables qui ont bafoué le devoir
et le sens de l'engagement et de la responsabilité dont ils sont tenus de
porter le fardeau».
«Il s'avère maintenant que la cause fondamentale de la crise économique dont
souffre notre pays est un problème de gestion, en premier lieu, à savoir que
les deniers publics étaient, pour certains gestionnaires, de l'argent commun,
voire permis, où ils se servaient à volonté quand ils voulaient en toute
impunité et sans contrôle ou considération envers le poids de la responsabilité
dont ils portent le fardeau», a dit M. Gaïd Salah.
«En effet, la responsabilité, dans sa définition la plus large, la plus
exhaustive et la plus correcte, est d'honorer sa parole et d’avoir bonne
conscience, et c'est une qualité qui permet à l'homme d'être à la hauteur de
son engagement.
La responsabilité, dans son sens le plus profond, c'est tenir également son
engagement et rester fidèle au serment. Mais ce qui paraît étrange, c'est que
le gravité des dossiers présentés devant la justice aujourd'hui démontre que
les concernés par ces dossiers ont perdu tous les attributs de l'engagement, et
les exigences de la responsabilité, du fait de la mise à profit de leurs
fonctions, leur influence et leur pouvoir pour transgresser les lois et
enfreindre leurs limites et leurs règles», est-il poursuivi.
«Cette gestion illégale a permis de créer des projets stériles et sans intérêts
réels pour l'économie nationale.
Ils ont été octroyés de manière sélective, et à des montants
astronomiques sous forme de crédits, ce qui a perturbé la cadence du
développement en Algérie. Ces pratiques viciées et immorales sont en parfaite
contradiction avec la teneur des discours hypocrites de ceux qui les tenaient»,
conclut M. Gaïd Salah.