INDUSTRIES- PRODUCTION – INDUSTRE
AUTOMOBILE- MONTAGE AUTOMOBILE 2019
Les
constructeurs automobiles ne savent plus à quel saint se vouer suite aux dernières
mesures prises par le gouvernement de faire baisser la facture des importations
des collections SKD/CKD utilisées dans le montage automobile. Les
concessionnaires automobiles ont été destinataires d’une note (début juin 209) leur
notifiant à chacun son quota d’importation de pièces automobiles en montant,
alors que la seconde fixe les modèles qu’ils assembleront désormais dans leurs
usines.
En effet, selon des sources des représentants
commerciaux des usines, le gouvernement a décidé que Renault Algérie
Production (Renault/Dacia) aura la plus grosse
part des quotas d’importation des kits SKD/CKD, avec un quota d’une valeur de
660 millions de dollars,
suivi de Sovac production
(Volkswagen/Seat/Skoda/Audi) avec 600 millions de dollars,
quand Gloviz (Kia)
et Tahkout Manufacturing Company (Suzuki-Hyundai) sont autorisés à importer
respectivement à hauteur de 380 millions de dollars et 360 millions de dollars
US.
Les quatre
quotas représentent en réalité les deux milliards de dollars dédiés à
l’importation des kits automobiles du tourisme fixés par le l’État algérien
durant une année.
Les autres usines activant sur le marché ont
été tout simplement écartées et c’est donc le début de la fin pour Peugeot et
BAIC, notamment.
Ce qui est certain, c’est que ces nouvelles mesures ont laissé les
constructeurs dans le flou total et attisé le courroux des employés des usines
qui voient mal garder leur emploi pour une longue durée. Ils avancent que
certains concessionnaires songent déjà à se séparer de plusieurs centaines de
techniciens, tandis que les deux autres marques, Peugeot et BAIC, n’auront pas
d’autre solution que celle de fermer boutique.
Concernant les modèles qui seront assemblés dans les usines, ils s’élèvent à
16.
Renault
maintient donc ses trois modèles, mais Sovac perd en
revanche la marque Audi. Peugeot est carrément exclu. Pour justifier ces
limitations, le gouvernement s'est référé aux autorisations de l'Andi, l’Agence
nationale du développement des investissements. Or, cette dernière n'a jamais
limité les modèles, comme il est à rappeler qu'il n'a jamais été question de
plafonnement des importations des kits, lors des conventions entre les
concessionnaires et le CNI (Conseil national de l’investissement). Les pouvoirs
publics ont également décidé de ne plus accorder de quotas à l'usine Suzuki
dans la wilaya de Saïda, représentée par le groupe Tahkout,
ainsi que l'usine BAIC à Batna, propriété de l'investisseur privé Seriak Auto. Les seuls modèles qui sont désormais
autorisés à être produits sont la Symbol, la Clio et
la Sandero, pour Renault/Dacia,
la Golf, le Caddy, l’Octavia et Ibiza pour Sovac
Volkswagen Algérie, Cerato, Picanto
et Rio pour le groupe Kia, alors que pour Hyundai, du
groupe Tahkout, ils sont six modèles, à savoir I20,
Accent, Tucson, le nouveau Santa Fe, Sonata et Creta.
Le modèle le plus vendu de la marque Hyundai en Algérie, à savoir la petite
citadine I10, ne sera plus produit. Ces restrictions, prises encore une fois de
manière unilatérale, mettent les concessionnaires dos au mur, eux qui devront
revoir toute la stratégie adoptée depuis la création de ces
usines.