SANTE- MALADE - PRISE EN CHARGE
ETRANGER
Les progrès accomplis par le secteur de la santé, notamment dans
le domaine de la chirurgie cardiaque adulte et de la greffe ont largement
contribué à baisser le recours au transfert à l’étranger de malades algériens.
En effet, le transfert des malades pour des soins à l’étranger a baissé de
l’ordre de 95% lors des quinze dernières années. Un taux considéré comme
une « vraie » réussite par le ministre du Travail, de l’Emploi et de
la Sécurité sociale (31 mai 2019).
Supervisant en compagnie du ministre de la Santé, de la Population et de la
Réforme hospitalière, Mohamed Miraoui, une journée
nationale d’évaluation du programme de réduction des transferts pour des soins
à l’étranger, placée sous le thème ‘‘Bilan et perspectives’’, Tidjani Hassan Haddam a
expliqué que ces belles performances ont été réalisées grâce à la politique de
santé et de sécurité sociale liée au développement des compétences nationales,
notamment à travers les conventions signées avec certains pays en vue de
réaliser des actions de soins en Algérie. Il a dans ce sens annoncé que les
deux départements ministériels sont en phase de développement et de mise en
œuvre d’un plan d’action ayant pour but de réduire « davantage » le
nombre de transferts pour soins à l’étranger, et par conséquent, réduire
l’incidence financière. « Le transfert à l’étranger concerne quatre
pathologies uniquement. Il s’agit de la malformation artério-veineuse,
des cardiopathies congénitales complexes, des greffes de foi pour les enfants
et des cardiopathies adultes complexes », a-t-il précisé, affirmant que
cette stratégie s’appuie sur le transfert du savoir et les formations assurées
localement. «Il faut savoir que plusieurs conventions ont été signées
entre la CNAS et les cliniques étrangères pour assurer une formation adéquate
et un transfert de savoir pour les équipes de chirurgie nationales », a
ajouté le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale.
En ce qui concerne les conventions signées, il citera, entre autres, celle
signée entre le CHU Mohamed-Debaghine de Bab El-Oued, Alger (ex-Maillot), et la fondation
ophtalmologique ‘‘Adolphe-de- Rotshchild’’ (France),
celle conclue entre la clinique spécialisée en chirurgie infantile de Bousmaïl (Tipasa), affiliée à la CNAS, et l’Institut
mutualiste ‘‘Montsouris’’ de Paris (France). Haddam a
cité également un autre accord entre la CNAS et le Centre national de la
médecine du sport (CNMS) ‘‘Mohand-Maouche’’
d’Alger et l’Institut mutualiste Montsouris. «La CNAS a également élargi
cet accord pour la prise en charge des cas de dissection de l’aorte, une
maladie mortelle qui exige le transfert du patient à l’étranger ainsi que des
moyens logistiques onéreux», a-t-il rappelé.
Il a, d’autre part, mis en avant les efforts consentis dans le cadre de la
promotion du secteur de la santé, lesquels ont permis de «maîtriser» certaines
pathologies qui étaient «auparavant graves» et leurs processus thérapeutiques
longs, citant la rétinoblastome et ce, en coopération avec le partenaire
jordanien. De son côté, le ministre de la Santé a indiqué que la réduction des
transferts des malades pour soins à l’étranger est due à «l’amélioration» du
système sanitaire et aux «importantes» étapes franchies ces dernières années
grâce au savoir-faire, à la compétence et à la «grande» maîtrise de la prise en
charge des maladies nécessitant un transfert à l’étranger. «Ces derniers ont
été adoptés comme mesure transitoire et temporaire», a indiqué Mohamed Miraoui, qui a fait savoir que les secteurs de la santé et
de la sécurité sociale veillent à élaborer une stratégie nationale «commune»
pour réduire le transfert des malades pour soins à l’étranger, d’autant que la
nouvelle loi sur la santé inclut tous les mécanismes et toutes les conditions
nécessaires.
Le président de la Commission nationale de transferts pour soins à l’étranger,
Rachid Bougherbal, a présenté un bilan sur le
transfert des malades pour soins à l’étranger, indiquant qu’il est en baisse
«d’année en année» vu «l’amélioration» de la prise en charge dans le pays. Les
transferts sont passés de 1.282 malades en 2005 à 233 malades, notamment pour les
maladies du cœur (cardiopathies), ophtalmiques, neurologiques, rénales et
orthopédiques et certains types de cancers difficiles à prendre en charge au
pays.
Il a cité, dans ce sens, certains obstacles qui entravent le travail de la
commission, dont la mise en place d’un réseau unifié de consultation sur ces
maladies et la coordination entre les différents acteurs pour donner leur avis
sur le dossier du malade à transférer à l’étranger.