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Prise en charge étranger

Date de création: 14-06-2019 14:37
Dernière mise à jour: 14-06-2019 14:37
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SANTE- MALADE - PRISE EN CHARGE ETRANGER

Les progrès accomplis par le secteur de la santé, notamment dans le domaine de la chirurgie cardiaque adulte et de la greffe ont largement contribué à baisser le recours au transfert à l’étranger de malades algériens.
En effet, le transfert des malades pour des soins à l’étranger a baissé de l’ordre de 95% lors des quinze dernières années. Un taux considéré comme une « vraie » réussite par le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale (31 mai 2019).
Supervisant en compagnie du ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Mohamed Miraoui, une journée nationale d’évaluation du programme de réduction des transferts pour des soins à l’étranger, placée sous le thème ‘‘Bilan et perspectives’’, Tidjani Hassan Haddam a expliqué que ces belles performances ont été réalisées grâce à la politique de santé et de sécurité sociale liée au développement des compétences nationales, notamment à travers les conventions signées avec certains pays en vue de réaliser des actions de soins en Algérie. Il a dans ce sens annoncé que les deux départements ministériels sont en phase de développement et de mise en œuvre d’un plan d’action ayant pour but de réduire « davantage » le nombre de transferts pour soins à l’étranger, et par conséquent, réduire l’incidence financière. « Le transfert à l’étranger concerne quatre pathologies uniquement. Il s’agit de la malformation artério-veineuse, des cardiopathies congénitales complexes, des greffes de foi pour les enfants et des cardiopathies adultes complexes », a-t-il précisé, affirmant que cette stratégie s’appuie sur le transfert du savoir et les formations assurées localement. «Il faut savoir que plusieurs conventions ont été signées entre la CNAS et les cliniques étrangères pour assurer une formation adéquate et un transfert de savoir pour les équipes de chirurgie nationales », a ajouté le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale.
En ce qui concerne les conventions signées, il citera, entre autres, celle signée entre le CHU Mohamed-Debaghine de Bab El-Oued, Alger (ex-Maillot), et la fondation ophtalmologique ‘‘Adolphe-de- Rotshchild’’ (France), celle conclue entre la clinique spécialisée en chirurgie infantile de Bousmaïl (Tipasa), affiliée à la CNAS, et l’Institut mutualiste ‘‘Montsouris’’ de Paris (France). Haddam a cité également un autre accord entre la CNAS et le Centre national de la médecine du sport (CNMS) ‘‘Mohand-Maouche’’ d’Alger et l’Institut mutualiste Montsouris. «La CNAS a également élargi cet accord pour la prise en charge des cas de dissection de l’aorte, une maladie mortelle qui exige le transfert du patient à l’étranger ainsi que des moyens logistiques onéreux», a-t-il rappelé.
Il a, d’autre part, mis en avant les efforts consentis dans le cadre de la promotion du secteur de la santé, lesquels ont permis de «maîtriser» certaines pathologies qui étaient «auparavant graves» et leurs processus thérapeutiques longs, citant la rétinoblastome et ce, en coopération avec le partenaire jordanien. De son côté, le ministre de la Santé a indiqué que la réduction des transferts des malades pour soins à l’étranger est due à «l’amélioration» du système sanitaire et aux «importantes» étapes franchies ces dernières années grâce au savoir-faire, à la compétence et à la «grande» maîtrise de la prise en charge des maladies nécessitant un transfert à l’étranger. «Ces derniers ont été adoptés comme mesure transitoire et temporaire», a indiqué Mohamed Miraoui, qui a fait savoir que les secteurs de la santé et de la sécurité sociale veillent à élaborer une stratégie nationale «commune» pour réduire le transfert des malades pour soins à l’étranger, d’autant que la nouvelle loi sur la santé inclut tous les mécanismes et toutes les conditions nécessaires.
Le président de la Commission nationale de transferts pour soins à l’étranger, Rachid Bougherbal, a présenté un bilan sur le transfert des malades pour soins à l’étranger, indiquant qu’il est en baisse «d’année en année» vu «l’amélioration» de la prise en charge dans le pays. Les transferts sont passés de 1.282 malades en 2005 à 233 malades, notamment pour les maladies du cœur (cardiopathies), ophtalmiques, neurologiques, rénales et orthopédiques et certains types de cancers difficiles à prendre en charge au pays.
Il a cité, dans ce sens, certains obstacles qui entravent le travail de la commission, dont la mise en place d’un réseau unifié de consultation sur ces maladies et la coordination entre les différents acteurs pour donner leur avis sur le dossier du malade à transférer à l’étranger.