RELATIONS INTERNATIONALES - CHINE - NOUVELLES ROUTES DE LA SOIE-
MEMORANDUM CHINE/ALGERIE 2019
L’Algérie
a signé début juin 2019, un mémorandum d’entente avec la République populaire
de Chine portant sur la coopération dans le cadre de l’initiative «La ceinture
économique de la route de la soie et la route de la soie maritime du XXIe
siècle».
Une
initiative chinoise qui remet au goût du jour et sous de plus larges ambitions
les anciennes routes de la soie. Avec son adhésion à ce projet, l’Algérie ouvre
de nouvelles perspectives à ses échanges commerciaux et pourra prétendre à de
nouveaux marchés. 1000 milliards de dollars pour près d’un millier de projets
sont engagés par la Chine pour rendre réel un projet pharaonique de lancement
de nouveaux itinéraires pour la route de la soie. Six ans que le projet existe
et fait grincer des dents du côté des puissances occidentales qui y voient une
«réelle menace».
Avec des
mégaprojets d’infrastructures et de passages commerciaux, les nouvelles routes
de la soie comptent la construction de nouveaux ports, des milliers de
kilomètres de voies ferrées, des routes, des oléoducs reliant l’Asie, l’Europe,
l’Afrique et même des pays de l’Amérique latine. Il ne s’agira pas de la route
empruntée par Marco Polo il y a 1000 ans, mais d’une multitude de connexions
maritimes et terrestres et six corridors économiques devant faciliter les
échanges commerciaux à partir et vers la Chine.
Le très
ambitieux projet chinois prévoit un axe routier et ferroviaire de 10 000
kilomètres de long reliant l’ouest de la Chine à l’Europe, ainsi que des
investissements dans des dizaines de ports de par le monde. Le projet
gigantesque inclut même de nouvelles routes vers l’Arctique. 72 pays ont rallié
le vaste programme d’investissement chinois hors de Chine, dont l’Italie en
Europe.
Lancées
depuis 2013 par le président Xi Jinping, les
nouvelles routes de la soie promettent de créer une nouvelle dynamique
économique, notamment sur le plan de la consommation énergétique qui devrait
tripler d’ici 2030, ce qui pourrait ouvrir à un pays exportateur
d’hydrocarbures, comme l’Algérie, de nouveaux débouchés, surtout que son
traditionnel marché qui est l’Europe présente certaines complications du fait
de la concurrence. 25 milliards de dollars ont déjà été dépensés par la Chine
dans plusieurs projets depuis 2013.