ENERGIE- GAZ- EXPORTATIONS GAZ 2018
Les exportations de gaz se sont élevées, en 2018, à “51,5 milliards de m3
dont 75% acheminées par gazoduc et 25% expédiées sous forme de gaz naturel
liquéfié (GNL). La première destination du gaz algérien reste le marché
européen, essentiellement l’Italie (35%), l’Espagne (31%), la Turquie (8,4%) et
la France (7,8%)”, selon une note établie par Sonatrach
(fin mai 2019). Il reste, cependant, à savoir si la compagnie
nationale des hydrocarbures réussira à maintenir ces volumes dans la durée.
Pour le moment, elle est parvenue à prolonger ses contrats d’approvisionnement
de long terme en gaz avec la Turquie et l’Italie. Avec la Turquie, elle l’a
fait en 2014.
Avec la partie italienne, elle l’a fait, il y a quelques jours. Sonatrach et Eni ont, en effet,
conclu un accord de prolongation jusqu’en 2027 des importations italiennes de
gaz naturel en provenance d’Algérie. Le nouvel accord prévoit une option de
deux années supplémentaires jusqu’en 2029. Dans cette note, Sonatrach met également en relief les capacités dont elle
dispose en matière d’infrastructures de liquéfaction et de transport de
gaz. Elle dispose, en effet, de trois gazoducs internationaux pour une
capacité totale de 52 milliards de m3 par an : le gazoduc transméditerranéen (Transmed, 32,5 milliards de m3) appelé aussi gazoduc Enrico
Mattei reliant l’Algérie à l’Italie à travers la Tunisie. Les livraisons
commerciales à partir de ce gazoduc ont commencé depuis avril 1983.
Le gazoduc Maghreb Europe (GME, 11,5 milliards de m3) appelé aussi gazoduc
Pedro Duran Farell reliant l’Algérie à l’Espagne à
travers le Maroc, à partir duquel, les débuts des livraisons commerciales ont
commencé au mois de novembre 1996 et enfin le Medgaz
(8 milliards de m3), gazoduc reliant directement l’Algérie à l’Espagne
opérationnel depuis mars 2011. Sonatrach a, par
ailleurs, mis en service “deux mégatrains à Skikda
(GL1K) et à Béthioua (GL3Z), respectivement en
2013 et 2014”. Sonatrach dispose, en outre, d’une
flotte de “8 méthaniers (environ 1 million de m3 GNL)”, avec différents types
de capacité de transport qui lui permettent de desservir aussi bien
la région de la Méditerranée que les longues routes, est-il expliqué dans
la note. Il s’agit des méthaniers “Cheikh El-Mokrani”
(75 000 m3), “Cheikh Bouamama” (75 000 m3), “Global Energy” (75 000 m3), “Abane Ramdane” (125 000 m3), “Berge Arzew” (138 000 m3), “Lalla Fatma n’Soumer” (145 000
m3), “Ougarta” (172 000 m3), “Tessala”
(172 000 m3). Selon le document, l’Algérie a, ainsi, été “le plus grand
exportateur mondial de GNL jusqu’en 1974, puis le deuxième jusqu’en 2003, le 4e
jusqu’en 2008”.
Actuellement, y est-il indiqué, le groupe Sonatrach
est classé “8e exportateur mondial de gaz naturel liquéfié au niveau mondial
avec une capacité totale nominale de liquéfaction de l’ordre de 34 milliards de
m3 par an”. Dans un autre registre, la note explique que dans le cadre de la
détermination du prix de base du gaz naturel par l’Agence nationale pour
la valorisation des ressources en hydrocarbures (Alnaft),
Sonatrach “est tenue de reporter mensuellement à
cette agence les prix du gaz naturel pratiqués pour les exportations réalisées
au cours du mois précédent, ainsi que les charges liées au transport (coûts de
transport maritime et tarifs de transport par gazoduc)”.