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Paludisme/Eradication

Date de création: 29-05-2019 15:30
Dernière mise à jour: 29-05-2019 15:30
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SANTE – MALADIE – PALUDISME/ERADICATION

 

Le paludisme était un véritable problème de santé publique en Algérie. Une pathologie qui est toujours sous surveillance épidémiologique, la phase d’entretien persiste tant que persiste le risque de réintroduction ou de reprise de la transmission de cette maladie. Ce risque est plus accentué par la présence de la route transsaharienne et la position géographique de l’Algérie entouré de pays à forte endémicité palustre.

Pour lutter contre le paludisme venu des pays d’Afrique, l’Algérie avait mis en place un programme national de lutte contre cette maladie axé sur la prise en charge précoce par l’administration de médicaments. Une méthode efficace qui a fait que l’Algérie est désormais certifiée exempte du paludisme par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), devenant ainsi le second pays africain, après l’Ile Maurice en 1973, à obtenir la certification d’élimination de cette pathologie, annonce jeudi un communiqué du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière. 

Le fameux certificat a été délivré, mercredi 22 mai 2019, , par le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’OMS, en présence de la directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique, le Dr Matshidiso Moeti, à la délégation algérienne à l’occasion de la 72e Assemblée mondiale de la Santé qui s’est déroulée à Genève (Suisse). «Ce résultat a été possible grâce aux efforts déployés par les professionnels de la santé et l’engagement des autres secteurs dans la lutte contre le paludisme depuis plusieurs décennies consécutives», souligne la même source qui rappelle qu’il s’agit de la troisième certification que l’OMS a accordée à l’Algérie, après celle obtenue pour l’élimination de la polio, en 2016, et une autre attribuée après l’éradication du tétanos néonatal, en 2018.

Il est à noter qu’aucun cas de paludisme autochtone n’a été notifié en Algérie depuis l’année 2014. En 2016, les autorités nationales ont renouvelé leur volonté politique dans la lutte contre le paludisme en décidant de lancer le processus de préparation du dossier national pour la certification de l’élimination en 2018. 

Il est à rappeler que la situation épidémiologique en Algérie a été marquée par la notification de cas de paludisme essentiellement importés, allant de 400 à 800 cas par an en moyenne, avec zéro cas de transmission locale depuis 2014.

Il faut savoir qu’aucun pays n’obtient la certification de l’élimination du paludisme lorsqu’il prouve avoir interrompu la transmission autochtone de la maladie pendant les trois années consécutives. Connu également sous le nom de malaria, le paludisme est une maladie potentiellement mortelle. Contractée à travers la piqûre d’un moustique, la maladie a touché environ 219 millions de personnes et entraîné plus de 400.000 morts en 2017.

« C’est en Algérie que le parasite du paludisme a été découvert pour la première fois chez l’homme il y a près d’un siècle et demi, et cela a constitué une étape importante dans la riposte à la maladie», a déclaré pour sa part le Dr Matshidiso Moeti, directeur régional de l’OMS pour l’Afrique. « L’Algérie a maintenant montré au reste de l’Afrique que le paludisme peut être vaincu par le leadership des pays, des actions courageuses, des investissements judicieux et la science. Le reste du continent peut apprendre de cette expérience», a ajouté le responsable.

Outre l’Algérie, l’Argentine a été également certifiée exempte de Paludisme par l’OMS, soit le deuxième pays des Amériques à accéder à un tel rang. « Cette belle performance est obtenue suite à l’engagement sans faille et à la persévérance de la population et des dirigeants des deux pays. Leur succès sert de modèle aux autres pays qui luttent contre cette maladie une fois pour toutes», s’est félicité le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus.