VIE
POLITIQUE- ÉTRANGER- GROUPES DE PRESSION- BILDERBERG
Un
panel de personnalités et dirigeants européens et nord-américains se
retrouveront de jeudi 30 mai à dimanche 2 juin 2019 à Montreux. Au menu de cette 67e
réunion de Bilderberg, tenue secrète jusqu'au dernier
moment, des discussions informelles sur des défis politiques et sociétaux.
Fondée
en 1954, la réunion est une conférence annuelle destinée à favoriser le
dialogue entre l'Europe et l'Amérique du nord. Environ 130 personnes de 23 pays
ont confirmé leur participation à l'édition de cette année, annonce mardi la
conférence dans un communiqué.
Parmi
les participants figurent notamment le ministre français de l'économie Bruno Le
Maire, le Premier Ministre des Pays-Bas Mark Rutte,
la ministre allemande de la Défense Ursula von der Leyen. Côté suisse, le patron de Credit
Suisse Tidjane Thiam, le
président de Tamedia Pietro Supino
et le président de la Confédération Ueli Maurer sont
annoncés. Le Département fédéral des finances a confirmé sa venue à Keystone-ATS. Il sera présent les trois jours.
La
conférence réunit des dirigeants politiques, mais aussi des experts de
l'industrie, de la finance, du monde universitaire, du travail et des médias.
Environ deux tiers des invités viennent d'Europe et un tiers d'Amérique du
Nord.
C'est
la première fois que la rencontre se tient en Suisse romande. St-Moritz (GR)
l'avait accueillie en 2011.
Privé et confidentiel
Particularité:
elle a un caractère «privé». «Les participants y prennent part en tant
qu'individu plutôt qu'à titre officiel, et ne sont pas liés par les conventions
de leur fonction. Ils peuvent prendre le temps d'écouter, de s'interroger»,
note le communiqué. Aucune résolution n'est votée, aucune déclaration de
principe publiée.
La
réunion «offre une opportunité de débattre dans un cadre à taille humaine, en
dehors des contraintes classiques de la diplomatie», explique André Kudelski, seul membre suisse du comité d'organisation, dans
une interview à «24 heures». Les participants peuvent faire état des
discussions qu'ils ont entendues mais ils s'engagent à ne pas attribuer telle
idée à telle personne, garantissant la confidentialité.
Pour
André Kudelski, il ne s'agit pas d'un club de
puissants, ni d'une organisation supranationale privée. «Ces critiques relèvent
d'un pur fantasme complotiste. La conférence est
d'abord un forum de discussion», explique-t-il.
Les
organisateurs ont prévu onze thèmes de discussions fort différents comme «Quel
avenir pour l'Europe ?», le Brexit, les changements
climatiques, l'éthique de l'intelligence artificielle, la Chine ou encore
l'avenir du capitalisme.
Montreux, ville de
conférences
Pour
le syndic Laurent Wehrli, ce type de rendez-vous
rappelle que sa ville «est aussi un lieu d'accueil pour les conférences
diplomatiques. Il y en a régulièrement à Montreux». Comme souvent, il délivrera
le discours de bienvenue, en ouverture de la conférence. Les mesures de
sécurité ont été définies d'entente entre les autorités fédérales, cantonales
et les organisateurs. «Nous n'allons pas fermer la ville pour une telle
réunion», a-t-il expliqué. Il ne sera néanmoins pas possible d'entrer dans
l'hôtel qui accueillera la rencontre, mais les routes qui passent devant et
derrière l'établissement resteront ouvertes à la circulation, a-t-il rassuré.
«Il n'y aura pas de
restriction pour la population», confirme Jean-Christophe Sauterel,
porte-parole de la police vaudoise. «Les Montreusiens
ne vont pas s'apercevoir de grand-chose, car l'événement sera relativement
confiné». Même si certaines personnalités bénéficieront de mesures de sécurité
particulières.
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