FINANCES - BOURSE - BOURSE D'ALGER
Depuis sa création à fin 1999 à fin août 2007, la Bourse d'Alger a enregistré (seulement) un volume de 11 658 transactions pour une valeur globale de près de 2,24 milliards de dinars. La capitalisation est donc insignifiante….surtout par rapport aux 12 milliards de dollars pour la bourse de Casablanca et les 4 milliards de dollars pour la bourse de Tunis.
Il n'y a que cinq (5) valeurs boursières cotées dont deux titres de capital (actions : Saidal et El Aurassi) et trois titres de créances (obligations : Algérie Télécom, Sonelgaz et Air Algérie), Eriad-Sétif ayant quitté la Bourse fin 2006.
2011 : Les trois valeurs cotées à la Bourse d'Alger totalisent une capitalisation boursière de 13,3 milliards de dinars
Avant l'introduction en Bourse du groupe Alliance Assurance en novembre 2010, le niveau de capitalisation boursière s'élevait à moins de 8 milliards de dinars
Cinq(5) entreprises sont cotées à la Bourse d'Alger, dont trois (El Aurassi, Alliance Assurance, entrée en 2011, et Saidal) sous forme de titres de capital (actions) et deux (Sonelgaz et Dahli) sous forme de titres de créances (obligations). Le 6 février 2013, le groupe NCA Rouiba/Othmani a reçu le "feu vert" de la COSOB pour entrer en Bourse.
La Bourse d'Alger enregistre actuellement (fin 2011) à peine une vingtaine de transactions par jour
NOTES:- En 2010, c'est le marché bousier kenyan qui a été le plus performant en Afrique (13è au monde) suivi du Ghana (15è mondial). Autres marchés performants: Egypte, Maroc, Niégéria, Afrique du Sud, Ile Maurice L'Afrique du Sud, l'Egypte et le Nigéria comptent, à eux seuls , 75% des sociétés cotées sur le continent en 2010
- A l’occasion de la publication de son rapport annuel pour l’année 2012, la Commission d’organisation et de surveillance des opérations de Bourse (Cosob) est revenue sur les résultats des travaux effectués dans le cadre du projet de réforme du marché financier (El Watan, 27 avril 2013, Liès Sahar)
Selon le rapport de la Cosob, ce projet de réforme s’est fixé 5 objectifs, dont le principal est le développement du marché et le renforcement des capacités des infrastructures de marché. La réorganisation et la professionnalisation des métiers du marché, la modernisation du cadre juridique, la modernisation des systèmes d’information liés au marché et la formation des intervenants et de la communication en direction des parties prenantes sont les autres objectifs assignés à ce projet.
La réalisation des travaux a été menée par une unité de gestion composée d’experts internationaux et nationaux recrutés pour le projet, des équipes de la Cosob, de la Société de gestion de la Bourse des valeurs mobilières (SGBV) et du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD). Organisés en deux étapes, les travaux ont consisté, dans une première phase, en une évaluation qui a duré deux mois (octobre-décembre 2011) et pour la deuxième 8 mois, phase achevée en décembre 2012 avec la définition des objectifs à atteindre. Concernant le développement du marché financier qui accuse un grand retard si l’on se réfère aux perspectives tracées à la fin des années 1990, l’étude a confirmé ce que tout le monde savait déjà, que la taille actuelle du marché des capitaux algérien ne correspond pas à la taille de l’économie algérienne. Et l’ordre de grandeur du marché algérien comme objectif-cible devrait être une capitalisation boursière de 40 milliards de dollars, 150 sociétés cotées en Bourse et un taux de rotation annuel de 10%, soit 4 milliards de dollars.
En comparant ces données avec la situation actuelle, l’on mesure mieux le retard accumulé depuis plus de dix ans. Il faut rappeler que juste après la création de la Bourse d’Alger, en 1998, un programme prévoyant l’entrée en Bourse d’une vingtaine d’entreprises publiques avait été élaboré. Quinze ans après, elles ne sont que deux à figurer dans les cotations.Mais comme il n’est jamais trop tard pour bien faire, l’étude propose de retenir comme objectif à moyen terme, qui serait de 5 à 8 ans, le quart de la capitalisation boursière de l’objectif-cible, soit 10 milliards de dollars. Le nombre de sociétés proposées et qui seraient cotées est de 38, et un milliard de dollars serait négocié par an, soit 5% du PIB.
L’étude n’omet pas de faire remarquer que cette proportion, qui reste un objectif non encore réalisé, est faible si l’on la compare aux ratios des marchés boursiers et surtout aux ratios des marchés régionaux qui sont ceux de nos voisins. Pour la période de moyen terme de 5 années, l’étude indique que l’objectif correspond à l’introduction en Bourse d’une dizaine de sociétés par an et un volume d’opérations de l’ordre de 500 millions de dollars par an. Actuellement, la valeur de la capitalisation à la Bourse d’Alger est inférieure à 13 milliards de dinars.
(c) Liès Sahar
- Lundi 24 juin 2013, Mustapha Ferfara est remplacé au poste de DG de la Société de Gestion de la Bourse des Valeurs (SGBV)par Yazid Benmouhoub( avant la prochaine entrée , annoncée, en Bourse d'entreprises publiques )
-A noter que la Bourse d'Alger a pour actionnaires les six banques publiques du pays: BDL, BEA, BADR, CPA, BNA, CNEP