ENVIRONNEMENT- DANGER-
PIQÛRES SCORPIONS
Date de première création: 22-07-2008 21:26
Dernière mise à jour: 17-02-2015 16:30
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- Chaque année, le scorpion provoque, en Algérie, une centaine de
morts (1 mort pour 250 piqûres). Ainsi, entre 1991 (22 972) et 2001 (49 000),
le nombre d'accidents par piqûre, a plus que doublé (+112,5%). En 2014 (jusqu'à
septembre), on a eu 2 234 cas , dont 1 221 en
juillet-août...et 5 décès. Chaque année donc, il y a 30 000 à 50 000 accidents.
Si en 1994, 23 000 cas de piqûre ont été enregistrés avec 106 décès , on a eu , en 2018, 45 000 cas de piqûres....et
46 décès en 2019.
Le scorpion sévit sur l'ensemble
du territoire, avec une prédilection pour le Sud et les Hauts Plateaux. Dans
les milieux des années 80, un Comité national de lutte contre l'evenimation scorpionique a été
mis en place. Il a, d'abord, surveillé le fréquence
des accidents sur 10 ans. Comment se protéger ? D'abord par la méfiance .Sur la
quinzaine d'expèces connus ,
deux sont très dangereuses: l'Androctonus Australis et le Buthus
Occitanus. Capable de supporter une
déshydratation allant jusqu'à 40% de son poids, le fameux Androctonus
Australis Hector est en pleine activité durant la
saison chaude, tout particulièrement en juillet-août.Il
apprécie la fraîcheur des habitations : une fois sur deux, c'est là qu'il
sévit. Certes, les enfants et les adolescents sont moins souvent piqués que les
adultes, mais dans 70% des cas, la piqûre est mortelle quand elle survient
entre 2 et 15 ans. Pour s'en prémunir, il suffit bien souvent de veiller à
l'environnement de la maison....et à s'entourer de pièges (humidification très
restreinte d'un endroit isolé de la maison, élevage d'un hérisson..)
Notes :
- Le venin du scorpion est rapidement absorbé par le corps de la personne
piquée d'où l'apparition, après seulement 15 minutes, de dysfonctionnement
physique (une véritable insuffisance cardiaque aigue)
- On enregistre, dans le
monde, environ 5 millions de morsures de serpents, de piqûres de scorpions ou
d'insectes chaque année et elles provoquent la mort de 100 000 personnes. Et,
en Afrique, 1 million de personnes sont annuellement piquées par des scorpions
et quelque 20 000 personnes succombent à ces envenimations.
- En 2005, un total de 46 995 individus ont été piqués et 74 décès
ont été enregistrés dans les wilayas touchées par ce fléau notamment Biskra,
Ouargla, El Bayadh et M’Sila
qui sont classées zone rouge.
- La direction de la prévention au ministère de la Santé a précisé , mi-mai 2013, que la wilaya de Biskra venait en
tête des régions les plus touchées par ce fléau, avec 7500 piqûres causant le
décès de 11 personnes, suivie de la wilaya de M’sila
avec plus de 5600 envenimations causant le décès de 3 personnes. La wilaya
d’Adrar a enregistré 5500 piqûres, provoquant le décès de 5 personnes et El
Oued avec plus de 5400 piqûres et le décès de 3 personnes. En dépit des efforts
déployés par les personnels de la santé publique en coordination avec les
autres secteurs, les cas d’envenimations scorpionniques
dans certaines wilayas des Hauts-Plateaux et du Sud demeurent élevés, causant
la mort de 1,4 personne sur 1000 habitants. Les différentes actions de
prévention, menées par le ministère pour réduire le taux de décès causés par
l’envenimation scorpionnique dans certaines wilayas,
ont donné des résultats probants, mais ce taux demeure cependant élevé au
niveau national, notamment chez les enfants et les personnes âgées, car plus
vulnérables. Le ministère a imputé la persistance des envenimations scorpionniques en général au manque de communication et de
sensibilisation sur ce phénomène, ainsi qu’à l’absence d’hygiène, affirmant la
nécessité d’impliquer tous les secteurs et la société civile et de changer le
comportement des citoyens. En matière de prévention, le ministère a appelé au
renforcement des actions environnementales en améliorant l’électrification
publique, en évitant le dépôt de gravats et de détritus près des habitations et
en bitumant les routes dans les agglomérations urbaines. Chaque mois d’avril,
le ministère organise une rencontre scientifique avec la participation de
spécialistes dans les urgences médicales, la réanimation, l’anesthésie et la
médecine générale au profit de 20 wilayas des Hauts-Plateaux et du Sud, en
proie à ce fléau. Le ministère met à la disposition du corps médical et
paramédical des wilayas concernées, des dépliants et
autres affiches pour sensibiliser les citoyens sur le danger de ces
envenimations et les moyens de prévention. Le ministère met à contribution les
collectivités locales et le mouvement associatif pour la collecte de ces
insectes dans l’environnement proche des maisons et à l’intérieur des
habitations. Il veille également au développement de l’information et de la
communication en direction des citoyens sur le danger de ces piqûres pour les
enfants, en les invitant à se présenter d’urgence aux services médicaux et à
s’éloigner des méthodes thérapeutiques traditionnelles.