VIE POLITIQUE- DOCUMENTS POLITIQUES- MOUVEMENT 22 FEVRIER- A.GAID
SALAH MARDI 21 MAI 2019 OUARGLA (EXTRAIT)
Le général de corps d’Armée, Ahmed Gaïd Salah,
vice-ministre de la Défense nationale, chef d’État-major de l’Armée
nationale populaire (ANP), a affirmé, mardi 21 mai à Ouargla, que la tenue de l’élection
présidentielle exige l’accélération de la mise en place de l’instance
indépendante pour l’organisation et la supervision des élections, afin «d’éviter
le vide constitutionnel», indique un communiqué du ministère de la
Défense nationale (MDN).
Intervenant
au 2e jour de sa visite à la 4e Région militaire à Ouargla, Gaïd Salah a
indiqué que «la tenue des élections présidentielles permettra d’éviter de
tomber dans le piège du vide constitutionnel et tout ce qui s’en suivra
comme dangers et dérapages aux conséquences désastreuses, ce qui exige des
enfants dévoués de l’Algérie, jaloux de la notoriété de leur patrie et des
intérêts de leur pays et sa place parmi les nations, d’adhérer à cette
démarche décisive pour l’avenir du pays».
Il a précisé, dans le même sillage, qu’«il y a lieu d’indiquer que la tenue des
élections présidentielles mettra un terme à tous ceux qui tentent de faire
perdurer cette crise. Il est certain que l’étape principale serait d’accélérer
la création et l’installation de l’instance indépendante pour l’organisation et
la supervision des élections».
«Nous attendons, dans ce cadre, l’accélération de la prise des mesures adéquates
pour la mise en œuvre de ce mécanisme constitutionnel, considéré comme l’outil
juridique idoine pour préserver la voix de l’électeur et donner une
crédibilité aux élections», a-t-il dit.
Le général de corps d’Armée a souligné, en outre, que «la proposition du
Commandement de l’ANP pour activer l’article 102 de la Constitution a dérangé
les têtes de la bande qui ont affiché une profonde haine quant à tout effort de
développement réalisé par nos Forces armées sur tous les plans», relève la même
source.
Gaïd Salah fustige les
ennemis de toute démarche salutaire
«En cette occasion, je tiens à indiquer que l’article 102 de la Constitution
que nous avons proposé d’adopter en toute responsabilité, sincérité et
dévouement, en date du 26 mars passé à Djanet en 4e RM, en ce qu’il constitue
une solution constitutionnelle appropriée, je dis, cet article a suscité de
nombreuses interprétations erronées et tendancieuses de la part des têtes de la
bande qui ont créé autour dudit article une agitation afin d’avorter toute
démarche présentée par le commandement de l’ANP», a-t-il souligné.
«Ceux-là mêmes qui ont démontré par ces positions qu’ils sont les ennemis de
toute démarche salutaire même si elle est en faveur du pays, car leur parcours
professionnel témoigne qu’ils n’ont rien donné à cette Armée, pour la simple
raison qu’ils se sont affairés à réaliser leurs intérêts personnels étroits,
loin de ce que leur dicte leur devoir national envers l’Armée et la Nation et
il semble que leur ressentiment envers l’Armée et son commandement a atteint un
tel degré qu’ils sont véritablement contrariés par toutes ces étapes de
développement que notre Armée a franchies sur plus d’un plan», a ajouté M. Gaïd
Salah.
«Ce dépit a atteint des limites dangereuses, dont l’objectif clair est
d’affaiblir l’Armée et freiner cet effort de développement considérable,
ignorant que quiconque se met en travers de l’ANP et son commandement et œuvre
à entraver ses efforts, se dresse nécessairement contre l’intérêt de
l’Algérie», a-t-il ajouté.
Pour le général de corps d’Armée, «nul doute que les têtes de la discorde, qui
ont été démasqués, ainsi que leurs actes criminels et pernicieux néfastes pour
l’Algérie, sont aujourd’hui en train de subir la sanction juste et équitable
qu’elles méritent par la force de la loi». Dans le même sens, il a averti que
«ce sera également le sort de tous ceux qui sont impliqués dans le complot
contre l’ANP et l’Algérie, en commettant des actes criminels. Ceux-là mêmes,
que les enquêtes persévérantes et approfondies en cours, ne manqueront pas de
dévoiler dans l’avenir et seront eux aussi sanctionnés de manière juste et
équitable par la force de la loi».
«Ainsi, tous ceux qui ont été désignés dans des fonctions supérieures et qui,
au lieu de faire en sorte que ces fonctions et postes qu’ils occupent soient
une opportunité pour affirmer leur dévouement à leur Armée et à leur patrie, à
travers un travail sur le terrain et productif, ils s’évertuent à mettre les
avantages de leurs fonctions essentiellement au service de leurs intérêts
personnels, croyant à tort que continuer, voire insister, à manigancer des
complots et des conspirations leur garantira la réussite dans ce qu’ils
commettent», a-t-il fait observer.
«Nous les mettons en garde avec la plus grande rigueur que l’Etat algérien est
fort par ses lois, son peuple et son Armée, qui forment un rempart solide pour
protéger cette chère patrie, des complots de ceux qui veulent, sans scrupule
aucun, enliser l’Algérie dans des méandres aux conséquences inconnues», a
affirmé le chef d’Etat-major de l’ANP.
Par la même occasion, M. Gaïd Salah a souligné, «l’importance des résultats
obtenus dans la lutte contre la corruption dans notre pays qui constitue une
revendication forte parmi les revendications populaires persistantes et légitimes».
«Les résultats réalisés jusque-là dans le domaine de la lutte contre la
corruption constituent une des exigences fondamentales des Algériens fidèles,
loyaux et jaloux de leur patrie, des résultats qui vont dans la bonne
direction, en harmonie avec la fédération des efforts et la convergence des
visions entre l’Armée et le peuple».
Il a soutenu que «dans le cadre de cette harmonie, il est préférable que les
marches se caractérisent par un niveau raisonnable et suffisant d’organisation
et d’encadrement efficace pour faire émerger de vrais représentants qui se
distinguent par leur sincérité et intégrité pour transmettre les revendications
légitimes de ces marches, en leur évitant toute forme d’anarchie et de tomber
dans le piège de l’infiltration par des individus ayant des plans suspects qui
utilisent ses manifestations comme un portail pour scander leurs slogans et
brandir leurs bannières, et une passerelle pour transmettre certaines
revendications irrationnelles, telle que l’exigence du départ collectif de tous
les cadres de l’Etat, sous prétexte qu’ils représentent les symboles du
système».
Pour M. Gaïd Salah, «il s’agit d’une revendication non objective et
irraisonnable, voire dangereuse et malveillante, qui vise à déposséder
les institutions de l’Etat de ses cadres et les dénigrer».
«Ces cadres qui ont eu le mérite de servir leur pays à tous les niveaux, avec
intégrité et dévouement, et nul n’a le droit de se substituer à la justice en
leur proférant des accusations et en réclamant leur départ», a-t-il dit,
relevant que «le but de ces instigateurs et ceux qui gravitent autour d’eux,
est de barrer la route à toutes les solutions possibles et de plonger le pays
dans une impasse politique préméditée afin d’atteindre leur objectif
d’entrainer le pays vers le vide constitutionnel».
Encadrer les manifestations
par des personnes ayant un esprit nationaliste responsable
«Dans ce cas, les manifestations populaires deviennent une monture facile pour
ces individus afin de promouvoir des idées qui ne servent pas l’Algérie et qui
ne se conforment nullement aux revendications populaires scandées», a ajouté le
vice-ministre de la Défense nationale.
«Aussi, il devient impératif de revoir la manière d’organiser ces
manifestations et la nécessité de les encadrer par des personnes ayant un
esprit nationaliste responsable, qui craignent Allah quand il s’agit de leur
peuple, leur patrie et les institutions de leur Etat, et œuvrent à transmettre
les revendications populaires dans le cadre d’un dialogue sérieux et constructif
avec les institutions de l’Etat, prenant en considération les revendications
réalisées jusqu’à présent, grâce à l’accompagnement permanent de l’ANP, qui
s’est engagée à ne pas être partie prenante à ce dialogue escompté», a-t-il
ajouté.
Le général de corps d’Armée a estimé, d’autre part, que «la persistance de la
crise aura de graves conséquences sur les domaines économique et social du
pays, notamment sur les postes de travail et sur le pouvoir d’achat des
citoyens». «Dans ce contexte, nous nous interrogeons sur l’absence
flagrante des personnalités nationales, des élites et des compétences
nationales face aux événements et évolutions accélérés que connait notre pays
et qui requièrent des propositions constructives à même de rapprocher les points
de vue divergentsé, a-t-il dit.
En somme, ceux qui veulent maintenir le pays dans l’impasse sont
des individus et des entités qui tentent sciemment de nous mener vers le vide
constitutionnel avec tous les risques et menaces qu’il peut comporter»,
a-t-il poursuivi.
«L’impasse politique et le vide constitutionnel planifiés de manière délibérée
par ces entités est un parcours aux conséquences désastreuses sur les plans
économique et social du pays, notamment dans le domaine des investissements et
la préservation des postes d’emploi et du pouvoir d’achat des citoyens, voire
sur tous les autres plans ayant un lien avec le processus de développement de
manière générale», a noté le général de corps d’Armée, ajoutant qu’«il paraît
que certains sont dérangés de voir l’Etat préserver sa notoriété et que ses
institutions continuent à s’acquitter normalement de leurs missions, en dépit
de cette crise».
Lors de ce deuxième jour de sa visite en 4e Région militaire à Ouargla, M. Gaïd
Salah a supervisé l’exécution d’un exercice de tirs de contrôle et présidé une
rencontre d’orientation avec les cadres et les personnels de la
Région. ......................................................................
Par la suite, il s’est réuni avec les cadres et les personnels du Secteur, où
il a prononcé une allocution d’orientation, diffusée à toutes les unités de la
Région via visioconférence, et à l’entame de laquelle il a «réitéré l’intérêt
particulier qu’il accorde au contact permanent avec les personnels de l’ANP
pendant le mois sacré de Ramadan, tout en soulignant, à cette occasion,
l’importance des résultats obtenus dans la lutte contre la corruption
dans notre pays qui constitue une revendication forte parmi les revendications
populaires persistantes et légitimes», conclut le communiqué
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« Le
chef d’état-major de l’armée Ahmed Gaid Salah a encore adressé ce mercredi 22
mai comme il est désormais de coutume un petit message explicatif ou
rectificatif à son discours de lundi qui était assez musclé (site www.algerie1.com)
Lors de sa
deuxième journée de visite d’inspection à la 4ème région militaire, Ahmed Gaid
Salah a cru opportun de lever toute équivoque sur ses ambitions personnelles
telles que les lui prêtent de nombreux observateurs.
«Que chacun
sache, que nous n’avons pas d’autres ambitions politiques que servir notre
pays, je redis, servir notre pays, conformément à nos missions constitutionnelles», a –t-il solennellement déclaré
devant les cadres de la 4ème région militaire.
Gaid Salah
que certains acteurs politiques n’hésitent pas à accuser de vouloir rééditer le
scénario égyptien à la al Sissi du fait de sa position actuelle, a sans doute voulu
jouer carte sur table devant l’opinion en excluant toute envie de sa part de
« voler au peuple» sa révolution.
Le patron de
l’armée a tenue à souligner que sa seule ambition est celle de «servir le pays»
en prenant le soins de préciser «conformément à nos mission
constitutionnelles».
Cette
déclaration s’apparente à un engagement solennel d’Ahmed Gaid Salah que l’armée
ne sortira pas du cadre républicain et des missions que lui confère
expressément la Constitution.
(…)
Nous avons indiqué plusieurs fois que la responsabilité est une charge mise sur
les épaules de ceux qui doivent l’assumer devant Allah, leur patrie et
eux-mêmes durant la période où ils ont des missions à assurer conformément aux
prérogatives légales qui leur sont reconnues en toute sincérité et honnêteté.
Il ne faut jamais s’éloigner de ces prérogatives quelques soient les
circonstances ou les raisons», a prévenu le chef d’état-major de l’ANP», a encore
expliqué Gaid Salah.
Voilà qui a
le mérite d’être clair quant aux intentions du patron de l’armée qui s’est
imposé comme le vrai chef de l’Etat depuis la démission d’Abdelaziz Bouteflika.
Mais si l’on
sait désormais qu’Ahmed Gaid Salah n’est pas tenté par l’exemple d’Al Sissi et
ne sera pas non plus candidat à la prochaine présidentielle, rien n’exclut
qu’il reste un homme fort du régime.
Son
assurance de n’avoir aucune ambition politique que celle de «servir
notre pays» peut en effet s’interpréter de plusieurs manières.
Gaid Salah
pourrait par exemple continuer à «servir le pays» en qualité
de ministre de la Défense et patron de l’armée dans le prochain gouvernement.
Quoi qu’il
en soit, il a tenue à faire cette mise au point pour contrer des lectures
politiques qui lui prêtent une ambition politique.
En revanche,
est agissant de la justice, il persiste et signe qu’elle s’est libérée et
pointe les «relais de la bande» qui doutent des poursuites en cascade engagées
contre certains hommes d’affaires et des hommes politiques et d’anciens hauts
responsables.
«Relais de
la bande»
«La
justice s’est libérée de toute forme d’entraves, de directives ou de pressions.
Cela lui a permis d’assumer ses missions en toute liberté, mettre le doigt sur
la plaie et nettoyer le pays de la corruption et des corrompus.
Mais, les
relais de la bande et ses partisans essaient de diluer cette quête noble en
induisant en erreur l’opinion publique nationale en disant que juger les
corrompus n’est pas une priorité et qu’il est prématuré de le faire», lit-on dans le message de Gaid
Salah.
.Et
d’ajouter : «Il faut, selon eux,(les relais de la bande NDLR) attendre
l’élection d’un nouveau président de la République qui aura à demander des
comptes à ces corrompus. L’objectif véritable derrière tout cela est de tenter,
par tous les moyens, pour freiner cette quête nationale importante pour que les
têtes de la bande et ses partenaires échappent à la justice».
Le général
Gaid Salah a enfin rappelé s’être engagé, à «plusieurs fois, à accompagner
« d’une manière rationnelle, franche et sincère le peuple
Algérien dans ses marches pacifiques, les institutions de l’État et l’appareil
judiciaire» »