CULTURE – LITTÉRATURE- PERSONNALITÉS-
DAOUD KAMEL
Date de première création: 19-06-2018
12:14
Dernière mise à jour: 19-06-2018 12:14
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L’écrivain et journaliste algérien Kamel Daoud a remporté le 4
mai 2015, le « Prix Goncourt du premier roman » pour son livre « Meursault,
contre-enquête ». Le jury de l’Académie Goncourt a désigné à l’unanimité le
roman de Kamel Daoud pour ce prix qui a été décerné à l’auteur algérien par
l’écrivain et philosophe français Régis Debray, Kamel Daoud — qui avait été
finaliste au Prix Goncourt 2014 pour le même roman — concourait avec les
auteurs Kiko Herrero «
Sauve qui peut Madrid ! », Miguel Bonnefoy « Le Voyage d’Octavio Payot » et
Jean-Noël Orengo « La Fleur du capital », tous édités
en France. Paru d’abord en Algérie en 2013 (Barzakh),
« Meursault, contre-enquête » reprend l’histoire de l’assassinat commis par le
personnage polémique de « L’Etranger » d’Albert Camus, en livrant une version
du meurtre racontée d’un point de vue algérien par le frère de « l’Arabe »
assassiné. Ce livre avait valu à son auteur le Prix François Mauriac de
l’Académie française et le Prix des cinq continents, décerné par l’Organisation
internationale de la francophonie, en plus du Prix « Escale littéraire »
d’Alger, décerné par des écrivains et journalistes algériens et français. Il
avait également reçu le Prix « Liste Goncourt - le choix de l’Orient », lors du
21e Salon du livre francophone de Beyrouth (Liban). La traduction en langue
anglaise de ce roman, qui aborde aussi la situation de l’Algérie contemporaine,
va paraître au mois de juin prochain aux Etats-Unis chez l’éditeur new-yorkais
« Other Press ».
Né en 1970 à Mostaganem, Kamel Daoud (journaliste chroniqueur
–d’abord « Raina Raikoum » puis « Banc
Public »- au « Quotidien d’Oran » de langue françasie) , est l’auteur de plusieurs récits réunis dans le recueil
« Le Minotaure 504 » (Sabine Wespieser éditeur, 2011)
— initialement paru à Alger sous le titre « La Préface du nègre » (Barzakh, 2008). Il est le deuxième auteur algérien à
remporter le « Prix Goncourt du premier roman » après Salim Bachi,
primé en 2001 pour « Le chien d’Ulysse » (Gallimard). Attribué dans les années
1990 sous l’appellation « Bourses Goncourt », le « Prix Goncourt du premier
roman » est, depuis cette année, décerné par l’Académie Goncourt en même temps
que les Goncourt de la nouvelle et de la poésie. En 2014, le prix avait été
attribué à l’écrivain français Frédéric Verger pour son roman « Arden ».
Le 15 mai 2019, il est le récipiendaire (15 mai 2019) du prix mondial Cino
Del Duca, figurant parmi les grands prix 2019 des
Fondations de l’Institut de France.
Une distinction soulignant l’ensemble de son œuvre, son souffle,
sa puissance et puis sa dextérité littéralement cursive. Le prix mondial Cino Del Duca est un prix
français récompensant un auteur de langue française «dont l’œuvre
constitue, sous forme scientifique ou littéraire, un message d’humanisme».
Il porte le nom de Cino Del Duca (1899-1967), résistant, éditeur et patron de presse français,
et a été créé par sa femme Simone Del Duca en 1969.
Le jury du prix est composé d’académiciens des différentes académies et est
présidé par le secrétaire perpétuel de l’Académie française. Le prix est
décerné par la Fondation Simone et Cino Del Duca qui est placée sous le patronage de l’Institut de
France.
Kamel Daoud recevra cet «award»
(récompense) littéraire le 5 juin 2019, au palais de l’Institut de France, au
23 quai de Conti, à Paris. Et ce, lors d’une cérémonie solennelle. D’autres
récipiendaires – un total de 11, dont Kamel Daoud – figurent au sein de la
sélection des grands prix 2019 des Fondations de l’Institut de France
récompensant les initiatives et autres réalisations remarquables dans les
domaines scientifique, culturel et humanitaire.
Le compositeur new-yorkais Steve Reich, qui incarne depuis 1965 la
musique minimaliste, et une mission archéologique franco-éthiopienne dans le Tigray oriental se verront aussi récompensés par la
Fondation Simone et Cino Del Duca.
Ainsi que le grand prix sociétal de la Fondation Charles Defforey
allant à l’Association Pierre Claver, présidée par l’écrivain François Sureau,
apportant un soutien scolaire à des enfants réfugiés, et un prix culturel à
l’Institut français de Phnom Penh.
Lors de la cérémonie, le chancelier de l’Institut, l’ancien
ministre Xavier Darcos, rendra hommage à Notre-Dame, entouré des secrétaires
perpétuels des différentes académies (Académie française, belles-lettres,
sciences, beaux-arts, sciences morales et politiques). Les récompenses (prix,
bourses, subventions) distribuées par le biais des fondations abritées par
l’Institut de France cumulent plus de 23 millions d’euros de mécénat.
Créé par la loi du 25 octobre 1795 sur l’organisation de
l’instruction publique, l’Institut de France est placé depuis le 1er janvier
2018 sous la responsabilité du chancelier Xavier Darcos. Donc, une bonne
nouvelle pour les amateurs de bonnes feuilles et belles lettres de Kamel Daoud,
l’auteur du best-seller Meursault contre-enquête, Zabor ou les psaumes et Le
Peintre dévorant la femme parus aux éditions Barzakh
(Algérie) et Actes Sud (France), traduits dans plus d’une trentaine de
langues.