COMMUNICATION- PERSONNALITES- CARICATURISTE-
HICHEM BABA AISSA (LE HIC)
Le
Hic, de son vrai nom Hichem Baba Ahmed1 est un dessinateur
de presse, bédéiste et caricaturiste algérien, né en 1969. Il a travaillé dans plusieurs titres
avant de se fixer à El
Watan depuis 2009.
« J’ai commencé à dessiner avant
d’apprendre à marcher. C’est mon dada », disait-il à chaque de ses
interviews. Hichem Baba Ahmed, attiré par la BD dès son jeune
âge. À l’adolescence, à l’heure où ses camarades lisaient les romans de la
bibliothèque, lui se passionnait pour les BD genre Tintin, Astérix, Lucky Luke, Zid
ya Bouzid de Slim
…2
Après
les études supérieures, il obtient le diplôme d'ingénieur en aménagement du
territoire et protection de l’environnement. Et puis il a exercé des différents
petits boulots par ci par là, livreur, superviseur dans une société de
nettoyage.
Il
commence sa carrière de caricaturiste en 1998 dans le quotidien L'Authentique et
rejoint Le
Matin en
1999 et y reste jusqu'en 2004. Il passe une année dans le journal Le Jeune Indépendant et rejoint par
la suite Le
Soir d'Algérie de 2006 à 2009. À travers ses dessins humoristiques,
il dénonce, tout en informant, les problèmes de la société algérienne, comme le
chômage ou la pauvreté. Ses cibles de choix dans ses caricatures, le
président Abdelaziz
Bouteflika,
ses ministres, les responsables de l’opposition ou les hauts gradés de l’armée.
Le Hic a plusieurs démêlés avec la justice dès le début des années 2000, du temps où il travaillait au
quotidien Le
Matin,
un journal de gauche et anti pouvoir qui a été poussé à la fermeture en
août 2004. Il devait se rendre
au tribunal tous les mercredis pendant deux ans pour expliquer le pourquoi de
ses dessins4. « J’ai reçu
neuf plaintes pour des dessins qui ne plaisaient pas aux autorités »,
raconte Le Hic. « Nous passions alors notre temps entre les commissariats,
les bureaux des magistrats et les tribunaux, où les délits de presse relevaient
du code pénal.. ».
Questionné
sur son point de vue concernant les caricatures
sur le prophète Mahomet, il a répondu : « qu’il ne faut pas confondre
liberté d’expression et provocation ». Pour lui, l’autocensure est indispensable
chez un dessinateur de presse et précise que les journaux pour lesquels il a
travaillé ne lui imposent ni sujet particulier, ni frontières, il sait se poser
des limites4.
Il
a collaboré par ailleurs aux journaux satiriques, El Manchar, L'Époque,
dont il est l'un des membres fondateurs et l'hebdomadaire Jeune Afrique. Aujourd'hui il
travaille pour le journal El Watan depuis
octobre 2009.
Il
a publie plusieurs histoires humoristiques courtes en bandes dessinées. La
publication de sa première BD intitulée, Le quatrième mandat expliqué à
ma fille et puis El Bendir,
revue algérienne dédiée à la bande dessinée dont il est le
fondateur, développant par là une facette différente de son talent. Et d'autres
publications, des recueils des ses dessins, parus dans Le
Soir d'Algérie et El Watan, aux éditions Chihab et Dalimen.
Il
est membre de l'association Cartooning
for Peace
.
·
Nage dans ta mer, recueil de ses dessins parus dans Le Soir
d'Algérie, Éditions Dalimen, Alger, 2009
·
« L’Algiré », recueil de ses dessins parus à El Watan, Éditions Dalimen, Alger, 2010
·
Dégage, Éditions Dalimen, Alger, 2011
·
.Juste pour rire, Casbah Editions, Alger 2018
En 2016, il a été
élevé au rang de chevalier de l’ordre des
Arts et des Lettres, la médaille lui a été octroyée
par Bernard Émié, ambassadeur
de France à Alger.