POPULATION
– ETRANGER- ESPERANCE DE VIE MONDE – OMS
L’espérance de vie dans le monde a augmenté de
5 ans et demi entre les années 2000 et 2016, a indiqué jeudi 18 avril 2019, l’Organisation
mondiale de la santé (OMS), soulignant que les inégalités entre pays riches et
pays pauvres persistent.
Alors qu’une personne née en 2000 pouvait
espérer vivre jusqu’à 66,5 ans, celles qui sont nées en 2016 peuvent espérer
atteindre les 72 ans. C’est ce qu’a révélé l’OMS, à l’occasion de la
publication des statistiques sanitaires mondiales.
Cette avancée s’explique en partie par la
chute spectaculaire des décès d’enfants de moins de cinq ans, en particulier en
Afrique subsaharienne, où des progrès ont été accomplis dans la lutte contre le
paludisme, la rougeole et d’autres maladies transmissibles, selon l’OMS.
L’espérance de vie a également augmenté grâce
aux progrès réalisés dans la lutte contre le sida, qui a ravagé une grande
partie de l’Afrique dans les années 1990. Mais, il subsiste d’importants écarts
en matière d’espérance de vie entre pays développés et ceux en développement.
Dans les pays à faible revenu, l’espérance de vie est ainsi inférieure de 18,1
ans par rapport à celle des pays à revenu élevé. Pour la première fois cette
année, les statistiques sanitaires mondiales de l’OMS ont été ventilées par
sexe.
Ces données permettent d’apprendre qu’à la
naissance, il y a plus de garçons que de filles. Cette année, quelque 73
millions de petits garçons devraient ainsi naître dans
le monde, contre 68 millions de filles, selon l’OMS. Mais l’espérance de vie
des femmes est plus élevée (74,2 ans) que celle des hommes (69,8 ans). Le
rapport présente les différences qui existent entre les causes de décès chez
les hommes et les femmes : certaines sont biologiques, d’autres sont
influencées par des facteurs environnementaux et sociétaux et d’autres par la
disponibilité des services de santé et le recours à ceux-ci.
Ainsi, «lorsque les hommes et les femmes sont
confrontés à la même maladie, on constate souvent que les hommes ont moins
recours aux services de soins de santé que les femmes», a détaillé l’OMS. Dans
les pays où l’épidémie de VIH est généralisée, par exemple, les hommes sont
moins enclins que les femmes à effectuer un test de dépistage.
La plus faible espérance de vie des hommes
s’explique aussi par le fait que leurs taux mondiaux de mortalité par suicide
étaient supérieurs de 75% chez les hommes par rapport aux femmes en 2016. Par
ailleurs, «les taux de mortalité par accidents de la route sont plus de deux
fois plus élevés chez les hommes que chez les femmes à partir de 15 ans, et les
taux de mortalité imputables à des homicides sont quatre fois plus élevés chez
les hommes que chez les femmes», a relevé l’OMS.