ÉNERGIE- ÉTUDES
ET ANALYSES- RÉSERVES PÉTROLE ALGERIE- ÉTUDE EIA/USA 2019
Les réserves
prouvées de l’Algérie en pétrole avoisinent les 12,2 milliards de barils en
début 2018, situées entièrement dans des zones onshore,
selon les estimations de l’agence américaine d’information en énergie (EIA),
rendues publiques lundi à Washington.
"L'Algérie
détenait des réserves prouvées de 12,2 milliards de barils audébut
de l'année 2018", précise l'EIA (Energy Information
Administration) dans une analyse consacrée au secteur de l’énergie algérien.
L’agence US
précise que toutes ces réserves sont situées en on shore étant donné que
l’Algérie n’a pas encore entamé l’exploitation de son potentiel offshore, ce
qui laisse suggérer que les réserves pétrolières du pays sont beaucoup plus
importantes que les estimations susmentionnées.
L’EIA
soutient que l’Algérie "disposerait de ressources importantes de pétrole
de schiste et de gaz naturel " tout en soulignant que "peu de progrès
ont été accomplis dans la mise en valeur" de ce potentiel.
Le
défi de relever la production
Le pays peut
aussi augmenter la production des gisements en exploitation en particulier ceux
d’Illizi, de Berkine ou de Hassi
Messaoud-Dahar, qui contient
à lui seul 71% des réserves pétrolières prouvées du pays, estime l’agence.
L’Algérie
est aussi appelée à améliorer la récupération dans ses champs matures pour
préserver les niveaux d’extraction de brut. " Sans investissement
supplémentaire en amont, le taux de déclin devrait augmenter, entraînant une
baisse de la production ", indique l’EIA, relevant que le pétrole produit
en Algérie est un brut léger de haute qualité à teneur réduite en soufre.
Pour le gaz
naturel, l’agence américaine soutient que l’exploitation des vastes ressources
de schiste du pays " se heurte à de nombreux obstacles ", notamment
l’emplacement éloigné des gisements, le manque d’infrastructures comme les
routes et les pipelines et la disponibilité de l’eau.
Selon une
étude financée par l’EIA, rendue publique en 2013, l’Algérie détient les
troisièmes plus grandes réserves de schiste au monde juste après la Chine et
l’Argentine. L’EIA avait, alors, estimé ces réserves à 707 trillions de
pieds cubes.
En
parallèle, Sonatrach doit aussi faire face au déclin
de son plus grand gisement gazier, Hassi R'mel, qui compte à lui seul plus de 85 trillions de pieds
cubes, soit plus de la moitié des réserves conventionnelles prouvés de gaz
naturel.
Le groupe
pétro-gazier compte sur un programme d’investissement de deux milliards de
dollars pour stopper le déclin de ce méga gisement dont le réservoir a été
"endommagé" par " une surproduction et le manque
d’investissement", rappelle l’agence.
Le potentiel
gazier du sud-ouest
L’EIA estime
que les projets gaziers initiés par Sonatrach dans le
sud-ouest sont d’une importance capitale pour le pays car ils devraient
maintenir ses capacités en termes d’exportation et aussi de satisfaction de la
demande interne.
A moyen
terme, les projets gaziers du sud oust, une région jusqu’ici sous-explorée,
devraient aider, une fois entrés en production, à redresser la production
gazière, prévoit l’EIA.
Les
gisements Reggane Nord et Timimoun,
qui constituent la première étape du projet, sont en déjà en production.
Considérée
parmi les plus importants producteurs de gaz et de pétrole en
Afrique,
l’Algérie dépend fortement des recettes générées par l’exportation des
hydrocarbures, constate l’analyse.
Le pays
compte également sur sa production d'hydrocarbures pour satisfaire ses besoins
en énergie.
En Algérie
les prix des produits pétroliers et du gaz naturel sont également parmi les
plus bas d'Afrique en raison des subventions pratiquées par le gouvernement,
relève la même analyse.
Si la loi de
finances de 2016 a prévu une hausse des prix à la pompe, " l’augmentation
a été insignifiante et n’a pas eu d’impact significatif sur les modèles de
consommation" estime l’EIA.(avec agence)