HISTOIRE- GUERRE DE LIBERATION
NATIONALE- PERSONNALITES- BEN BOULAID MOSTEFA
Le 22 mars 1956,
Mostefa Ben Boulaïd, le chef de la Zone 1 de
l’Aurès, était victime d’un attentat concocté dans les officines du service
«Action» du SDECE français et perpétré par les hommes appartenant au
Groupement léger d’intervention (GLI). Il tombe au champ d’honneur, victime
d’un colis contenant un poste de radio piégé parachuté sur son maquis.
. Ben Boulaïd ,
le « Lion des Aurès », est né le 5 février 1917 à Arris dans une
famille de paysans. En 1936, émigré dans la région de Metz, il est élu
responsable syndical. Mobilisé dans l’armée française en 1939, il est libéré en
1942 et devient meunier à Arris. Il est élu responsable du syndicat des
commerçants de la région et, dès 1943, il commence à s’intéresser à la
politique grâce à un militant du PPA, MahieddineBekkouche,
libéré de la prison de Lambèse la même année. En 1943, il est mobilisé à Khenchela comme réserviste jusqu’en 1945 et c’est après son
retour à la vie civile qu’il adhère au PPA clandestin puis au MTLD.
Le palmarès du chahid est des plus impressionnants. Il est l’un des chefs
de l’Organisation spéciale (OS), devient l’un des membres actifs du Comité
révolutionnaire d’unité et d’action (CRUA) et fait partie du groupe à l’origine
du déclenchement de la révolution au cours de la fameuse réunion du groupe des
22. C’est aussi l’un des six historiques.
Dans sa région
natale, «le lion des Aurès » était le militant du parti de la Révolution
et chef de la région.
Il est
arrêté le 11 février 1955, à la frontière tuniso-libyenne par des militaires
français. Ces derniers trouvent sur lui des papiers qui confirment qu’il est le
chef de l’insurrection dans l’Aurès.
Le 21 juin de la
même année, il est jugé par le tribunal militaire de Constantine et condamné à
la peine de mort. Il est emprisonné dans la prison centrale de Constantine d’où
il s’évadera le 4 novembre 1955 avec plusieurs autres détenus dont Tahar Zbiri grâce à la complicité d’un gardien de prison, Djaffer Chérif, issu de sa région natale.
Aussitôt de
retour à la tête de l’Idara (l’état major), Mostefa
Ben Boulaïd part à la reconquête de l’unité des rangs
et à la réorganisation de l’ensemble des secteurs Aurès-Nememcha
en s’appuyant sur un discours rassembleur et sa réputation de chef historique
et de père de la révolution.
Un grand homme
de devoir, de courage et de sacrifice.