SCIENCES- BIBLIOTHÈQUE D’ALMANACH-
REVUE INSANIYAT CRASC- « ALGÉRIE 1962 »
Algérie 1962. Insaniyat. Revue algérienne d’anthropologie et de sciences
sociales (ouvrage collectif du Crasc ), n° 65-66, juillet-décembre 2014 (Vol. XVIII, 3 -4),
Oran 2015, 500 dinars. 433 pages (351 en français et 82 en arabe)
La revue ne fait que reprendre des communications
présentées par des chercheurs en sciences sociales et humaines, notamment des historiens , dans le cadre du cycle « Les
Conférences du Crasc » (manifestations
scientifiques nationales et internationales ,
mises en place à l’occasion du Cinquantenaire de l’indépendance
nationale , en 2012). Ici,
l’historiographie est abordée sur une lonfgue durée, avecc la présence d’une approche comparatiste
(Algérie/Tunisie) .
On, a , tout d’abord
Gilbert Meynier (ex-professeur au lycée Pasteur, Oran
en 1967-1968...) , qui met en exergue la complexité du rapport entrev l’histoire nationale (algérienne) et le système colonila , ainsi que l’importance du « temps
long » dans l’analysede cette période .
Gilles Manceron
souligne la prégnance des idées coloniales actuellement en France
. Au paassage, il avance le fait que
« les complaisances à l’égard du lobby postcolonial ne se limitent pas à
la droite »....Bien des socialistes et, même Jean-Pierre Chevènement , alors maire de Belfort, qui avait inauguré une rue au nom du
lieutenant-colonel Jeanpierre.
Sadek Benkada établit le lien
entre des événements vécus pendant la Guerre de libération nationale et plus
particulièrement les six derniers mois, et des faits que connut l’Algérie
durant la décennie noire (se référer, entre autres au roman « Oran »,
de Assia Djebar présenté
récemment in Médiatic)
Amar Mohand-Amer
revient sur un des épisodes les plus sensibles de l’année 1962....et sur
la maladie infantile de la Révolution : le wilayisme
Hartmut Elsenhans s’intéresse aux
mécanismes politiques et économiques des processus des origines et fins de la
guerre
Nick Pas aborde la position (alignée qur les positions colonialistes françaises)des Pays –Bas
Mohamed Kouidri revisite la Loi (française)
n° 2005-158 du 23 fébvruier 2005 portant
reconnaissance de la Nation et contribution nationale en faveur des
Français rapatriés
Abla Gheziel se penche sur les
premières réactions d’Algériens (à travers l’itinéraire de trois
notables : Hamdan Khodja,
Ahmed Bouderba et cheikh El Hadj Sidi Saadi....du
« Parti maure » les réfugiés d’al-Andalus,
représentant la classe bourgeoise des cités.... « et vivant en
retrait des autres populations autochtones » et « la démarche
stérile, sans résultat , car ils oublièrent que
l’‘idée d’un Etat-nation reposait avant tout sur l’esprit
d’unité... ») à
la colonisation. A lire absolument !
Mohamed Ghalem
revient sur le rapport entre les historiens algériens et Ibn Khaldoun
Fouad Soufi aborde ma question de la
dimension politique et symboloqiue des archievs dans un pays
Quant à Hedi Saidi, il propose une elcture
historique que le rapport entre le système protectoral
et la constitution de 1861 danbs la Régence de Tunis .
Et.............. d’autres études ainsi
que des comptes rendus de lecture, des comptes rendus de thèses ainsi que des notes critiques et des informations
scientifiques et des résumés des interventions
(en français , en anglais et en arabe)
L’Auteur : Crasc
( Centre de recherche en anthroplogie
sociale et culturelle ), technopole de l’Usto, Bir el Djir, Oran. insaniyat@crasc-dz.org et revues@crasc.dz et www.crasc.dz
Extraits : « Les
morts algériens de l’implacable conquête de l’Algérie ont été évalués entre
250 000 et 400 000 , voire plus......Il y eut ,peut-être bien,
disparition d’un quart à un tiers de la population algérienne de 1830 à
1870 » (Gilbert Meynier, pp 13-14) , « La
guerre de libération installa côté françaiis des rancœurs
durables chez nombre d’Européens d’Algérie, et suscité des productions
d’historiens et publicistes de nostalgérie coloniale
» (Gilbert Meynier , p 19), « Le poids du
passé colonial est bien plus douloureux en Algérie qu’en Tunisie ou au
Maroc : nulle part, une colonisation ne fut aussi pesante, une lutte de
libération aussi sanglante » (Gilbert Meynier ,
p 47)
Avis : Du grand cru en
matière de revue scientifique nationale. On l’a déjà dit. On le répète. Il est
vrai que le Crasc,
ce n’est pas rien.
Citations : « La tradition historique française a
fabriqué une Algérie conforme à ses mythes et cela sans prendre en
considération l’opposition des Algériens au projet colonial » (Gilles Manceron, p 10), « La France et l’Algérie ? On ne
s’est pas entrelacé pendant 130 ans sans que cela descende profondément danbs les âmes et dans les corps » (Formule de Jacques
Berque, p 49), « L’amnistie découlant des Accords d’Evian s’est
accompagnée, côté français, d’une amnésie qui n’a cessé de s’épaissir avec le
temps.......et l’oubli des crimes commis s’est développé à un point tel qu’on a
pu aboutir à une réhabilitation des criminels et même à leur décerner des
« honneurs » (Gilles Manceron, p 89)