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Roman Leila Mallem- "Noces en Barbarie"

Date de création: 20-03-2019 19:23
Dernière mise à jour: 20-03-2019 19:23
Lu: 1342 fois


DÉFENSE- BIBLIOTHÈQUE D’ALMANACH- ROMAN LEÏLA MALLEM- « NOCES EN BARBARIE »

Noces en Barbarie. Roman de Leïla Mallem . Editions Dar El Gharb, Oran 2016. 850  dinars, 453  pages .

Une histoire bien simple. Un enlèvement (lors d’un « faux-barrage » terroriste ) de jeunes gens (issus de familles très aisées) assez « tchi-tchi ».....le jeune homme est tué, les deux jeunes filles sont gardées vivantes , et le chauffeur  est libéré afin qu’il informe les parents (en fait, c’est un complice des terroristes, mais on le découvrira  plus tard).

L’une, la juriste est livrée à l’appétit sexuel des terroristes qui l’ « épouseront » chacun à son tour et sans discontinuer....et l’autre, le médecin, la très belle Ismâ, se retrouve captive (mais, en tout bien tout honneur) de l’ « Emir » (Ingénieur informaticien de formation, s’il vous plaît !)  ...qui, au départ , compte utiliser ses compétences médicales pour soigner ses blessés et , aussi, pour servir de monnaie d’échange et de chantage pour l’obtention de médicaments de la part du père, gros industriel et pharmacien.

On assiste alors , à une sorte de débat (violent, tant les positions divergent) à huis clos.....sur le pourquoi du comment du terrorisme...entre le terroriste, « un homme de bonne famille   ...... intégriste  révolutionnaire » (dixit la romanière, entretien in « El Moudjahid ») car il l’est devenu  pour venger ses parents humiliés par le pouvoir des années 60. La belle excuse ! Des jours, des mois....et ,peu à  peu, les deux finiront par se découvrir, s’aimer , se marier (devant un imam) et consommer  leur union. Syndrome de Stockholm en Barbarie ! La suite est à découvrir....ni rose, ni noire. A la manière de la réconciliation nationale !

L’Auteure :  « Née en Algérie pendant la colonisation, j'ai suivi le cursus normal puis fait des études supérieures jusqu'à obtention du doctorat de lettres modernes.
Ayant fuit la barbarie extrémiste, je me suis installée a Paris depuis les années 90 ». Premier roman.

Extraits « Le mercantilisme sordide et l’affairisme débridé ont remplacé l’amour de la terre et sa vocation initiale agricole » (p 156), « La réalité , bâtie sur les préjugés tenaces et les à priori, a démontré à travers quelques scandales, que ni les imams ni les ayatollahs ni la religion ne peuvent, seuls, moraliser la vie quand bien même ils useraient de la cœrcition et des châtiments les plus barbares » (p 270), « La corruption a généré des paradoxes, des situations anachroniques et des aberrations loufoques qui dépassent l’entendement et font insulte à la raison humaine » (p 444)

 Avis : « La belle, les brutes et le (beau) truand ! ». De l’ « eau de rose » plein le flacon dans une atmosphère tragique et, parfois, des discours surfaits, rendant surréalistes certaines scènes . Belle couverture , mais mise  en page intérieure basique, très mal conçue.Trop de blanc(s).

 Citations : « Les grandes utopies ont toujours échoué et elles finisent par piétiner le cadavre des belles idées généreuses gisant dans la tombe des optimismes insensés » (p 157), « Le voile, souvent simple accessoire pour une vertu empruntée, camouflage ou déguisement pour certaines, mais parfois camisole imposée par un homme de la famille «  (p 270)