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Essai Mohammed Ghafir- " Droit d'évocation......17 octobre à Paris"

Date de création: 07-03-2019 19:15
Dernière mise à jour: 07-03-2019 19:15
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HISTOIRE- BIBLIOTHÈQUE D’ALMANACH- ESSAI MOHAMMED GHAFIR – « DROIT D’ÉVOCATION...... .....17  OCTOBRE A PARIS »

Droit d’évocation et de souvenance sur le 17 octobre 1961 à Paris. Essai de Mohammed Ghafir, dit Moh Clichy (préfaces de Jean Luc Einaudi et Boualem Aïdoun), Edition à compte d’auteur ( ?) , Alger 2013 (3ème édition actualisée) , 587 pages, ?????dinars

Voilà un livre (plutôt un recueil de textes et de documents) qui constitue pour l’auteur « le rêve de toute une vie » parce qu’il comporte non seulement une page d’histoire quasi-exhaustive,  sur la lutte pour l’indépendance de l’émigration algérienne en France, mais qui est aussi une compilation des étapes importantes des rapports entre l’Algérie et la France. De la documentation, des commentaires et , aussi, beaucoup de témoignages ! Ce qui en fait un livre à part si on le compare à tout ce qui s’est fait, jusqu’ici, en matière de « mémoires »de moudjahidine.Le  parcours, le surnom de l’auteur (devenu chef d’une Super-Zone parisienne) , ses photos de jeunesse dont l’une conduisant une moto sont , à eux seuls,  un résumé à nul autre pareil de la jeunesse , du courage et et du dynamisme de (presque) tous ceux qui ont déclenché et/ou participé à la guerre de libération nationale, en Algérie , et aussi, en France même (ce qui était une « première » , soulignée par beaucoup de spécialistes, dont le général Giap) .Durant les sept années de guerre en France (de janvier 1956 à janvier 1962) et ,selon les statistiques françaises (forcément incomplètes, bien des crimes colonialistes ayant été commis, mais ommis volontairement) , la Fédération de France du Fln a mené 11 896 actions armées.

Un des hauts faits du combat a été l’organisation des manifestations du 17 octobre 1961. Suite au couvre-feu (visant seulement les Algériens) imposé à partir du 6 octobre par la Préfecture de police parisienne, des dizaines de milliers  d’Algériens, hommes, femmes et enfants, organisés en immenses cortèges, ne portant aucun arme ou quelque chose de semblable , ont franchi les portes de Paris et ont occupé les grandes artères , scandant seulement  des slogans anti-racistes, demandant la libération des militants détenus, des négociations avec le Gpra et l’indépendance totale de l’Algérie . La répression , menée par le ministre de l’Intérieur de l’époque Debré  et  le Sg de la préfecture de la Seine –Paris ,l’ancien pro-nazi Maurice Papon (il avait sévi à Paris déjà en 53 puis à Constantine en 56-58 et il avait créé, en juillet 59, la Force de police auxiliaire (Fpa)  constituée de 500 harkis sélectionnés d’Algérie et installés à Barbès et dans tous les poins « chauds »  de Paris) , est sanglante. Près de 400 tués et disparus (beaucoup jetés dans Seine et jamais retrouvés ou retrouvés bien plus tard comme  la jeune collégienne  de 15 ans, Beddar Fatima), mais certainement bien plus.

 

L’Auteur : Né en janvier 1934 à Guenzet (Wilaya de Sétif). Première arrestation à 21 ans, en 1955 pour insoumission au service militaire. Evasion (caserbe de Blida) et départ clandestin pour Paris. Intègre le Fln (à Clichy). Responsable de région (Nord de Paris) . Arrestation en 1958. Libéré de Larzac en février 1961, il reprend ses activités au sein de la Fédération de France ) à Paris Sud. Chef de la Super zone de la wilaya 1 (Paris sud) durant la « Baltaille de Paris »,   il est un des organisateurs des manifestations du 17 octobre 1961. Regagne le pays à L’indépendance....et devient fonctionnaire et/ou cadre dirihean t d’entreprises publiques.Retraite (« active » : Fondation Slimane Amirat, Fondation du 8 mai 1945, Association des Ith Yaala...))  à partir 1988 , à l’âge de.....54 ans

Extrait : «  Mais qu’évoque, aujourd’hui, cette date du 17 octobre 1961 dans la mémoire de la plupart des Algériens et surtout de nos jeunes ? Est-ce la date d’une finale de Coupe du monde de football ? Celle d’un accrochage historique avec l’ armée coloniale, dans nos montagnes..... ? Longtemps occulté par les premiers dirigeants de l’Algérie indépendante , l’événement de ce jour mémorable paraissait étranger à notre histoire » (p 133)

 Avis : Une mise  en page qui rend difficile la lecture......des nombreux (trop ?) textes et documents à grande valeur historique .

Citations : « Il est frustrant de relever qu’une multitude d’écrits sur le 17 octobre 1961 revêtent  malheureusement un caractère si général qui se fait, le plus souvent, au détriment d’un rapport direct avec cet évènement considérable dans l’histoire du pays ; et ce, sans dire qu’il existe parfois de véritables cas (heureusement beaucoup plus rares) de falsification de la vérité ... » (p 60), « Informer et susciter l’intérêt sans trop ennuyer / Intéresser sans fatiguer / Et, pourquoi pas ne pas, délasser quelque peu, sans lasser » (p 63), « Sans complexe, je peux dire que j’étais l’un des rares cadres de la fédération qui a vécu trois étapes importantes de la guerre d’indépendance : 1955-1958 ; 1958-1961 ;1961-1962 » (p 89)