HISTOIRE- BIBLIOTHEQUE D’ALMANACH- ENQUÊTE
M’HAMED HOUAOURA- « YAMINA OUDAI .... »
Yamina Oudaï,
l’héroïne oubliée. Enquête historique de M’hamed Houaoura (Préface de Louiza Ighilahriz) , Anep
Editions 2017, 350 dinars, 103 pages.
Elle a été l’unique femme algérienne responsable politico-miltaire durant la guerre de libération nationale . « Certes, il y avait de grandes moudjahidate
mais , à ma connaissance, et je le dis pour
l’Histoire, Yamina Oudaï,
connue sous le pseudonyme de Ella Zoulikha est l’unique femme algérienne qui avait été
désignée à la tête d’une organisation politico-militare »
souligne un moudjahid de la région, Ghebalou H’mimed. Elle avait , aussi, organisé un réseau de soutien composé
uniquement de femmes
Une situation , fruit d’une certaine histoire
familiale, faite d’engagements politiques, de combats et de martyrs (dont
l’époux, Hadj Ahmed Oudaï et un fils, Lahbib) .
Belle, intelligente, cultivée, généreuse, sociable, mère de famille
exemplaire (deux filles et trois garçons) , née à
Hadjout et installée à son mariage à Cherchell, elle a réussi, avec l’accord et
le soutien de l’époux, à activer pour la cause nationale dans la plus stricte
clandestinité. Mais, toujours sur ses gardes , car
surveillée, harcelée par la police , les gendarmes et les militaires .......la
maison familiale se trouvant à quelques mètres de l’académie militaire de
Cherchell.
Après sa capture au maquis (le 15 octobre 1957) , torturée, toujours résistante (elle avait
craché au visage du capitaine français ,
en public, alors qu’elle était traînée par un half-track), elle fut froidement
abattue le 25 octobre 1957 et son cadavre abandonné dans la forêt.....Sans
sépulture (certes, il existe un témoignage mais il reste bien incertain),
son histoire a été évoqué par Assia Djebar dans un de ses romans
(« La femme sans sépulture ») et son nom reste toujours vivant dans
la mémoire populaire.
L’Auteur : Né en Novembre 1954 à Cherchell (Wilaya de
Tipasa), diplômé de l’IC de Ben Aknoun (Alger),
journaliste (El Watan)
Extrait : « La famille Oudaï
est doublement orpheline, d’abord de toi, Zoulikha,
et ensuite d’une tombe » (Louiza Ighilahriz, préface, p 12)
Avis : Fruit de multiples enquêtes et de reportages sur
la guerre de libération nationale dans la région de Tipasa, de
Cherchell....Complète l’ouvrage déjà écrit par Kamel Bouchama,
tout en apportant d’autres précisions
Citation : « Ella
Zoulikha, l’héroïne algérienne n’a même pas de
sépulture, comme tant d’autres héros de la guerre de libération ntaionale » (p 50)