POPULATION- BIBLIOTHEQUE D’ALMANACH-
ROMAN RICCARDO NICOLAI- « ALI BITCHIN.... »
Ali Bitchin. Pour l’amour d’une princesse. Roman
de Riccardo Nicolaï (Traduit de l’italien par Karim Metref).
Koukou Editions, Alger 2017. 800 dinars, 237 pages
Quelle histoire !Celle d’un gamin du village de Morteto (qui
dépendait du bourg de Massa Nova ou
Massa Cybea ), Aldo (ou Aldino)
Piccinino, mignon comme tout, bien
curieux, audacieux et intelligent qui est
capturé, au milieu du XVIè siècle, par les « museaux noirs » , les
« barbaresques » (Algériens),
lors de leurs razzias sur la côte italienne.
Emmené à Alger, il est assez vite adopté par le Raïs Fettah
Ali (chef corsaire) et son épouse, Lalla N’Fina, et bien élevé par la famille (qui avait perdu
leur fils unique lors d’un séisme) , après , bien sûr ,l’enseignement accéléré
des préceptes du Coran et des règles à suivre pour un bon musulman, la
conversion à l’Islam , la
circoncision....et l’apprentissage de l’art de la guerre et de la
« course », devenant ainsi Ali
Bitchinin
......
Grâce à son audace, et à sa famille adoptive, bien que n’ayant pas oublié sa
famille biologique, grimpant assez vite les échelons de la hiérarchie
janissaire, il devient vite une véritable légende des mers .
Un « Lion des mers « (Sba’ el bhar), une
« Mangouste » qui écumera la Méditerranée et il sera même , un jour, Chef de la Taïfa (après le décès de son père
adoptif, mort au combat), le Pacha d’Alger et cela sur décision du Sultan lui-même.La fortune (devenue bien grosee)
l’a , bien sûr, accompgané....La popularité
aussi !
Il y a , aussi, une histoire d’amour (partagé dès
le premier regard) , suivie d’épousailles et de la naissance d’un enfant, avec
la fille du Sultan du royaume de Koukou, la très belle et rebelle Lalla
Lallahoum. Comme preuve d’amour, elle la si religieuse, il lui construit toute une magnifique mosquée avec
du marbre importée de sa région natale.
Hélas, trop de qualités et trop de bonnes fortunes, ne manquèrent pas
d’attirer la jalousie de la Sublime Porte . Aldo Piccinino, devenu Ali Bitchinin
(Ali Bitchin pour les Algérois, nous précise le
traducteur) sera éliminé par
empoisonnement.
L’Auteur : Né à Massa en Toscane (Italie), il exerce le
métier de libraire. Etudes en Littératures étrangères (Université de Pise). Il
enseigne l’écriture créative et la lecture à voix haute. Et, par passion, il
est également acteur de théâtre.
Extrait : « Dans l’histoire de la régence
barbaresque, jamais aucun corsaire ne fut aussi aimé par le peuple ;
jamais une ville ne devint aussi riche en si peu de temps » (p 237)
Avis : Un livre écrit
surtout pour les « massois » (Italie), ville natale d’Aldo Picinnin ....et pour les descendants de Ali et de Lallahoum, s’il y a en a.
Belle description d’Alger, mais pas tendre pour les
« Barbaresques » et leur manière de « faire » avec les
esclaves.
Citation : « L’écriture n’était pas seulement un service
bureaucratique mais plus une preuve de talent pour l’exécutant et une marque de
raffinement , de bon goût et d’aisance pour la chancellerie » (p 62)