POPULATION- BIBLIOTHEQUE D’ALMANACH-
OUVRAGE JACQUES FOURNIER- « L’ALGERIE RETROUVEE..... »
L’Algérie retrouvée. 1929-2014. Ouvrage de Jacques Fournier. Editions
Media-Plus , Constantine, 2015 , 800 dinars, 170 pages
Plutôt , l’Algérie re-découverte....Il
y a vécu son enfance et sa jeunesse, mais il ne la connaissait pas, ni ses
paysages, si ses habitants.
Ayant épousé une femme d’origine Algérienne et après une carrière très bien remplie de grand
commis de l’Etat français(ayant donc participé peu ou prou à cetaines grandes décisions politiques et économiques
concernant notre pays), il est saisi par une certaine nostalgie et peut-être un
certain regret de n’avoir pas assez et bien connu son pays natal.
Il raconte donc sa vie, mais aussi sa carrière, ses relations avec l’Algérie , ses contacts, ses (fréquents) séjours.....un
ouvrage assez autobiographique et linéaire parsemé de réflexions...tout
particulièrement en guise de conclusion. De la chronique à l’essai
: Où en est l’Algérie ? D’où vient-elle ? Où va –t-elle ? Va-t-elle enfin trouver son identité ?
Des questionnements, ds observations et des propositions qui intéressent bien plus
les lecteurs outre-Méditerrannée que ceux Algériens
d’ici. Il est vrai qu’en re-trouvant l’Algérie, il a re-découvert que ni Arabe , ni
vraiment pied noir, il était , aussi,
Algérien. Une maladie dont on ne guérit pas !
L’Auteur : « Né » en Algérie (en fait à Epinal
où il séjournera avec sa mère durant quatre mois avant de revenir à Sédrata) dans une
« vieille » famille pied-noir (d’origine allemande du côté
maternel) , fils de médecin, ayant grandi en Algérie
jusqu’à ses dix-huit ans, puis à partir de 1947, en France. Il a été Sg –adjoint de la Présidence de la république (1981-1982)
puis Sg du gouvernement (1982-1986), puis Président
de Gdf et de la Sncf (1986-1994). Epoux d’une des filles –rencontrée à Sciences
Po’ - de Mohand
Tazrout (un
écrivain algérien encore bien méconnu chez nous ).
Auteur d’un essai sur « l’Economie des besoins » paru en 2013.
Extrait : « J’ai vécu en Algérie les 18
premières années de mon existence. J’ai aimé ce pays. Je l’aime encore. Je l’ai
connu à l’apogée de la colonisation française. Mais, je me suis progressivement
rendu compte que, contrairement à la doctrine officielle, l’Algérie n’était pas
la France et que là n’était pas mon avenir. Je l’ai quittée volontairement en
1947, sans attendre la guerre et l’indépendance » (p 17), « Etranger
je me sentais donc en 1956 dans cette Algérie encore française, alors que , aujourd’hui, l’Algérie devenue algérienne ne m’est
plus étrangère » (p 71)
Avis : Un ouvrage assez sympathique et qui nous
« veut du bien ». Sans plus. Heureusement, il nous fait découvrir un
illustre inconnu « de chez nous », Mohand Tazerout, dont il était le gendre.
Citations : « L’Arabe, pour beaucoup de Français
d’Algérie, c’était le « bicot », le « raton », on ne disait
pas encore le « bougnoule ». sa femme était
une « mouquère ». Son travail n’était que du « travail
arabe », c’est-à-dire de mauvaise qualité. On l’appelait aussi ,parfois, Dieu sait pourquoi, le « tronc »
(p 42),