EDUCATION- GOUVERNEMENT- DECLARATION DE POLITIQUE
GENERALE DU GOUVERNEMENT (FEVRIER 2019)
Les efforts consentis par l’Etat dans les secteurs de l’Education
nationale, l’Enseignement supérieur et de la Formation professionnelle ont été
mis en exergue. A cet égard, le secteur de l’Education nationale tient
une place «stratégique et majeure» dans l’action du gouvernement, au regard de
l’effectif scolaire qu’il prend en charge, soit plus de 9,2 millions d’élèves,
tous cycles confondus, (en augmentation de 3,7%) et des personnels pédagogiques
qui sont près de 750.000 agents, dont 89,9% d’enseignants et autres personnels
pédagogiques Ce secteur est considéré deuxième poste budgétaire de l’Etat avec
un total de 767,5 milliards de DA alloués à son fonctionnement et à son
équipement en 2019, précise le document, soulignant à cet effet que «c’est un
dossier majeur, du fait du poids de ses personnels et de la densité et
l’importance de ses besoins de toute nature». Pour ce qui est des moyens
dégagés par l’Etat pour assurer une bonne scolarité aux élèves, le document
note «le dégel de plus de 2.000 infrastructures pédagogiques, l’accélération de
la livraison des établissements neufs et la réhabilitation de 9.000 autres
établissements», soulignant que les tensions sur les capacités d’accueil «ont
été amoindries durant la rentrée scolaire de septembre 2018 en attendant que la
situation se normalise à partir de la rentrée scolaire de 2019». Au chapitre
consacré à l’Enseignement supérieur et la Recherche scientifique, il est relevé que l’université nationale «poursuit sa
croissance avec un total de 1.583.000 étudiants à la rentrée 2018, ce qui
représente des dizaines d’universités et centres universitaires qui s’appuient
sur un processus de réforme continue et une amélioration substantielle des
moyens». Cette réforme continue «se traduit par l’assainissement en cours de la
nomenclature des domaines et filières, en collaboration avec les différents
secteurs employeurs et la Fonction publique, de même que la rationalisation qui
a déjà débouché sur la réduction des offres de formation ramenées de 3.000 à
690 pour les licences, et de 4.000 à 1.700 pour les masters». S’agissant du
renforcement des effectifs enseignants, les deux dernières années
universitaires ont enregistré le recrutement de «près de 5.500 nouveaux
enseignants-chercheurs et enseignants hospitalo-universitaires, ce qui porte le
total du corps enseignant des universités à près de 62 500 personnes», alors
que le renforcement des infrastructures pédagogiques fait ressortir que «plus
de 88.000 nouvelles places pédagogiques ont été réceptionnées ces deux dernières
années, portant le parc total à près de 1.500.000 places pédagogiques réparties
entre plus de 60 universités et centres universitaires».
A cela, s’ajoutent l’agrément de «11 établissements d’enseignement
universitaire privé», alors que sur le plan de l’appui apporté à la recherche
scientifique, le document note que les ressources budgétaires allouées
annuellement à la recherche scientifique «ont été portées à 20 milliards DA par
an, conformément aux instructions du Président de la République, Abdelaziz
Bouteflika». Dans le même sillage, «80 nouveaux laboratoires de recherche et
centres de calculs intensifs ont été réceptionnés, 8 équipes de recherches
mixtes mises en place entre l’université et l’entreprise, alors que 25 autres
équipes seront lancées dans le courant de l’année 2019, en plus du recrutement
de plus de 400 chercheurs permanents». Au chapitre de l’amélioration des œuvres
universitaires et la promotion de la vie estudiantine, les capacités d’accueil
«ont été renforcées par 63.000 nouveaux lits (portant la capacité globale à
739.000 unités) ainsi que 6 restaurants centraux, alors que les activités
culturelles et scientifiques sont encouragées avec la création de 200
associations culturelles et de 488 clubs scientifiques». Dans le secteur de
l’Enseignement et de la Formation professionnels, la Déclaration de
politique générale du gouvernement souligne que ce secteur «a gagné en
importance dans le système national de formation et est appelé à être davantage
sollicité à l’avenir, au rythme de l’accélération de la diversification de
l’économie nationale». Ainsi, la rentrée de septembre 2018 s’est caractérisée
notamment par «l’accueil de 550.000 stagiaires, élèves et apprentis, la
mobilisation de près de 400.000 postes pédagogiques nouveaux, répartis en
260.000 pour la formation diplômante et 140.000 pour
la formation qualifiante, la progression des filières industrielles qui
représentent 25,4% de l’offre globale, aux côtés de l’agriculture (avec 9,3%),
du bâtiment et travaux publics (avec 12,4%), de l’hôtellerie, tourisme et
artisanat (avec 15,7%)».
Au titre des infrastructures pédagogiques et les personnels formateurs, les
années 2017 et 2018 «ont vu la mise en service de 39 nouvelles structures de
formation, dont 21 instituts et 18 centres de formation, alors que les
personnels formateurs totalisent près de 31.000 enseignants». Dans le même
sillage, le document a souligné que la loi relative à l’apprentissage «a été
enrichie avec la mise en place d’un dispositif de suivi et d’évaluation
technique et pédagogique, ainsi que la généralisation des plans de formation en
entreprise», faisant observer que le Fonds national de l’apprentissage «a
mobilisé près de 5 milliards DA pour le soutien aux apprentis et aux
établissements». En outre, le développement de la formation continue et du
partenariat «figurent en bonne place dans le bilan du gouvernement», relevant
qu’un texte réglementaire a été publié cette année pour réguler les conditions
de création, d’ouverture et de contrôle de l’établissement privé de formation
ou d’enseignement professionnel.
A cet effet, le total des établissements privés de formation professionnelle
«s’élève déjà à plus de 700, offrant plus de 51.000 places de formation».