VIE POLITIQUE- DOCUMENTS ET TEXTES REGLEMENTAIRES- CONSTITUTION
ALGERIENNE- REVISIONS CONSTITUTIONNELLES
– 1963
Proposée
par Ahmed Ben Bella, la Constitution de l’Algérie a été adoptée par référendum
le 8 septembre 1963, après l’indépendance. Celle-ci fut approuvée
par les délégués du bureau politique, mais connaîtra une forte opposition par
le courant révolutionnaire du FLN, notamment Mohamed Boudiaf, Hocine Aït Ahmed
et Krim Belkacem, et poussa
Ferhat Abbas à démissionner de son poste de président de l’Assemblée
constituante, considérant que c’était le rôle de son Assemblée de voter la
Constitution et non pas à un bureau politique.
– 1976
Adoptée
par référendum le 19 novembre 1976, elle régit le pays jusqu’en 1989. Elle
vient «conforter» le pouvoir de Houari Boumediène en
instaurant un régime nettement présidentiel dans le cadre d’un parti unique, le
Front de libération nationale (FLN).
Révision n°1
En 1979, après le décès de Houari Boumediène, Chadli Bendjedid
engage rapidement une révision constitutionnelle, qui
restreint quelque peu le caractère présidentiel du régime. La durée du mandat
du Président de la République revient à cinq ans. La nomination d’un Premier
ministre devient une obligation et la Constitution précise son rôle. Elle
laisse la possibilité au président de la République de nommer plusieurs
vice-présidents. En cas de
décès ou d’incapacité du Président à assurer sa fonction, un intérim est prévu.
Révision n°2
En 1988,
la Constitution est révisée et le poste de Premier ministre
est remplacé par celui de chef du gouvernement.
– 1989
Elle est
adoptée par référendum le 23 février 1989, après
les événements du 5 Octobre 1988. Cette Constitution garantit les droits
fondamentaux des citoyens comme la liberté d’expression, d’opinion,
d’association, la liberté religieuse, la liberté de la presse. Elle instaure un
régime parlementaire avec un Parlement monocaméral, l’Assemblée populaire
nationale. La Constitution reconnaît l’indépendance du pouvoir judiciaire et la
propriété privée.
– 1996
Adoptée
par référendum. Un nouveau président et une nouvelle Constitution. La
plupart des articles de l’ancienne Constitution de 1989 sont cependant repris
dans celle de 1996. Et les révisions arrivent : la première en 2002,
puis une autre en 2008 et une troisième en 2016.