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Croissance Algérie 2019- Classement Freedomhouse

Date de création: 08-02-2019 17:18
Dernière mise à jour: 08-02-2019 17:18
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ECONOMIE- ETUDES ET ANALYSES- CROISSANCE ALGERIE 2019- CLASSEMENT COFACE

 

La Compagnie française d'assurance pour le commerce extérieur (Coface) a estimé, mardi 5 février 2019, à Paris, que la croissance de l'Algérie reste «modérée» en 2019, tout en maintenant, pour la troisième année consécutive, la note «C» dans son guide annuel des risques pays. Classée depuis 2009 à la catégorie A4, l'Algérie a reculé d'un cran en 2016, pour être classée, à partir de janvier 2017, dans la catégorie «C».

Cette catégorie classe les pays où les perspectives économiques et financières sont très incertaines, l'environnement des affaires comporte d'importantes lacunes et la probabilité moyenne de défaut des entreprises est élevée. En Afrique du Nord, l'Algérie est classée avec la Tunisie, qui a perdu une catégorie, à la troisième place derrière le Maroc (A4) et l'Egypte (B). Derrière elles, viennent la Mauritanie (D) et la Libye (E) en raison de la crise. Sur les 48 pays africains évalués, elle partage la 15e place avec l'Angola, le Burkina Faso, le Cameroun, le Djibouti, l'Ethiopie, le Gabon, la Guinée, le Niger, le Nigeria, l'Ouganda, le Congo (RD), le Sao-Tomé-Et-Principe, la Tanzanie, le Togo et la Tunisie. Dans son «Guide Risques Pays & Sectoriels 2019», présenté lors de son 23e forum, la Coface a estimé que la croissance de l'économie algérienne restera «modérée» en 2019, relevant que l’augmentation du cours du pétrole a permis à l'économie algérienne de reprendre de l’allant en 2018. «Les recettes d’exportations d’hydrocarbures, qui représentent 93 % des volumes exportés, se sont accrues, allégeant la pression sur les recettes budgétaires, permettant, ainsi, à l’Etat de poursuivre sa politique de soutien à l’activité», a expliqué cet organisme d'assurance du commerce extérieur, notant qu'a contrario, les volumes exportés ont baissé au cours de l'année, à cause du recul de la production.

Légère diminution du déficit  public

Cette dernière, a-t-on souligné, reste «pénalisée» par le «manque d’investissement et l’arrivée à maturité des champs», ajoutant qu'afin de répondre à ces enjeux, le gouvernement devrait mettre en place une nouvelle loi pétrolière qui serait effective en 2019 et qui aura pour objectif d’attirer les investissements étrangers. La Coface évoque également la diversification des sources et modes de production avec le développement de l’offshore et l'exploitation des hydrocarbures non conventionnels, estimant que ça «devrait permettre au secteur de retrouver un nouveau souffle». Cependant, a-t-elle relevé, en dépit d’un marché pétrolier qui devrait rester «favorable» aux exportateurs d’hydrocarbures, l’activité algérienne «devrait légèrement ralentir en 2019». «L’Etat devrait bénéficier de marges de manœuvre budgétaire supplémentaires, mais (...) ces dernières seraient axées sur des mesures sociales. Les transferts sociaux devraient en effet augmenter, ce qui soutiendrait la consommation des ménages, mais les dépenses d’investissements publics devraient marquer le pas», a-t-elle fait remarquer, considérant que le ralentissement de l’économie hors hydrocarbures, notamment des secteurs fortement dépendants de la dépense publique et un climat des affaires «peu favorable», «devraient continuer à pénaliser l’investissement privé». Concernant la politique budgétaire du gouvernement, le rapport a considéré que l’amélioration de la conjoncture pétrolière «a favorisé une légère diminution du déficit public en 2018, qui devrait se poursuivre en 2019». Pour cet organisme, les dépenses de fonctionnement et les transferts sociaux (notamment en soutien des familles), «devraient augmenter au détriment des dépenses d’équipement», ajoutant que la dette publique devrait augmenter en conséquence, «mais elle restera majoritairement domestique». «Le recours à l’endettement extérieur reste pour le moment exclu par les pouvoirs publics», a-t-on affirmé, relevant que le déficit courant s’est «nettement contracté» en 2018. Par ailleurs, la Coface a estimé que les réserves de change «continuent de s’éroder, mais à un rythme moins rapide, prévoyant une augmentation des IDE, «notamment grâce la nouvelle loi d’investissement dans le secteur pétrolier». Parmi les points forts de l'économie algérienne, la Coface cite les importantes réserves de pétrole et de gaz, le potentiel dans les domaines des énergies renouvelables et du tourisme et la situation financière extérieure solide (très faible endettement extérieur, importantes réserves de change). Parmi les points faibles, elle évoque, entre autres, la forte dépendance aux hydrocarbures, le taux de chômage des jeunes «élevé», le poids «excessif» du secteur public, les lourdeurs bureaucratiques, les faiblesses du secteur financier et un environnement des affaires «problématique».

Croissance mondiale : des perspectives « assombries » 

Malgré le maintien d'un rythme soutenu en 2018, la «multiplication d'embûches» a commencé à ralentir la croissance mondiale en fin d’année, au point d’assombrir les perspectives pour 2019, a estimé hier à Paris la Compagnie française d'assurance pour le commerce extérieur (Coface). «Malgré de très nombreux obstacles sur son passage (risques politiques divers et variés, forte volatilité des cours des matières premières, contraintes d’offre dans les économies avancées, pour ne citer qu’eux), la croissance mondiale est parvenue, en 2018, à maintenir un rythme aussi soutenu qu’en 2017 (3,2 %). Mais la multiplication de ces embûches a commencé à la ralentir en fin d’année, au point d’assombrir les perspectives pour l’année qui débute (3,0 %)», a expliqué la compagnie dans son «Guide Risques Pays & Sectoriels 2019», présenté lors de son 23e forum, soulignant que l’ampleur de ce repli paraît «modeste», mais est «suffisant» pour que le risque de crédit des entreprises augmente.

Le prix du baril de Brent atteindra 75 dollars en moyenne

La Compagnie française d'assurance pour le commerce extérieur (Coface) prévoit dans son évaluation de l'économie mondiale que le prix du baril de Brent atteindra 75 dollars en moyenne en 2019, soit un niveau «similaire» à celui de 2018. Dans son «Guide Risques Pays & Sectoriels 2019», présenté mardi 5 février à Paris lors de son 23e forum, la Coface reconnaît cependant que l'exercice de prévision est «d'autant plus difficile», au moment où la volatilité des cours a nettement augmenté depuis le début du 4e trimestre 2018. Pour elle, le niveau d'un prix à 75 dollars est «suffisant» pour éviter à de nombreux pays exportateurs de pétrole de «devoir couper dans leurs dépenses publiques afin de compenser de moindres recettes liées aux matières premières», relevant que l'accord de l'Opep sur la réduction de la production pour contenir les prix a été respecté par la Russie et l'Arabie saoudite.