HISTOIRE- BIBLIOTHEQUE D’ALMANACH-
OUVRAGE DOCUMENTAIRE AHMED BEDJAOUI- « LA GUERRE D’ALGERIE DANS LE CINEMA
MONDIAL..... »
La guerre d’Algérie dans le cinéma mondial. Mille et une fiches de films traitant de la guerre d’Algérie à
travers le monde.Ouvrage
documentaire de Ahmed Bedjaoui.
Chihab Editions, Alger 2016, 397 pages, 1800 dinars
Il a déjà écrit un ouvrage sur le Cinéma algérien....Une étude approfondie
(déjà présenté in « Mediatic ») et complète
sur le 7è art.....durant et juste après la guerre de libération nationale..
Ce second ouvrage, « né du précédent » ,
une monographie relevant d’une recherche documentaire très poussée sur
(presque ,..car il y a , aussi, les archives
45-54 conservées , en France, par le Service cinéma aux Armées :
157 700 clicés et 1 200 films ) toutes les productions cinématographiques
en liaison avec la guerre d’Algérie : avant, pendant et après !
La somme, bien que non exhaustive , est, à la grandre surprise, é.n.o.r.m.e. 486 productions entièrement
françaises , 366 totalement algériennes, 26 datant de l’époque coloniale, une
soixantaine de productions dans lesquelles l’Algérie et la France sont
impliquées à un moment ou à un autre, 7 co-productions,
plusieurs productions réunissant plusieurs pays. La France n’est pas le seul
pays concerné : il ya , aussi, la Suisse,
l’Allemagne (ex-Rfa et ex-Rda), le Canada, l’Italie, la Grande Bretagne, les
USA (on a même trouvé un film réalisé par un anonyme pour le compte de la CIA)
, la Belgique, la Chine, l’Egypte, le Maroc, la Syrie...., la Bulgarie, la
Russie (ex-Urss) , la Yougoslavie........
Pour la grande Histoire du cinéma national : le premier film vraiment
algérien a été réalisé par Tahar Hanache, pionnier
méconnu, en janvier-février 1953, « Les plongeurs du désert » .avec
pour assistant Djamel Chanderli et comme acteur Himoud Brahimi (Momo)....Le
premier film documentaire qui parle seulement d’une « nation
algérienne en voie de formation » a été filmé par Fontaine Henri, en 1939,
le secrétaitre/chauffeur du Sg
du Pcf, Maurice Thorez, alors en tournée en Algérie....Le premier film français
qui se proposait de dénoncer l’injustice infligée aux Algériens date de 1947 : de Sacha Vierney (futur célèbre chef opérateur d’Alain Resnais),
« Algérie, liberté ». Il sera
saisi et son négatif détruit. .....Il a fallu attendre 1955 avec « Une
nation, l’Algérie » de Henri Vauthier pour que le
cinéma français « ose enfin revenir aux raisons profondes de l’embrasement
général de novembre 54 »
L’Auteur : Ancien animateur d’une des plus fameuses
émissions sur le cinéma à la Télévision algérienne , diplômé de l’Idhec (Paris), docteur es-littérature américaine,
actuellement professeur d’Université et à l’Ecole nationale supérieure de
Journalisme et des Sciences de l’Inforamtion
d’Alger/Ben Aknoun, directeur artistique du Festival
du Film Engagé d’Alger, auteur de deux
ouvrages (Chihab
Editions), médaillé Frederico Fellini (Unesco, 2015).
Extrait : « Si les guerres de Corée et d’Indochine
se sont déroulées relativement à l’abri des caméras, la guerre d’Algérie a
représenté, à partir de 1959, pour ces chaînes (de télévision), une source
d’information-spectacle, pourvoyeuse de dramarturgie
à bas prix et capable de concurrencrer le grand
écran. En ce sens, les stratèges du Gpra n’ont fait
qu’inaugurer une ère nouvelle dans la relation complexe et parfois trouble
entre les conflits armés et les journaux télévisés de vingt heures à travers le
monde » (p 364)
Avis :Un travail de
recherche-inventaire colossal qui
gagnerait à être traduit
Citations : «La guerre de libération n’est pas restée longtemps
une affaire algéro-française. Par son
internationalisation, elle a résonné bien au-delà, pour devenir un événement
planétaire qui a contribué à la dislocation des empires coloniaux dans le monde
» (p 9), « Le temps qui passe est le meilleur architecte de la
relativité» (p 10)