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Roman Rachid Mimouni- "Le printemps n'en sera que plus beau"

Date de création: 04-02-2019 12:28
Dernière mise à jour: 04-02-2019 12:28
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VIE POLITIQUE- BIBLIOTHEQUE D’ALMANACH- ROMAN RACHID MIMOUNI-« LE PRINTEMPS N’EN SERA QUE PLUS BEAU »

Le printemps n’en sera que plus beau. Roman (son premier)  de Rachid Mimouni. Editions Sedia, Alger 2014 (premier livre édité à la Sned en 1978) .6 00 dinars, 147 pages.

La guerre comme thématique dominante ; un des rares romans ,sinon le seul, de l’œuvre de Rachid Mimouni à l’aborder. Il est vrai que c’était dans l’air du temps (années 60,70  et 80) et presque un passage obligé pour tout jeune écrivain ; le pays fonctionnant sous le régime du parti politique unique.Unité de pensée et d’action !

Une multitude d’histoires qui s’entrecroisent, des parcours de vie qui divergent et se croisent ...des amours déclarés ou retenus, des retours en arrière.....des monologues, des questionnements, de la poésie. Forme romanesque et forme théâtralisée se mélangeant  dans un minimum de langage . Influence de Kateb ?

Malek (militant de l’Organisation révolutionnaire) , Hamid et  Djamila, Djamila et le  Capitaine (de l’armée française ; affecté en Algérie et tombant amoureux du pays...et de Djamila) , un  poète qui observe......la guerre , les engagements et  les doutes des uns et des autres....ramenés –on le sent - à un présent plein d’interrogations parfois curieuses quand on voit le parcours futur de l’auteur . Sur la langue entre autres ! Une phrase et une prudence qui étonnent : « La littérature algérienne d’expression française n’est qu’un immense canular. C’est une hérésie, un non-sens... » (p 75). Un point de vue  compréhensible lorsqu’on contextualise sa première production , restée certainement longtemps dans les tiroirs et publiée difficilement par un éditeur monopoleur et censeur ,  favorisant d’abord tout ce qui était écrit  dans « la langue millénaire née dans l’immensité d’un autre désert... ». 

 

L’Auteur : Né en 1945 à Boudouaou (Boumerdès) . Décédé en 1995 des suites d’une maladie. Une dizaine d’ouvrages : des romans dont « Le fleuve détourné », « Tombeza », « La ceinture de l’ogresse »....et des essais dont « De la barbarie en général et de l’intégrisme en particulier » , « Chroniques de Tanger ».....

Extraits : « Oui, ce pays est vraiment étranger, et étranges ses habitants » (p 49), « Un jour, des hommes ont surgi de la nuit, les armes à la main, pour remettre en cause une défaite séculaire........Deux années plus tard, on avait définitivement franchi le cap dangereux. L’insurrection armée se muait alors en révolution... » (p 54)

 Avis : Un manuscrit qui a « dormi » de nombreuses années dans les tiroirs avant d’être édité. A lire ne serait-ce que par curiosité intellectuelle et pour re-découvrir les débuts – passés presque inaperçus- d’un de nos plus grands écrivains.

Citations : « Quelle que puisse être son histoire, l’Arabe a toujours gardé ,au fin fond de ses entrailles ,le souvenir de son ancestral berceau.......L’eau et la femme , sources de vie, demeureront toujours pour lui l’objet d’un culte mystique... » (p 62) , « En mathématiques, les règles sont claires et connues à l’avance. C’est le seul exemple de véritable démocratie » (p 64),