VIE POLITIQUE- BIBLIOTHEQUE D’ALMANACH-
ETUDES CRASC- « LES INDEPENDANCES AU MAGHREB »
Les indépendances au Maghreb. Etudes du Crasc et Irmc, sous la direction
de Amar Mohand-Amer et Belkacem
Benzenine (Préface de Hassan Remaoun) . Editions Crasc, Oran 2012. 800
dinars. 287 pages
L’indépendance ? Un événement politique
majeur dans le long (et, bien souvent, douloureux) cheminement d’un pays. Une
situation politique se clôt, une nouvelle ère de tranformations
radicales dans tous les domaines commence.
Au Maghreb, et en Algérie , bien plus
qu’ailleurs, avec une colonisation de peuplement brutale et massive, n’ayant
rien à voir avec le régime de protectorat (lui aussi tout aussi brutal) , la
fin du régime colonial et les indépendances,constituent
des marqueurs historiques importants......Toutefois, les processus d’accès à
l’indépendance, la gestion politique de ce basculement, la passage de la
populations de l’état de colonisés à celui de citoynes
d’une société libre et les dynamiques de développement et de (re-)contruction diffèrent d’un
pays à l’autre.
Cinquante ans après ,
où en sommes-nous en ce qui concerne les espoirs et les aspirations des peuples
, les défis des Etats et les « credos »
révolutionnaires ?
Dix-huit chercheurs et universitaires ( chercheurs reconnus dans leur spécialité, ainsi que des
doctorants) , Algériens et étrangers,
tentent à travers cette œuvre collective , aux centres d’intérêt multiples, d’y répondre.
Trois
grandes parties :
-Indépendance nationale et processus de
transition
-Enjeux nationaux et projets de société
-Des sociétés coloniales aux Etats
nationaux : devenir sur la marge
Près d’une vingtaine de thèmes traités sous
le prisme de l’interdisciplinarité
L’Auteur :Centre
de Recherche en Anthropologie Sociale et Culturelle (Mesrs).
Technopole Usto,
Bir El Djir (Oran) E-mail : crasc@crasc-dz.org. Site web : http://www.crasc-dz.org
Extraits : « En Algérie comme dans tous
les pays, langues et sources du droit vivent ainsi dans une grande proximité
les unes des autres et participent indéniablement , avec d’autres facteurs
d’ordre culturel, à la construction de l’ordre juridique algérien » (Nourredine Bessadi, p 31),
« Ibn Khaldoun ne s’était pas trompé en
considérant « le prosélytisme religieux » comme l’un des facteurs
fondamentaux venant s’ajouter à celui du « tribalisme et du
clanisme » dans sa théorie sur les origines et la chute de l’Etat » (Tahar Saoud,
p 121)
Avis : Pour
mieux comprendre les comas et les cauchemars qui ont jalonné notre histoire
contemporaine
Citation : « Sous la direction de Ben
Bella, la République algérienne se comportait comme une femme adultère :
mariée publiquement à l’islam, elle couchait discrètement dans le lit de
Staline » (Ferhat Abbas, cité par Belkacem Benzenine, p 113)