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Manoeuvres militaires africaines - Africom "Flintlock"- Participation algérienne

Date de création: 03-02-2019 18:17
Dernière mise à jour: 03-02-2019 18:17
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DEFENSE- ENQUETES ET REPORTAGES- MANŒUVRES MILITAIRES AFRICAINES- AFRICOM « FLINTLOCK »-PARTICIPATION ALGERIENNE

 

(c)Le Quotidien d’Oran/ Z.Mehdaoui, samedi 2 février 20919

 

http://www.lequotidien-oran.com/files/spacer.gifL'Algérie ainsi que de nombreux pays africains et européens prendra part aux plus grandes manœuvres militaires jamais organisées en Afrique et cela en étroite collaboration avec les USA. 

En effet du 18 février au 1er mars 2019, plus de 2.000 militaires venant de plus de 30 pays partenaires africains et occidentaux participeront à « Flintlock 2019 » sur plusieurs sites au Burkina Faso et en Mauritanie. « Flintlock est un exercice militaire et de maintien de l'ordre public intégré annuel dirigé par l'Africom, qui, depuis 2005, renforce les forces des principaux pays partenaires en Afrique du Nord et de l'Ouest, ainsi que les forces d'opérations spéciales occidentales », indique à ce sujet le département d'Etat américain qui explique que Flintlock est le premier et le plus important exercice annuel des forces d'opérations spéciales du commandement des États-Unis pour l'Afrique. Il faut savoir que cette année 2019 c'est le Burkina Faso qui accueillera Flintlock. Un « poste avancé clé » sera également mis en place en Mauritanie. 

Selon le commandement des forces armées américaines pour l'Afrique, cet exercice vise à renforcer la capacité des principaux pays partenaires de la région à lutter contre les organisations extrémistes violentes, à protéger leurs frontières et à assurer la sécurité de leurs populations. En outre, l'exercice renforce les partenariats entre les forces d'opérations spéciales des pays africains et occidentaux, et les organismes d'application de la loi, augmentant ainsi leur capacité à travailler ensemble pendant les opérations multinationales continues et en réponse aux crises. 

Les pays africains participants sont l'Algérie, le Bénin, le Burkina Faso, le Cameroun, le Cap-Vert, le Ghana, la Guinée, la Guinée-Bissau, le Mali, le Maroc, la Mauritanie, le Niger, le Nigeria, le Sénégal, le Tchad et la Tunisie. Les partenaires occidentaux sont l'Autriche, la Belgique, le Danemark, l'Espagne, les États-Unis, la France, l'Italie, le Japon, la Norvège, les Pays-Bas, la Pologne, le Portugal, la République tchèque, le Royaume-Uni et la Suisse

Il faut savoir que le commandement des États-Unis pour l'Afrique (en anglais United States Africa Command ou AFRICOM) est un commandement unifié pour l'Afrique créé par le Département de la Défense des États-Unis en 2007 et entré en fonction en 2008. Il coordonne toutes les activités militaires et sécuritaires des États-Unis sur ce continent africain. 

La présence américaine en Afrique est l'une des principales raisons de l'intervention militaire française notamment au Mali afin de ne pas perdre son influence sur certains pays du continent noir. 

A l'exception de l'Algérie qui refuse catégoriquement la présence de militaires étrangers sur son sol, tous les pays africains, y compris ceux du Maghreb ont ouvert depuis plusieurs années leurs frontières aux forces armées américaines et de certains pays européens. 

Les USA ont à maintes reprises proposé à l'Algérie d'abriter, à titre d'exemple, le siège de l'AFRICOM, mais les autorités algériennes ont toujours décliné cette offre en mettant en exergue sa souveraineté dans les décisions de défense et de lutte contre le terrorisme. 

Cela lui a valu le respect des plus grandes puissances dans le monde, à leur tête les USA, qui ont fini par comprendre la stratégie de l'Algérie devenue en l'espace d'une quinzaine d'années la plus grande puissance militaire de toute la région mais surtout un Etat très écouté en matière de lutte contre le terrorisme et le crime transfrontalier.