DEFENSE- ENQUETES ET REPORTAGES- MANŒUVRES MILITAIRES
AFRICAINES- AFRICOM « FLINTLOCK »-PARTICIPATION ALGERIENNE
(c)Le Quotidien d’Oran/ Z.Mehdaoui, samedi 2 février
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L'Algérie ainsi que de nombreux pays africains et
européens prendra
part aux plus grandes manœuvres militaires
jamais organisées en Afrique et cela en étroite collaboration avec les
USA.
En effet du 18 février au 1er mars 2019, plus de 2.000 militaires venant
de plus de 30 pays partenaires africains et occidentaux participeront à «
Flintlock 2019 » sur plusieurs sites au Burkina Faso et en Mauritanie. «
Flintlock est un exercice militaire et de maintien de l'ordre public intégré
annuel dirigé par l'Africom, qui, depuis 2005, renforce les forces des
principaux pays partenaires en Afrique du Nord et de l'Ouest, ainsi que les
forces d'opérations spéciales occidentales », indique à ce sujet le département
d'Etat américain qui explique que Flintlock est le premier et le plus important
exercice annuel des forces d'opérations spéciales du commandement des
États-Unis pour l'Afrique. Il faut savoir que cette année 2019 c'est le Burkina
Faso qui accueillera Flintlock. Un « poste avancé clé » sera également mis en
place en Mauritanie.
Selon le commandement des forces armées américaines pour l'Afrique, cet
exercice vise à renforcer la capacité des principaux pays partenaires de la
région à lutter contre les organisations extrémistes violentes, à protéger
leurs frontières et à assurer la sécurité de leurs populations. En outre,
l'exercice renforce les partenariats entre les forces d'opérations spéciales
des pays africains et occidentaux, et les organismes d'application de la loi,
augmentant ainsi leur capacité à travailler ensemble pendant les opérations
multinationales continues et en réponse aux crises.
Les pays africains participants sont l'Algérie, le Bénin, le Burkina
Faso, le Cameroun, le Cap-Vert, le Ghana, la Guinée, la Guinée-Bissau, le Mali,
le Maroc, la Mauritanie, le Niger, le Nigeria, le Sénégal, le Tchad et la Tunisie.
Les partenaires occidentaux sont l'Autriche, la Belgique, le
Danemark, l'Espagne, les États-Unis, la France, l'Italie, le Japon, la Norvège,
les Pays-Bas, la Pologne, le Portugal, la République tchèque, le Royaume-Uni et
la Suisse.
Il faut savoir que le commandement des États-Unis pour l'Afrique (en anglais
United States Africa Command ou AFRICOM) est un commandement unifié pour
l'Afrique créé par le Département de la Défense des États-Unis en 2007 et entré
en fonction en 2008. Il coordonne toutes les activités militaires et
sécuritaires des États-Unis sur ce continent africain.
La présence américaine en Afrique est l'une des principales raisons de
l'intervention militaire française notamment au Mali afin de ne pas perdre son
influence sur certains pays du continent noir.
A l'exception de l'Algérie qui refuse catégoriquement la présence de militaires
étrangers sur son sol, tous les pays africains, y compris ceux du Maghreb ont
ouvert depuis plusieurs années leurs frontières aux forces armées américaines
et de certains pays européens.
Les USA ont à maintes reprises proposé à l'Algérie d'abriter, à titre
d'exemple, le siège de l'AFRICOM, mais les autorités algériennes ont toujours
décliné cette offre en mettant en exergue sa souveraineté dans les décisions de
défense et de lutte contre le terrorisme.
Cela lui a valu le respect des plus grandes puissances dans le monde, à leur
tête les USA, qui ont fini par comprendre la stratégie de l'Algérie devenue en
l'espace d'une quinzaine d'années la plus grande puissance militaire de toute
la région mais surtout un Etat très écouté en matière de lutte contre le
terrorisme et le crime transfrontalier.