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Ouvrage Abdelhamid Merdaci - "Dictionnaire des musiques citadines de Constantine"

Date de création: 23-01-2019 12:08
Dernière mise à jour: 23-01-2019 12:08
Lu: 1194 fois


CULTURE- BIBLIOTHEQUE D’ALMANACH- OUVRAGE ABDELHAMID MERDACI- « DICTIONNAIRE DES MUSIQUES CITADINES DE CONSTANTINE »

Dictionnaire des musiques citadines de Constantine. Ouvrage de Abdelhamid Merdaci. Les Editions du Champ Libre, Constantine, 2008. Alger 2014.  1 600 dinars , 280 pages  dinars.

Un  dictionnaire est , parfois, bien plus difficile à réaliser qu’un roman. Car, si le second fait appel à l’art de l’écriture et au génie de l’imagination, le premier fait appel à la rigueur scientifique, afin qu’il n’y ait ni erreur ni rajout. Il y a donc toute une démarche et toute une recherche, longue et bien difficile. Délicate, connaissant, pour le sujet abordé ; les sensiblités chatouilleuses de nos artistes (encore en vie) et de leurs descendants soucieux du strict respect de leur(s) parent(s) et de leur art. Complexe car en musique , en Algérie, rien n’est plus compliquée , tant il y a d’écoles et de styles....Constantine n’échappant pas à une certaine façon de voir et de vivre sa ville et son histoire millénaire.D’ailleurs , sur ce plan-là, elle n’est pas la seule !

C’est certainement tout cela qui a « obligé » l’auteur (qui a eu la chance,  de se mouvoir dans une famille de « haute culture »....les frères Merdaci étant bien connus et appréciés dans le monde de la Communication et de la Culture ) à travailler le sujet durant plus de trois décennies (30 ans !) , en passant d’abord   par une thèse d’Etat en sociologie , consacrée aux musiques et aux musiciens de Constantine au XXè siècle .

Des bios, des fiches de commentaires (longs ou courts) sur certains personnages et/ou leur parcours (Chapeau pour avoir publié, page 136,  l’affiche, magni-fake –un véritable bijou-  dessinée en 1982, par Ahmed Benyahia,le sculpteur et artiste peintre,  pour la deuxième édition du Festival du malouf et qui avait été censurée parce qu’il y avait une rose......rouge sur l’archet du violon. Il est vrai qu’il en avait l’habitude)  , sur des lieux mythiques, sur les formes musicales, sur certaines pratiques sociales......bref, la musique citadine constantinoise dans tous ses états.  Et, des photos – noir et blanc - chargées d’ans , de noms (parfois connus, parfois discrets) de souvenirs, d’amour, de vérité, de nostalgie et d’émotion !

 

 

L’auteur : Universitaire, sociologue , il a  consacré bien de ses études et articles aux musiques citadines constantinoises et bien de ses  ses recherches à l’histoire politique de Constantine et à son patrimoine culturel

Extrait : « Ce dictionnaire veut prendre date contre l’érosion des mémoires et l’oubli et aspire à conforter sinon à renouveler les émotions suscitées par les musiques citadines constantinoises » (p 15)

Avis : Un très bon outil de connaissance....à conserver ? et en espérant qu’il y ait d’autres productions de ce genre conascrées aux autres villes.Il n’y a pas (eu) que le foot !

 Citations : « La photographie a été un recours précieux, non pas tant pour l’illustration que pour ses vertus informatives  » ( 17) , « La clef de sa permanence exceptionnelle, Constantine la trouve dans son site à nul autre pareil, dans ce rocher inébranlable qui lui tient de lieu d’écrin dans les profondeurs vertigineuses de ses gorges et les flux aux humeurs imprévisibles du Rhumel » (p 104)